Chapitre IV Je te rappelle qu'il est ton futur maître de stage.

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Anaïs

J'avance tranquillement, heureuse d'être ici. Je fredonne ma chanson préférée tranquillement et les autres restent silencieux. Gilgamesh semble perdu dans ses pensées depuis que je lui ai demandé d'aller en direction de l'Église. Morgane, elle, se tortille les mains, comme si elle était inquiète pour quelque chose. J'ai voulu poser une question, mais quelque chose au fond de moi m'a dis de ne pas le faire. Pour autant, comme je n'apprécie pas de les voir tous les deux dans cet état, je prends une grande bouffée d'air et chante joyeusement la chanson.

Mes deux amis me regardent avec surprise mais restent silencieux, aucun mot ne sortant de leur bouche.

« Anaïs... , arrive à parler Morgane, choquée. Depuis quand... tu sais aussi bien chanter ? , me demande-t-elle.

- Eh bien... Toujours... ? , réponds-je, ne sachant que dire à mon tour, réfléchissant à la question.

- Anaïs... Je t'ai dis quoi, déjà, avec cette chanson... ? » , me demande Gilgamesh, horripilé.

Je mets mes mains sur ma bouche, me rendant compte de la bêtise. Étrangement, Gil ne supporte pas cette chanson, ou plutôt, le groupe et cette chanson là en particulier. À chaque fois qu'il l'entend, il a envi de faire un meurtre, se plaignant qu'il n'est pas possible de faire des chansons aussi nulles et aussi mal chantées. Pourtant, c'est le Top 1 dans le monde, en ce moment... Par moment, il est un peu étrange, quand-même ! Ou alors il a de mauvais goûts ? C'est possible aussi !

« Qu'est-ce qu'il y a, avec cette chanson ? , demande Morgane, étonnée.

- Eh bien, commence-t-il, prêt à s'énerver.

- Quelle magnifique voix ! Je dois avouer que je n'ai jamais entendu quelqu'un chanter aussi bien ! Bon, à part les chanteurs professionnels, bien sûr ! » , coupe et rigole une voix masculine.

Nous nous tournons tous les trois vers la personne qui venait de parler. Un homme qui a dans les vingt-ans, comme Morgane et moi. Il a des cheveux noirs qui virent un peu au bleu. Ils sont très longs, tenus par une couette en hauteur. Il a des yeux de couleur bleu. Comme Gilgamesh me l'a souvent dis : les personnes qui ont des couleurs d'yeux pas comme les autres, c'est des lentilles qu'ils ont, à part lui. D'ailleurs, j'ai presque l'impression de voir un aigle, comme s'il nous regardait en détail. En parlant d'oiseau, il a des boucles d'oreilles de plumes de volatiles blancs légèrement teintés de bleu. Il est assez grand et porte une tenue décontractée. Sa chemise noire est légèrement ouverte et son pantalon de même couleur assez large. Son torse légèrement dévoilé montre deux colliers en un, deux chaînes de couleur or. Il prend sa cigarette qu'il tient dans sa main gauche et se met à fumer avant de souffler un bon coup. Il porte également des gants de soies noires très esthétiques.

Tiens, c'est étrange... son visage me dit quelque chose. Je pose mon index sur mon visage et Morgane est très surprise, tout comme Gilgamesh. Un éclair de génie traverse mon cerveau et je m'écris, étonnée à mon tour.

« Ah ! Le maître de stage ! »

Ce dernier me regarde avec surprise puis éclate de rire. Gil me donne un coup sur la tête pour me faire taire et Morgane rigole doucement, légèrement amusée mais aussi gênée. Je m'approche du maître de stage et souris de toute mes dents.

« Je ne pensais pas qu'on était déjà arrivé ! Je suis contente de vous voir en vrai, Monsieur ! »

Il semble réfléchir trente secondes et sourit.

« C'était donc vrai. Ton ami avait raison. Tu es vraiment... unique dans ton genre. Je t'aime bien, toi ! » , sourit-il, me soufflant de la cigarette sur mon visage.

Le Saint Graal    TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant