Chapitre III Je savais que tu ne me mentirais jamais !

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Morgane

Je regarde celle que je considère toujours comme ma meilleure-amie, inquiète. Après tout, je la connais bien, sa famille : je suis allée très souvent chez eux, comme Anaïs est venue très souvent chez moi.

« Gil... ? » , demande-t-elle en s'accrochant au haut du Japonais.

Eh oui, je connais Gilgamesh. Il y a cinq ans, Anaïs nous l'a présenté comme étant un ami à elle venant du Japon. Je ne lui ai jamais réellement parlé, car il restait simplement avec elle, ne s'intéressant à rien d'autre. Je me demande d'ailleurs toujours pourquoi il était venu dans notre établissement... De plus, j'ai toujours été très surprise, car son physique ne s'apparente pas du tout à un Japonais. Ses cheveux, assez courts, sont blonds presque dorés et retombent sur son visage de façon parfaitement équitable. Ses yeux sont rouges presque non naturels : on pourrait croire que ce sont des lentilles de contact. Pour autant, d'après Anaïs, c'est sa couleur naturelle. Il est assez grand et semble surtout extrêmement musclé : il doit avoir un corps parfait, comme en n'en trouve pas normalement. Il porte, comme il y a cinq ans, une veste noir au-dessus d'une chemise blanche. Son pantalon est également noir en cuir tout comme ses chaussures. Il n'a pas du tout changé, depuis ces années.

Je tourne ensuite ma tête vers Anaïs. Elle, cependant, a changé : on voit qu'il y a cinq ans de différence. Tout d'abord, ses cheveux sont châtains. Ils bouclent au bout des mèches et sont assez court : elle possède un carré plongeant. Le contraste avec ses cheveux longs de l'époque me paraît très étonnant, et je dois avouer la préférée comme ça. Elle ne porte pas de lunette, à ma grande surprise. Peut-être des lentilles ? Pourtant, vu son état mental... cela me semblerait étrange. Ses yeux sont marrons mais une petite lueur verte brille à l'intérieur de ceux-ci. La sensation est étrange, comme si... la couleur marron était en réalité ses lentilles. Pourtant, c'est sa couleur naturelle... Alors pourquoi... ? Pour ce qui est du reste, elle ne possède plus d'acné : elle a presque une peau de bébé. Elle est dans la taille moyenne des femmes, je dirai. Pour ce qui est habit, elle ne porte rien d'extraordinaire : un pantalon et un pull. Sa poitrine n'est pas très grande.

Je l'observe et fais des rapprochements avec son « ancien elle »... J'ai presque l'impression de voir une nouvelle personne. Elle est complètement... différente. Déjà, à l'époque, je la trouvais très belle, mais là... c'est encore pire. Elle est plus que très belle. J'en suis limite jalouse. Elle doit avoir un succès fou auprès des autres, surtout avec son comportement. Et ça m'inquiète beaucoup... Et si des personnes mal intentionnées essayaient de s'en prendre à elle... ?

Je sors très vite de mes pensées avec Gilgamesh qui reprend la parole.

« Anaïs. Tu as déjà oublié ce que je t'ai dis... ? Tes parents ont changé de métier. Ton père avait eu de nombreux problèmes avec ses supérieurs et il s'est relancé dans le commerce qui s'est spécialisé avec le Japon. Ta mère, elle, a décidé de travailler dans la traduction de livre japonais en français. C'est même toi qui l'avait conseillée de partir dans cette branche. » , dit-il en soupirant.

Je ne dis rien, comprenant mieux la situation. En effet, son père avait déjà des problèmes avec ses supérieurs... Il avait parlé de changer de job. Je ne pensais pas qu'il le ferait. Comme pour sa mère. Après tout, elle s'était bien lancée dans le japonais, comme Anaïs devait partir à l'étranger. Elle se doutait qu'elle voudrait faire sa vie là-bas. Mais pourquoi sans elle... ?

Anaïs le sert dans les bras, toute contente.

« J'en étais sûre ! Je savais que tu ne me mentirais jamais! Je t'adore ! Je suis désolée d'avoir eu un doute ! »

Le Saint Graal    TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant