Chapitre 11 - LINCOLN

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POV Lincoln

Le groupe qui nous avait trouvé et aidé, fonçait à travers les arbres avec une telle dextérité qu'Anya et moi avions un peu de mal à les suivre. Cependant notre course s'arrêta rapidement et nous nous engouffrâmes dans une espèce de grotte qui menait à une porte.

— Dépêchez-vous, il faut qu'on referme la porte avant que le nuage arrive.

Une fois à l'intérieur, un des hommes verrouilla la porte comme convenu. Il faisait noir et je ne distinguais rien à l'intérieur. Je n'entendais que les souffles rapides d'Anya et de nos sauveurs.

— Raven, allume les lampes s'il te plaît, demanda la blonde qui avait aidé ma sœur.

— C'est comme si c'était fait ! répondit une des femmes.

— Vous...vous parlez notre langue ?

— Vous avez beaucoup de questions...et nous aussi. Mais si vous me le permettez, j'aimerai d'abord m'assurer que ta sœur va bien.

— Oui bien sûr ! Pardon, faites ce que vous avez à faire.

La lumière se fit petit à petit et je découvris une assez grande pièce avec un couloir dans le fond. Un vieux canapé trônait en son milieu ainsi qu'une petite table. Ma sœur fut emmenée dans le couloir et je la suivais pour m'assurer qu'elle allait bien. Une nouvelle pièce, que je reconnu comme étant une sorte de dortoir puisqu'il y avait plusieurs lits alignés les uns à côté des autres, s'éclaira. Tout le mobilier semblait très ancien bien qu'il ne semblât pas avoir été utilisé. Mais la couche de poussière ne trompait pas.

Un homme et une femme déposèrent Lexie sur un des lits et la blonde s'empressa de vérifier son état.

— Elle a de la fièvre et je n'ai rien avec moi pour la soulager. Il va falloir attendre demain.

— Dans nos sacs, nous avons des médicaments qui pourrait peut-être l'aider.

— Des médicaments ? Qu'est-ce que c'est ? m'interrogea la blonde.

— C'est pour les personnes malades. J'imagine que c'est comme vos remèdes.

J'attrapai mon sac et commençai à le vider petit à petit. Je ne savais pas du tout ce qu'il contenait mais sachant que c'était Nyko qui s'en était chargé, il y aurait obligatoirement des médicaments. Il y avait quelques rations, des vêtements, des outils, un pistolet...ah les voilà !

— Il a une arme ! C'est un des Maunons !

L'homme et la femme empoignèrent leurs épées sans se poser de question et mon cou fut pris en étau, ne me permettant pas le moindre geste au risque d'être blessé voire pire.

— Bellamy, Octavia ! Posez vos armes. Vous savez bien que les Maunons ne peuvent pas sortir.... Et vous avez bien vu qu'ils étaient tombés du ciel, comment les Maunons auraient-ils fait ? En plus ils sont bien trop perdus pour qu'ils soient d'ici.

Bellamy baissa son arme comme demandé mais Octavia ne semblait pas vouloir obtempérer. Je fixais ses yeux noisette en espérant lui faire comprendre que je n'étais pas un ennemi, mais la profondeur de son regard me montrait bien d'autres choses mais surtout de la tristesse et de la colère.

— Octavia s'il te plaît...

Elle baissa son arme avant de sortir du dortoir, énervée et grommelant des mots qui m'étaient inconnus puisqu'il s'agissait de la langue qu'ils avaient utilisée lors de leur arrivée. Je donnais alors à la blonde les médicaments que j'avais trouvés.

— Ceux là sont pour la fièvre, tu peux lui en donner jusqu'à quatre par jours et ceux là sont pour limiter les infections. Par contre il faut qu'elle les avale...

Une rencontre inattendue - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant