10 décembre
— Mademoiselle Leroi ?
La voix sombre et grave de Connor se promène sous la porte et fait remonter quelques frissons au creux de mes reins. Je saute sur la porte, passe une main rapide dans mes cheveux emmêlés, gobe la papillote en chocolat que je tiens entre mes doigts et ouvre ma petite veste blanche pour laisser entrevoir ma nuisette rouge en dentelles.
J'ouvre le battant et positionne mon bras sur le chambranle afin d'être un peu plus sexy.
Je lui offre mon plus magnifique sourire, mais déchante lorsque je réalise que son regard n'est pas rempli de luxure, mais de glaçons.— Vous n'êtes pas habillée ? me sermonne-t-il
Raison n° 1 : Flexibilité et liberté.
Travailler d'où l'on souhaite et comme on le veut. Vous pouvez même partir au bord de la mer ou à la montagne (il faut juste avoir une bonne couverture réseau internet). Œuvrer en slip ou en pyjama fait faire de sacrées économies aussi.
Je me redresse et remonte la fermeture de mon gilet pour cacher mon atout charme, gênée de sa réaction.
Mais...
— Parlez moins fort, j'ai terriblement mal au crâne... Vous connaissez le côté positif du travail à distance ? C'est que je peux bosser toute nue si je le désire, affirmé-je en fronçant les sourcils.
En fait je ne suis pas en colère parce qu'il parle un peu fort pour un matin, non, je rage car ce qui s'est passé hier soir entre lui et moi ressemble de plus en plus à un rêve qu'à une réalité. Connor me toise de haut en bas, pince l'arête de son nez et marmonne quelque chose d'incompréhensible avant de se reprendre.
— Je vous ai demandé de venir chez moi pour huit heures, grogne-t-il.
— Quoi ? Non, je ne crois pas, quand avez-vous dit ça ?
Je fouille dans ma mémoire, réfléchis, gratte mon front à la recherche de l'élément manquant. Comment est-ce que j'ai pu louper une telle information ? Me l'a-t-il dit avant le placage contre la porte ? Pendant qu'il remontait sa main entre mes seins, ou après, quand j'étais perdue dans mon euphorie du baiser ?
— Hier, en partant ! souffle-t-il. Mais bien sûr vous étiez trop bourrée pour vous en souvenir.
Moi aussi d'ailleurs, et même si je n'arrive pas à me rappeler de tout, je suis certain de vous avoir quittée avec cet ordre.Il est en colère, vraiment en colère. Moi aussi, car je réalise avec effroi qu'il n'a peut-être aucun souvenir du moment intime que nous avons partagé ensemble dans cette entrée. Ou bien, il feint de l'oublier pour me faire comprendre que ce n'était pas terrible et qu'il préfère zapper ce passage-là de notre soirée. Mais c'est lui qui m'a sauté dessus, c'est lui qui s'est serré contre mon corps. Je n'ai pas imaginé son désir, je l'ai senti.
— Dépêchez-vous Castielle ! m'ordonne-t-il dans un élan de colère.
Je sursaute ; j'ai qu'une envie, c'est de lui balancer mon poing dans la figure. Il a complètement occulté notre rapprochement ; il est redevenu le Connard que je déteste tant. C'était une belle erreur. Mon prénom échappe encore à ses lèvres. Je suis blessée.
— Laissez-moi dix minutes, j'arrive, monsieur, balbutié-je en tête baissée, honteuse.
Je claque violemment la porte avant de filer dans ma salle de bain pour me changer et me refaire une rapide beauté. De toute façon, je ne compte pas me grimer le visage pour mon chef.
Raison n° 2 : Gain de temps et stress en moins.
Normalement pas de tension due aux transports ou aux bouchons (sauf si votre patron est en réalité votre voisin et qu'il vous ordonne de venir bosser chez lui !). Du coup, vous pouvez débuter votre journée plus tôt sans courir dans tous les sens ou dépendre des transports qui sont toujours en grève ou en retard.
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Opération Noël ; Comment lui faire aimer cette fête ?
Romance🇺🇲✒️🎄👔🎅 Expatriée depuis trois ans aux États-Unis pour vivre son rêve de devenir journaliste, Cassie Leroi, Française et fan numéro 1 de Noël va devoir faire ses preuves pour changer son statut d'assistante. Sa mission ? Faire aimer Noël à son...