Le Saint Graal TOME 1

Chapitre VI Yo, tout le monde...

???

Je m'avance tranquillement jusqu'à mon lieu de travail. Je baille, légèrement fatigué. Ma nuit a été assez courte. J'ai dû courir dans tous les sens pour tout préparer pour ce soir.

Qu'est-ce que c'est pénible... J'espère que ça sera intéressant, au moins.

J'ouvre la porte en face de moi et salue tout le monde en baillant.

« Yo, tout le monde... »

Je rouvre les yeux après mon bâillement et constate que tout le monde court dans tous les sens. Je me gratte la tête, me demandant bien ce qui se passe. Pourquoi ils sont tous pressés et occupés comme ça... ? On a des invités de marque ?

J'observe les alentours et constate que tout le monde range parfaitement nos cartons, dossiers... et une banderole est accrochée au plafond. Je me frotte les yeux et tente de la lire.

« Bien... ve... nues... ? , lis-je avec difficulté, me demandant bien qu'est-ce que ça faisait là. Hein ? »

Je n'ai même pas le temps de dire quoi que ce soit d'autres qu'une boîte de carton se retrouve dans mes mains. Une belle femme de vingt-et-un ans, tout comme moi, soupire en me regardant.

« Qu'est-ce que tu fais planté là, Satoshi ? Bouge-toi, elles vont bientôt arriver ! » , rouspète-elle.

Je ne peux m'empêcher de sourire et je me penche vers elle, le regard triomphant.

« Tiens... ? Tu t'es enfin décidée à m'appeler par mon prénom ! Tu ne sais pas à quel point ça me fait plaisir... Kazumi ! »

Contre toute attente je me prends un coup de feuille sur le dessus de mon crâne. Ses joues sont légèrement empourprées et elle se retourne bien rapidement, bougeant ses feuilles dans les airs, au-dessus d'elle.

« Si le patron te voie en train de glander... je ne tiens pas chère de ta peau. Et ne compte pas sur moi pour te sortir de là... NISHIYAMA-san. »

Je fais une petite grimace, déçu qu'elle m'appelle par mon nom de famille. J'y étais presque. Allez ! Bientôt, elle m'appellera tout le temps par mon prénom... ! Et on sortira ensemble !

Je regarde alors de nouveau la banderole au-dessus de la tête de Kazumi, intrigué. Mais pourquoi « Bienvenues »... ?

Pile à ce moment-là, la porte de l'entreprise s'ouvre. Tiens ? Je ne suis pas le dernier à être rentré ?

Je me tourne et constate que deux étrangères viennent de rentrer. L'une a des cheveux lui arrivant au niveau du milieu du dos châtains-clairs. Elle est assez grosse et plutôt petite. Elle est plus en retrait, cachée derrière son amie, je suppose. Cette dernière est un peu plus grande qu'elle, de taille moyenne je dirais. Ses cheveux sont châtains et très courts, sous forme de carré plongeant (pas plus bas que ses épaules) légèrement ondulés. Elle a des yeux marrons assez étranges mais pour autant désagréable et une peau clairement de bébé. C'est possible, en tant qu'adulte... ? Celle en retrait est habillée assez bien, comme pour rentrer dans une entreprise le premier jour. La plus en avant, cependant, est habillée un tout petit peu plus simplement, même si on peut de suite constater qu'elle n'a pas l'habitude de porter ce style de vêtements. Je leur donnerai le même âge que moi. Je me gratte la tête, me demandant comment leur adresser la parole. Après tout, comment dire à des étrangères qu'elles se sont trompées d'endroit ?

La fille au carré plongeant me voit et s'approche timidement pour me poser une question mais je me fais attrapé par derrière. Je me retrouve avec des confettis dans mes mains et ces dernières se retrouvent à balancer ces objets sur les deux demoiselles. Je regarde la personne qui m'utilise comme une marionnette et je soupire, m'en doutant déjà : Kazumi.