Epilogue

1.5K 189 163
                                    

31 décembre

Cassie

— Katie est en train de corriger le dernier article et te l'envoie... dans... vingt minutes. Monsieur A... Adwell propose une bonne réduction de vingt pour cent sur la prochaine impression. C'est vrai...ment pas... mal, je trouve surtout après sa, hummm... bourde. Aurel est en négociation pour obtenir une... interview... de... Aaron Grey. Je me disais qu'on... pouvais peut-être... Merde Connor arrête, je n'en peux plus, chuchoté-je, au bord de l'extase.

Il relève son visage d'entre mes cuisses, se redresse, essuie rapidement sa bouche et vient poser ses lèvres sur les miennes tout en me retirant des mains le papier avec les informations que j'étais en train de lui énumérer. Il sourit et tente de se pencher, mais mon talon se cale contre son torse.

— Monsieur Anderson, je vais descendre de ce bureau et enfiler ma culotte qui traîne lamentablement sur le sol.

— Je ne crois pas non, me contredit-il, joueur.

Ses yeux bleus me fixent. Ils sont brûlants de désir et de luxure.

— Cassie, profite de la vue de Boston qui est juste devant toi. Ton dernier vœu ! enchaîne-t-il.

— Eh! Noël, c'est fini mon cher !

— Mais pas l'année, Cassie.

Je retire mon escarpin noir de sa poitrine pour le laisser replonger entre mes cuisses.

— Connor, tu as exactement cinq minutes pour me faire jouir avec ta langue, car après j'ai mon rendez-vous qui va débarquer ici même.

— C'est faisable. Maintenant, arrête de te focaliser sur le travail qu'il te reste à faire et laisse-moi te détendre.

Son nez caresse mon clitoris, avant que sa langue ne retrouve le chemin de mon intimité. Ses doigts s'engouffrent à l'intérieur de mon humidité. Connor me déguste, me goûte et prend un plaisir fou à me voir retenir mes gémissements généralement très expressifs. L'idée qu'on puisse se faire surprendre par toute l'équipe est très excitante, surtout que nous avons décidé de garder notre relation secrète encore quelque temps. J'ai envie de rester sur mon nuage et Connor ne veut pas que ça empiète sur notre travail.

Ce qui n'est pas du tout en train d'arriver...

Habituellement, au boulot, il demeure assez distant et se retient de me sauter dessus dans toutes les pièces de l'immeuble. Parfois, il m'arrive de glisser ma main sous la table en pleine réunion et de caresser son entre-jambe. J'aime le voir tousser timidement à ce geste et tenter de se redresser avec classe et élégance. Bizarrement, il ne sort plus en premier, comme avant : il faut bien calmer la bête avant de se lever.

Bon, je ne peux plus le faire car j'ai interdiction formelle de m'installer à côté de lui à présent : je suis punie.

Je me cambre, resserre les poings sur l'arête du bureau, penche ma tête en arrière et expire silencieusement mon orgasme clitoridien. Mon corps se relâche petit à petit et Connor me tend la main pour m'aider à retrouver la terre ferme. Je me laisse glisser contre son corps chaud et dépose un baiser dans son cou. Il se penche, s'accroupit et écarte mon tanga entre ses doigts.

— Je crois que Cendrillon a perdu sa culotte.

Je passe mes pieds un par un à l'intérieur du tissu qu'il remonte avec lenteur sur mes jambes. Une fois en haut, il se promène sur mon postérieur qu'il ne manque pas de caresser en faisant deux petits cercles de ses pouces. Puis il se recule.

— Sais-tu où se trouve la garantie de l'ordinateur ? Il a encore cramé ce matin.

Je le dévisage, fronce des sourcils et lui redis exactement la même chose que la première fois où il me l'avait demandé.

— Deuxième tiroir.

— Montre-moi...

Je le pousse d'un coup de fesse et ouvre le tiroir. À l'intérieur, un cadeau avec un petit mot. « Joyeux Noël en retard, miss Cass(i)e pied ». Je souffle en libérant un petit rire. Connor a fait un jeu de mots à la française avec mon prénom.

Je déchire l'emballage sans aucune retenue et aperçois le prototype d'une couverture de magazine. Le titre  « What are you doing for a Christmas day ? » annonce clairement le thème.

— Qu'est-ce que c'est ? demandé-je euphorique.

— Je te présente ton projet pour Noël prochain. Je te confie la direction de ce magazine. Tu monteras ta propre équipe et tu assureras tout du début à la fin. C'est un hors-série.

Il me fixe avec un large sourire avant d'embrasser le bout de mon nez froid.

— C'est une promo canapé parce que je suis douée pour sucer ton sucre d'orge ? dis-je en riant.

— Cassie, ton langage ! me sermonne-t-il avant de continuer. Non, ton article de Noël était juste parfait. Qui de mieux que toi peux parler de l'esprit de fin d'année ?

— Personne, je suis parfaite sur ce sujet. Merci Connor, marmonné-je proche de ses lèvres.

Nous reprenons directement nos positions de travail quand quelqu'un frappe à la porte.
C'est le nouvel assistant qui entre pour me prévenir que mon rendez-vous est là : Madame Holly. Cette femme tout à fait charmante est bénévole dans une association visant à éduquer des chiens d'aveugle. Ils ont la particularité de s'occuper des enfants et de les accompagner à l'école. L'enfant peut donc étudier comme tout le monde, mais le chien leur permet également de sympathiser avec les autres camarades de la classe.

Je souris à l'assistant, lui dit que j'arrive dans une minute et regarde une dernière fois l'écran de l'ordinateur de Connor, sur lequel je viens de transférer mon prochain article. Il caresse la chute de mes reins, chuchote à mon oreille un «Je t'aime» qui me met les poils, puis dépose un baiser dans ma nuque.

Je suis amoureuse, journaliste et très heureuse ...

Merci Père Noël !

Opération Noël ; Comment lui faire aimer cette fête ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant