[ New York, 2015 ]
let you down, NF
Louis avait une sale gueule.
C'est tout ce qu'il réussi à voir en sortant de la douche, sa serviette posée sur ses épaules. Il soupira et passa une main dans ses cheveux. Ses cheveux, qu'il n'avait pas lavé depuis au moins une semaine et demie, et qui commençaient à être vraiment gras. Sous ses yeux, des cernes violacés avaient pris place et ne semblaient pas vouloir s'en aller. Après tout, la plus grosse nuit qu'il avait fait ces derniers jours atteignaient à peine les deux heures. Des boutons de stress étaient apparus sur son front, comme s'il était encore un adolescent boutonneux de 17 ans. Il était pâle, ses tatouages contrastaient presque violement sur sa peau. Il se détourna du miroir et attrapa son jogging et son t-shirt.
En entrant dans son salon, il fut presque surpris de le voir rangé, avant de se souvenir que Niall et Eleanor étaient passé, la veille, et avaient été tellement dépassés par le bazar qu'était l'appartement de Louis qu'ils avaient décidé de tout ranger. Mais Louis savait que demain au plus tard, il serait revenu au point de départ.
Aujourd'hui, Liam et Niall avaient promis de venir le voir pour l'emmener faire un tour avant la réunion de Zayn, durant l'après-midi, et il avait annoncé qu'ils pouvaient passer vers 10h, sans grande conviction. Il ne voulait pas sortir. Il voulait rester dans son appartement, coincé entre les quatre murs. Parce que c'était beaucoup plus simple d'avoir un représentation physique de ce qu'il se passait dans sa tête.
La vérité était là ; Louis était bloqué. Sur tout les fronts, il était bloqué.
Et il ne se rendait compte que maintenant qu'il avait fait une énorme connerie. Parce qu'il croyait qu'une fois qu'il serait de nouveau aux côtés de Harry, tout irait mieux.
Alors il avait tout arrêté. Le jour avant de partir pour New York, il était passé voir son manageur, M. Cowell, et lui avait annoncé qu'il arrêtait tout. Qu'il arrêtait tout avec lui.
Parce qu'il n'en pouvait plus, il n'arrivait plus à mentir à tout le monde, à gâcher sa vie et celle d'Eleanor. Alors il lui avait dit tout ça, lui avait balancé sa lettre de démission à la tête et était sorti pour rejoindre Eleanor à l'aéroport, qui n'était pas au courant. Mais elle avait du s'en rendre compte, maintenant que Louis ne faisait même plus d'effort pour lui tenir la main en public.
Cowell avait essayé de le joindre, mais Louis n'avait pas répondu. Pour l'instant, il ne faisait pas de soucis ; il était une machine à fric pour Cowell, celui-ci n'allait pas l'abandonner si rapidement. Mais s'il tardait trop, celui-ci n'hésiterait pas à lancer d'affreuses rumeurs sur lui. Et sa dernière chance, c'était de tout dire.
Mais pourquoi faire ? Il n'en avait pas la force.
S'il dénonçait Cowell, mettait en lumière tout ce qu'il avait fait, qu'est-ce qu'il ferait après ? Il n'aurait plus de boulot et, même si un autre manageur voulait bien de lui, il n'était pas sûr de vouloir continuer.
Il voulait juste que Harry soit là.
- Merde, marmonna Louis lorsqu'il se cogna le pied dans le pied de son canapé en voulant s'affaler dessus.
Ça faisait deux semaines. Deux semaines qu'il avait discuté avec Harry sur son balcon, et que celui-ci lui avait dit que s'ils se rencontraient maintenant, il serait quand même tombé amoureux de lui, avant de s'échapper. Quand Louis s'était enfin remis de ses émotions, le garçon n'était pas dans la salle à manger et était monté dans sa chambre. Et à un moment, il avait vraiment pensé à le rejoindre. Avant de se dire qu'il était la raison de son mal-être, et que la seule façon d'aider Harry, c'était de disparaitre.
VOUS LISEZ
angels fly | larry stylinson ❊
Fanfiction« Si l'amour est brutal avec vous, soyez brutal avec lui; écorchez l'amour qui vous écorche, et vous le dompterez. » William Shakespeare, Romeo et Juliette. Ecorchés. C'est comme ça que se sentent Harry et Louis. C'est comme ça que sont Harry et L...