Chapitre VII Plus on est de fou, plus on rie !

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Morgane

Je le regarde avec surprise, n'en croyant pas mes oreilles. Depuis le début, je sentais qu'il était louche, ce gars, mais là... Je le dévisage, espérant avoir mal compris ses paroles. Lui, pour autant, à le grand sourire aux lèvres. Je le sens encore moins, ce type... Je m'apprête à me dégager mais Anaïs élabore un très grand sourire, heureuse comme tout.

« Une « fête » ? , demande-t-elle en anglais. C'est vrai ? J'en ai jamais fais ! J'ai entendu dire que c'était génial, les « fêtes » ! Comment ça marche ?

- Ah ah ! , rigole-t-il en se rapprochant d'elle et me lâchant, ayant réussi à attirer celle qu'il voulait. Ton ami doit te garder de tout ! Quel dommage que tu n'es pas pu en faire avant... , soupire-t-il, comme attristé par cette nouvelle. Je peux te dire : c'est la meilleure des choses de tout une vie. Il faut que tu en fasses une. Tu peux jouer, boire, manger, parler, danser, chanter... Tu peux tout faire ! Tu es libre ! »

Mon amie regarde notre maître de stage avec des étoiles dans les yeux. À quoi il joue, sérieux ?! C'est n'importe quoi, ce qu'il raconte ! Peut-être que c'est une part de vérité ce qu'il dit, mais... Pourquoi il s'amuse à lui dire des bêtises comme ça ?! Et pourquoi il veut faire une « fête » avec nous ?! Il ne faut pas qu'on y aille... Je le sens très mal, tout ça...

« Il me protège beaucoup, de peur que j'ai des problèmes ! , sourit-elle comme une enfant. Est-ce qu'il pourra venir avec nous ? , demande-t-elle.

- Bien sûr, s'il le souhaite ! , sourit-il, ravi de la nouvelle. Plus on est de fou, plus on rie ! , éclate-il de rire.

- Génial ! , s'écrit-elle, le serrant dans ses bras. Je sens que ça va être incroyable ! »

Il ne dit rien, ne s'attendant pas à cette réaction. Ses joues virent légèrement au rouge mais Anaïs fait un grand sourire. Je la tire vers moi, voulant empêcher tout mal entendu. Déjà, normalement, on ne prend personne dans les bras, en France, car ça ne se fait pas trop. Mais au Japon, c'est pire : on ne prend jamais quelqu'un dans ses bras, que lorsqu'on la connaît plus que très bien, ça peut être TRÈS mal interprété. Heureusement que personne a vu...

« Allons-y, Anaïs. Gilgamesh doit nous attendre. On en parlera avec lui directement. » , dis-je calmement.

Je sens le regard du maître de stage sur moi, un peu agacé. Ma meilleure-amie, elle, me regarde, surprise, puis réalise qu'il commence à se faire tard. Elle fait une tête paniquée, s'imaginant sans doute le pire. Je souris doucement et lui prends la main.

« Ne t'en fais pas. , dis-je en français. Il n'est pas si tard, Gilgamesh ne dira rien. »

Elle acquiesce de la tête et s'apprête à partir avec moi quand M. KUMAGAI attrape le bras d'Anaïs soudainement. Elle s'arrête surprise et le regarde, se demandant ce qu'il se passait. Ils commencent tous les deux à parler Japonais, mais je ne comprends pas un mot. Je grince des dents, agacée. Je sais pourquoi il fait ça : comme je ne comprends pas ce qu'ils disent, je ne peux pas rentrer dans leur discussion... et donc les couper.

Fort heureusement, la discussion est bien courte et Anaïs me fait signe pour qu'on y aille. Je la suis très rapidement, saluant silencieusement mon nouveau chef. Mon amie, quant à elle, lui parle en japonais avec le grand sourire aux lèvres, répondu avec la même intention de côté de l'homme.

Je le sens pas, ce mec... Ça m'inquiète... Comme Gilgamesh, maintenant que j'y pense... Ils ne m'inspire pas confiance... Ils sont trop proches d'Anaïs et pourraient avoir une mauvaise influence sur elle... Tout comme le Satoshi, d'ailleurs... Peut-être que s'il devient trop proche d'elle, ça pourrait être la même chose... ? Et la Kazumi... ? Elle aussi, elle pourrait...

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 14, 2022 ⏰

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