Une rencontre inattendue - Tome 1

Chapitre 48 - Tu m'as manqué

POV Nyko

La navette était en phase de descente pour la Terre. Titus nous avait contacté avant notre départ pour nous prévenir que tout se passait bien en bas et que les ordres de Nia avaient été respectés, à savoir étendre notre zone de terres sur cette planète. C'était pour cela que Nia avait décidé que c'était le moment de les rejoindre à notre tour.

Lorsqu'il y avait eu la réunion du Conseil, j'avais été outré de la décision de la chancelière. Moi qui avais pensé que ce serait un nouveau départ pour les habitants de l'Arche, je m'étais cruellement trompé. Nia voulait parfaire son autorité et étancher sa soif de pouvoir en conquérant cette Terre. Pourtant j'aurai dû me douter qu'il en aurait été ainsi, cette femme ne vivait que pour le pouvoir depuis toujours.

J'avais pourtant espéré que nous pourrions repartir sur de nouvelles bases mais il semblerait que les tueries de masse faisaient désormais partie de sa façon de voir les choses. La paix que j'avais imaginée était en train de devenir une utopie.

Pendant la descente, mes pensées allèrent vers Lexa et Lincoln. J'espérais qu'ils allaient bien. Les laisser partir seuls sur Terre avec Anya avait été un déchirement. Depuis la mort de mon meilleur ami Gustus, j'avais pris à cœur mon rôle de papa de substitution auprès de ces enfants qui n'en étaient plus vraiment puisqu'ils étaient bien plus proche de l'âge adulte que de l'âge des couches. J'avais toute confiance en leur capacité à la survie. Même si l'appel de Lexa m'avait fait très peur et que je ne comprenais toujours pas les raisons de cette urgence, j'avais tout de même été soulagé de l'entendre. Ils avaient réussi à survivre dans un milieu potentiellement hostile et j'étais fier d'eux.

— Préparez-vous à l'atterrissage, ça risque d'être assez violent !

Nous y étions, dans quelques minutes, j'allais à mon tour fouler cette Terre qui faisait tant rêver Lexa et son père. J'allais réaliser son rêve tout comme l'avait fait sa fille quelques semaines plus tôt.

La navette toucha le sol avec violence, le pilote, qui n'était autre qu'Uzac, n'avait pas menti. Les passagers se détachèrent un à un et leurs émotions étaient assez multiples. Certains étaient impatients, d'autres inquiets, d'autres impassibles. Pour ma part, c'était un mélange d'impatience et d'inquiétude. Je voulais rapidement sortir de cette navette mais d'un autre côté j'avais peur de découvrir ce que Titus et les soldats avaient fait de cet endroit.

La porte s'ouvrit lentement, laissant apparaitre petit à petit les rayons du soleil et laissant s'engouffrer le vent. La sensation était fabuleuse. Nous qui avions vécu enfermé sur l'Arche depuis toujours c'était une découverte absolument fantastique. Un mouvement de foule m'emmena à poser le pied à l'extérieur. J'y étais !

— Je te promets de retrouver ta fille et de la protéger de sa mère, pensai-je à l'attention de Gustus.

Maintenant que j'étais libre de mes mouvements, mon avenir n'était plus lié à cette femme sans cœur. J'étais conscient que j'allais avoir des difficultés à partir, surtout que je n'étais pas certaine qu'elle m'accompagne, mais j'avais dédié ma vie à Lexa et Lincoln et ma vie serait là où ils étaient et personne ne pourrait me faire changer d'avis.

— Bienvenue dans votre nouvelle maison !

Titus venait d'arriver pour nous accueillir, derrière lui se trouvait Indra qui me fit un salut de la tête. Son visage était grave et elle semblait éprouvée. La chancelière se fraya un chemin et rejoignit son conseiller. J'en profitais alors pour m'éclipser. Je n'avais pas envie de vivre cette mascarade. La foule me permis de partir sans me faire remarquer. Mes yeux se posaient partout autour de moi. Il y avait tellement de chose à découvrir qu'ils ne savaient pas où se poser. Le paysage était magnifique. J'eus un pincement au cœur en pensant à Gustus. Il aurait adoré voir ça lui aussi. Je pense d'ailleurs que l'amour de Lexa pour cette planète venait de lui. Pendant des années il me parlait de ce rêve de redescendre sur Terre. J'espérais que de là où il était, il pouvait voir à travers nos yeux...