[ Londres, 2010 ]
La lanière du sac à dos de Harry se coinça lorsque les portes du train se refermèrent derrière lui et il dû tirer comme un sourd pour la débloquer avant que le train ne reparte, afin de ne pas se faire entrainer. Il soupira, passa la main dans ses cheveux et attrapa sa valise pour sortir de quai.
Harry avait passé la journée dans le train, arrêté à cause d'un accident sur la voie. Il ne sentait plus ses jambes, il avait mal à dos et, maintenant qu'il avait un peu froid avec son simple t-shirt, il se rendit compte qu'il avait surement oublié son pull sur son siège. Génial.
Son téléphone vibra. C'était Zayn qui l'informait qu'il arrivait vers la gare et qu'il serait bientôt là, et cela suffit à remonter le moral de Harry. Il y avait six mois qu'il n'avait pas vu son meilleur ami, et se retrouver sans lui dans leur petite ville du Cheshire n'était pas la partie la plus plaisante de sa vie. En effet, Zayn était rentré dans un internat Londonien un an plus tôt, alors qu'Harry n'avait encore que quinze ans, et ils ne s'étaient vus qu'une fois pendant cette période, pour l'anniversaire de Harry. Ils s'étaient appelés de nombreuses fois, et à chaque fois Zayn donnait l'impression d'être parfaitement heureux et intégré. Il faut dire qu'il n'a jamais eu du mal pour ça.
Alors, Harry avait harcelé sa mère tout l'été pour être inscrit dans cet internat. Zayn lui manquait et il connaissait Redditch par cœur, après seize ans, alors cela n'a pas été trop difficile de partir, hormis les au revoir larmoyants de Liam, qui était donc devenu le seul de leur petite bande à rester. Harry ne se faisait pas trop de soucis pour lui ; il a toujours eu le chic pour se faire des amis. De plus, étant donné que les études n'étaient pas son fort, il ne s'était pas inscrit au lycée et avait été embauché dans le bar de sa mère. Il n'allait pas s'ennuyer.
Harry sortit du hall de la gare et se retrouva sur le trottoir en plein Londres. Les passants affluaient, de même que les voitures qui klaxonnaient sans cesse. Il serait la poignée de sa valise en se disant que ça y est, il y était. Fini cette petite ville pourrie où tout le monde connaissait tout le monde, bonjour Londres ! Il sourit.
Harry aperçu Zayn de loin, qui arrivait en courant. Lorsqu'il le remarqua aussi, il se dirigea vers lui en ouvrant grand les bras pour le serrer contre lui. Harry se laissa faire en riant, respirant son étreinte qui lui avait tant manqué et aussi, la chaleur de son pull, car la température n'était pas assez haute pour se sentir bien en t-shirt. Quand ils se détachèrent, il détailla Zayn, qui avait encore grandit et qui faisait désormais quelques centimètres de plus que lui. Ses cheveux avaient poussé et ça lui allait bien, comme toutes les choses qu'il expérimentait.
- Comment tu vas, petite tête ? s'exclama Zayn et lui prenant sa valise des mains. Tu as fait bon voyage ?
- Tu parles, grogna Harry en se frottant les yeux, suivant Zayn qui slalomaient entre les passants pour accéder à un trottoir moins encombré.
Harry entendit Zayn pouffer et il sortit son téléphone pour prévenir sa mère qu'il était bien arrivé. Anne avait longtemps hésité avant d'accepter qu'Harry aille habiter à Londres pendant tout le premier semestre, et l'inquiétude pouvait se lire sur son visage quand elle avait déposé Harry sur le quai de la gare. Mais c'était normal, se disait-il, il n'avait que seize ans, après tout. Elle lui avait envoyé des messages pendant tout le trajet et l'avait appelé, morte de trouille, lorsqu'il lui avait appris le train était arrêté. Et, même si savoir que Zayn serait avec lui devait la réconforter, elle n'était pas totalement sereine non-plus, certainement parce qu'elle savait que même s'il avait un an de plus qu'Harry, ce n'était clairement pas le plus responsable des deux.
- Tu n'as pas froid, comme ça ? demanda Zayn.
- J'ai oublié ma veste dans le train, sourit Harry et Zayn soupira.
VOUS LISEZ
angels fly | larry stylinson ❊
Fanfiction« Si l'amour est brutal avec vous, soyez brutal avec lui; écorchez l'amour qui vous écorche, et vous le dompterez. » William Shakespeare, Romeo et Juliette. Ecorchés. C'est comme ça que se sentent Harry et Louis. C'est comme ça que sont Harry et L...