Une rencontre inattendue - Tome 1

Chapitre 49 - Un nouvel ami

POV Lexa

Il fallait que je sorte ou j'allais devenir dingue... Ça faisait deux jours que j'étais enfermée dans ma chambre sans avoir le droit de sortir et je n'en pouvais plus. J'avais passé toute ma vie enfermée et depuis que j'avais découvert la liberté, être contrainte de devoir attendre qu'Heda m'appelle devenait oppressant. Emori venait me voir le plus souvent possible. Même si lorsqu'elle m'avait rejoint il y a deux nuits de cela, la situation était devenue plutôt cocasse.

En effet, elle avait mal compris mes intentions et à peine entrée dans la chambre, elle avait commencé à se déshabiller. Même si elle était une jolie femme, ce n'avait pas été ce que je voulais. Lorsque je lui avais demandé de me tenir compagnie, c'était juste pour dire que je ne voulais pas être seule et en aucun cas pour lui réclamer des faveurs sexuelles. Je l'avais alors arrêtée dans son effeuillement et je l'avais invitée à se rhabiller avant de s'asseoir près de moi. Elle m'avait avoué qu'offrir son corps faisait partie des missions qui lui avaient été confiées et que c'était pour cette raison qu'elle avait pensé que c'était ce que je voulais. Après avoir laissé passer le malaise, nous avions beaucoup discuté et j'avais découvert une femme très intelligente. Cependant, son handicap ne lui permettait pas d'être autre chose que servante à Polis. Son choix avait été de prendre ce poste ou alors d'être exilée dans des terres lointaines. Mais elle ne voulait pas quitter son frère alors elle s'était résignée à faire ce métier.

Je tournai en rond ans la chambre depuis mon réveil. Emori était passée me saluer tout en m'apportant mon petit déjeuner. Elle était repartie directement ayant d'autres tâches à faire. J'avais tenté de sortir de la chambre mais le garde m'avait barré le chemin. Je m'étais donc résignée à refermer la porte. Je ne tenais plus en place. J'avais même essayé la méditation mais je n'arrivais pas à me concentrer. Je voulais voir Clarke ou au moins lui faire passer un message mais en étant enfermée entre quatre murs c'était plus que compliqué. J'espérai qu'elle réussissait à garder la tête hors de l'eau et que Lincoln et Anya faisaient ce que je leur avais demandé, à savoir la surveiller de près... Je fus sortie de mes pensées lorsque la porte s'ouvrit. Etait-ce déjà l'heure du déjeuner ? Je me retournai pour découvrir qu'il n'en était rien puisque c'était Heda lui-même qui se trouvait devant moi. Je m'inclinai en guise de respect devant cet homme que je ne connaissais pas hormis par le biais des apprentissages du camp.

— Leksa kom Triku, je te félicite. Je ne pensais pas te voir remporter cette session. Tu m'en vois surpris. Cependant je n'ai pas le temps de faire tes éloges. Je suis là pour te dire qu'à partir de maintenant, tu rejoins mes guerriers. Alors rends toi aux écuries, tu y trouveras ton responsable.

Heda tourna les talons et sortit de ma chambre. Je n'avais même pas eu le temps d'aligner un mot. Cette entrevue me laissait un goût amer en bouche. J'aurai voulu pouvoir lui demander une faveur de prévenir mon village mais il n'y avait pas une once de sympathie dans cet homme.

J'obéis toutefois à son ordre et je fus ravie de pouvoir enfin sortir de ma chambre. Je trouvais non sans mal, l'ascenseur que j'avais pris lors de ma première venue ici. Une fois en bas je m'empressai de rejoindre l'extérieur pour profiter du fait d'être enfin à l'air libre. Ça faisait un bien fou mais mon bonheur fut de courte durée lorsque je me rendis compte que je n'avais absolument aucune idée d'où se trouvait les écuries. Je rebroussai alors mon chemin pour m'adresser à un des gardes qui était en poste à l'entrée de la tour. Il m'indiqua le chemin à suivre et j'arrivai à destination sans difficulté.

Dans les écuries je trouvais un homme en train de s'occuper de son cheval. Etait-ce vraiment cet homme mon responsable ? Si mes souvenirs ne me faisaient pas défaut, l'homme à la peau chocolat n'était autre que le fils de Heda. Je m'approchai de lui afin de pouvoir en avoir le cœur net.