Partie n°10

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Charles attendit que tout le monde parte pour se mettre à genoux sur le banc, face à moi, un bras derrière mon cou et sa main gauche posée entre mes deux jambes que je regrettais d'avoir laissé écartées. Je déglutis, mon cœur se mettait à battre extrêmement vite, dans cette position il me mettait mal à l'aise.

-Alors comme ça ta relation avec le petit est déjà terminée ? 

Il eut un petit rire, c'était sûr que c'est lui qui s'en était pris à Edern.

- Je sais que c'est faute. Ne crois pas que je vais te laisser en vie.

Il pencha la tête avant de répondre :

- Vas-y tue moi. 

Il afficha un sourire presque sadique. Je ne bougeais pas, ne comprenant pas ce qu'il voulait vraiment. Il se leva, me prit par le col de ma chemise et me tira vers lui violemment. Son regard devint tout à coup dur, il fronça les sourires, ses cheveux lui tombaient devant les yeux ce qui rendait son beau visage sombre et cruel. Son petit sourire arrogant apparut alors, n'importe qui aurait eu peur de lui à ce moment là. Avec une force incroyable il me balança contre le mur qui se trouvait derrière lui, je n'arrivais plus à respirer ni même à me relever. Il s'approcha de moi, se mit à genoux et me dit :

- Tu veux te venger de ça non ? Prends le couteau dans ma poche. C'est un ordre. Je ne comprenais absolument rien à ce qui se passait mais c'était le seul moyen de venger Edern. Je tendis mon bras, la mit dans sa poche et touchait le côté tranchant du couteau. Tout à coup mon cœur s'arrêta de battre et je ne me trouvais plus au lycée. J'avais changé d'endroit, j'étais désormais dans ce qui semblait être un manoir. La pièce n'était pas très éclairé et il n'y avait absolument personne. Je contemplais les grands escaliers de marbres au centre, un grand tableau se trouvait sur le mur. Je m'en approchais lentement et c'est alors que je reconnu Charles, bien plus petit, il devait bien avoir sept ans. A côté se trouvait son père et sa mère sans doute. Ce qui me surprenait c'était le visage de Charles, il était joyeux, il semblait heureux de vivre. Il avait les joues bien roses, les lèvres rouges, de long cils noirs et il avait déjà ses magnifiques yeux bleus indescriptible. Il avait un grand sourire, mais celui-ci était un sourire sincère contrairement à ceux qu'ils fait désormais. Je posais ma main sur le tableau, sur le visage du petit comte. J'étais surpris par la couleur de cheveux de Charles, il avait les cheveux bien plus foncés, châtains clairs. Je n'arrivais plus à détacher mon regard de ce tableau, j'étais intrigué par tout. Pourquoi le comte était-il devenu ainsi alors qu'il paraissait si heureux ? C'est alors que j'entendis des cris d'un enfant qui résonnaient, ils semblaient venir de la cave. Je descendis alors doucement, il était clair que je n'étais que dans un rêves et que personne n'aurait pu me voir mais je prenais tout de même des précautions. J'ouvris la petite porte et les cris se faisaient tout proche. La porte se refermât derrière moi, je ne voyais absolument rien, il faisait totalement noir. D'habitude je n'avais pas peur du noir, cela me rassurait même mais ici se trouvait une ambiance angoissante, j'avais peur. Je continuais de marcher avant d'entendre une petite voix :

- Père...Ne me laissez pas ici...J'ai peur...J'ai mal...

Je m'approchais doucement, je me dirigeais grâce à la voix de cet enfant. J'arrivais au plus près des murmures, mais je n'osais plus bouger, je ne voulais pas toucher l'enfant. C'est alors que j'entendis la porte grincer, mon cœur se mit à battre encore plus fort, j'avais peur que l'on arrive à me voir. Je voyais une petite lumière se rapprocher, celle d'une bougie. Je pus apercevoir le visage sévère de Jack Oliver Avery, un couteau encore plein de sang à la main et un sourire sadique aux lèvres.

Difficult LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant