Une rencontre inattendue - Tome 1

Chapitre 28 - Amoureuse ? Moi ? Peut-être...

POV Clarke

Je me réveillai alors que le soleil n'était même pas encore levé. J'avais passé une nuit désastreuse. Mon sommeil n'avait été rempli que de rêves où j'embrassais Lexa encore et encore et encore. Mais qu'est-ce qui m'avait pris ? Pourquoi j'avais fait une chose pareille ? Je me dégageai des bras de Lexa puisqu'une fois encore nos inconscients nous avaient rapprochées dans la nuit. Je veillai à ne pas la réveiller car j'avais bien compris qu'elle était fatiguée et elle méritait d'avoir encore quelques heures de sommeil. Je passai par la salle d'eau pour me changer et je sortis de la maison.

Je marchai dans les rues du village qui était toujours endormi. Le silence qui y régnait aurait presque été apaisant si mes pensées ne ressassaient pas en boucle le baiser de la veille. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais amorcé ce baiser. Lexa était certes magnifique mais je n'étais sortie qu'avec des garçons et je n'avais jamais été attirée par une fille. C'était certainement l'appréhension de savoir qu'elle était une Natblida et les risques que cela engendrait pour elle. Je tenais à elle, c'était indéniable mais de là à l'embrasser. Et puis de toute façon, même si j'avais été attirée par les filles, Lexa n'était pas libre et je ne voulais pas être la cause de sa rupture d'avec Costia. Si l'Arche venait à rejoindre la Terre, elles se retrouveraient et je n'aurai pas mon mot à dire. Alors il valait mieux que j'oublie ce baiser, je ne voulais pas encore souffrir davantage. J'avais déjà assez donné pour toute une vie.

Après m'être baladée encore un peu je rejoignis l'infirmerie. Avec étonnement je vis que Lincoln était déjà là. Il m'avait demandé, avec l'accord de Marcus et de ma mère, s'il pouvait venir apprendre les méthodes des guérisseurs et en contrepartie, il en ferait de même avec les méthodes de l'Arche. J'ignorais qu'il était autant calé en médecine mais il m'avait expliqué qu'il passait beaucoup de temps avec un dénommé Nyko lorsqu'il était dans l'espace. Ce dernier était le médecin en chef de l'Arche, il était donc très sollicité et Lincoln aimait beaucoup lui donner un coup de main avant qu'il ne se retrouve prisonnier.

— Heya Linkon ! Que fais-tu déjà ici ? Je pensais être matinale mais tu me bas haut la main !

— Salut Clarke. Je n'arrivais pas à dormir... Je m'inquiète pour Lexa. Je ne la vois presque plus depuis la cérémonie. Et quand j'arrive à lui parler, elle ne veut rien me dire. Tu n'aurais pas des infos à tout hasard ?

Bien évidemment que j'avais des infos mais je n'avais pas le droit de lui dire pour la sécurité de sa sœur. Je détestais mentir mais je n'avais pas avoir le choix pour le moment.

— Je ne la vois pas beaucoup hormis les repas partagés le midi avec vous. Mais je crois qu'elle m'a dit vouloir rejoindre la garde, alors j'imagine qu'elle passe beaucoup de temps à s'entraîner. Quand elle rentre le soir, elle est fatiguée et on ne parle pas beaucoup. Alors je ne peux pas t'en dire beaucoup plus. Mais elle a l'air d'aller bien. Si tu veux, j'essaierai de lui parler.

— D'accord...mais et toi, qu'est-ce que tu fais déjà là ?

Je n'allais certainement lui dire que sa sœur était responsable de ma prise de poste matinale. Et encore moins que je l'avais embrassé. Et que maintenant mon esprit rêvait de recommencer encore... Même si le baiser avait été furtif, j'avais ressenti un flot d'émotions aussi fortes les unes que les autres. J'aurai voulu qu'elle ne me repousse pas pour pouvoir profiter de ce moment un peu plus longtemps... STOP ! J'avais pris ma décision, je devais oublier.

— Ta sœur ronfle comme un sonneur... J'étais à deux doigts de faire un meurtre alors j'ai préféré me lever.

Lincoln s'esclaffa sur l'instant mais rapidement il me regarda en fronçant les sourcils. Bien évidemment, mon excuse ne tenait pas la route...Lexa était sa sœur et il savait pertinemment qu'elle ne ronflait pas. J'étais une idiote ! Pourquoi n'avais-je pas plus réfléchi ? La réponse était simple : le baiser de Lexa me faisait perdre tous mes moyens de réflexion.