Partie n°7

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Je rejoignais enfin ma chambre, Charles avait passé une lettre à la demoiselle qui m'avait ramené. Cette lettre disait qu'il était sincèrement désolé de m'avoir retenu et qu'à cause de ça je ne pourrais pas aller en cours aujourd'hui. Evidemment sa lettre à été acceptée, ça aurait été quelqu'un d'autre qui l'aurait rédigée cela n'aurait pas été pareil. Je m'installait à la fenêtre, respirais à pleins poumon l'air frais et fermais les yeux. Je ne cessais de repenser à ce qui c'était passé, je ne saurais dire d'ailleurs ce qui m'était arrivé, je n'avais pas eu le temps de comprendre. Je ne savais simplement pas ce qu'il allait me faire, je ne savais pas ce qu'il m'avait fait. Ces gestes m'avaient parus pervers...Mais en même temps il m'avait paru que c'était de simple geste violent, je ne savais plus quoi penser.

Je soupirais et vint m'asseoir sur mon lit, je me sentais mal. Je ne cessais d'y penser. J'avais apprécié toucher sa peau douce, j'avais aimé me voir dominé par lui...Rien que d'y penser, cela me dégoûtait. Ce genre de chose ne devraient être interdites...Il aurait fallu que j'aille en cours pour oublier un peu ce qui s'était passé mais je ne pouvais pas contredire ce qu'avais dit le comte. Je devais rester ici. Sagement. Soudain j'eus comme une impression d'être observé, d'être comme emprisonné ici...Je sortis donc prendre l'air un moment.

-Tu ne devrais pas sortir alors que je t'ai dit de rester dans ta chambre.

Je me retournais rapidement, Charles était adossé au mur, regardant le sol et avec un sourire arrogant toujours accroché à ces lèvres rouges. Il portait un haut de forme qui le rendait encore plus élégant que d'ordinaire mais cela m'empêchait de voir de voir ces magnifiques yeux don j'appréciais tant la couleur. Je déglutis, et baissait la tête devant lui :

-Excusez-moi, j'avais simplement besoin de prendre un peu l'air.

Il releva la tête d'un coup, vint se poster devant moi et approcher son visage du sien :

-Je plaisantais.

Il me releva le menton du bout de son doigt et me fit un sourire cette fois qui sembla sincère. J'étais encore une fois hypnotisé par son visage illuminé, ses yeux brillant et pleins de vie et surtout par ce sourire...Je ne l'avais jamais vu auparavant et il me surprenait. Inconsciemment j'avançais le visage tout près du sien, au plus près de ses lèvres, il mit son doigt sur ma bouche et afficha un sourire comme victorieux. Je ne sais encore comment pas comment il arrivait à m'ensorceler ainsi, me faisant oublier tout ce qui se trouvait autour de moi...Dans ces moments là je ne pensais plus qu'à lui, je n'avais que lui à l'esprit. C'est alors que la sonnerie retentit, tout le monde commençait à sortir et pourtant nous restions ainsi, nos bouches séparées seulement par quelques centimètres. Tout le monde se stoppait une fois arrivé vers nous, tous le monde nous regardait attentivement. Un Hive et Vincy, si proche l'un de l'autre, c'est surprenant. Surtout que je suis inconnu voir inutile aux yeux de tous alors que lui était connu et très important. Edern poussait difficilement les quelques personnes qui le séparait de la scène puis quand il vit que c'était moi, il se stoppa net. Le sourire de Charles devint presque sadique, je ne savais pas pourquoi il avait cette réaction. Il colla son front contre le mien, me souffla quelques mots que je ne pus percevoir et se retira précipitamment, remettant son haut de forme et marchant élégamment tout en gardant son sourire qui paraissait sadique. Toute la foule se décalait pour le laisser passer, certains baissant même la tête pour ne pas croiser son regard. Je restait quelques secondes sans bouger, sans comprendre non plus puis tout le monde s'approcha de moi, s'indignait, protestait, posait des questions. Tous ces bruits, toutes ces voix et toutes cette foule me fit tourner la tête. Edern s'approcha doucement de moi, m'attrapa par le poignet et me retira de tout ça. Il m'emmena dans un coin reculé de la cour que je n'avais jamais vu auparavant :

- Qu'est-ce qui s'est passé avec le comte ? Vous m'aviez l'air un peu trop proche...

Il parut gêné de me poser cette question, je le saisi par les épaules et le regardais droit dans les yeux.

- Ce type...On dirait qu'il m'a ensorcelé...A chaque fois que je regarde ses yeux je ne peux plus le lâcher du regard, je ne peux plus rien faire !

Tout à coup il eut une mine triste, il baissa les yeux avant de me dire :

- Je ressens la même avec toi... Je suis ensorcelé par toi. C'est ce qu'on appelle l'amour ça, Lewis...

Difficult LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant