Une rencontre inattendue - Tome 1

Chapitre 33 - Mission évasion

Encore un chapitre avec des TW (violence, agression sexuelle) puisque c'est un nouveau POV de Clarke. J'ai signalé la fin des TW dans le chapitre puisqu'ils ne concernent pas tout le chapitre.

POV Clarke

J'avais mal partout et j'étais exténuée. Depuis le départ de Maya et malgré ma fatigue, je n'avais pas réussi à fermer l'œil. Les douleurs de mon corps me faisaient frémir au moindre geste que j'entreprenais. Mais ces douleurs physiques n'étaient pas les plus graves. Les pires s'étaient celles qui ne se voyaient pas, les douleurs psychologiques. Je me sentais coupable d'avoir pris le risque de sortir du village alors que je connaissais les risques. Je me sentais naïve d'avoir cru qu'il ne pourrait rien m'arriver. Je me sentais lâche de ne pas essayer de me sortir de cette situation. Mais par-dessus tout, je me sentais honteuse. Ce sentiment était celui qui prédominait bien au-delà de la peur. J'avais honte que mon corps se soit transformé en objet pour le plaisir de ces monstres. J'avais honte de ne pas être plus forte. J'avais honte de penser que si j'en étais là, c'était que je devais le mériter. Après tout, c'était déjà la deuxième fois que je me faisais agresser en une semaine. Il n'y avait aucune probabilité pour que ça arrive, alors peut-être que c'était ma destinée de finir ici...

Le bruit de l'ouverture de la porte me fit sortir de mes idées noires. J'espérai que c'était Maya et non pas un de ces monstres. La brune m'avait dit qu'ils ne devraient pas revenir puisqu'ils étaient occupés mais peut-être m'avait elle menti. Je ne la connaissais pas vraiment donc pouvais-je réellement lui faire confiance ?

— Alors ma jolie, je t'ai manqué ? Le président nous a laissé une petite pause alors je me suis dit que j'allais venir jouer un peu avec toi...

Mon sang se glaça en entendant ce porc. J'avais raison, Maya m'avait bien menti. Je resserrai contre moi la couverture comme si elle pouvait se transformer en bouclier.

— Je vois que la salope est passée te voir. Elle a de la chance d'être la fille du président sinon je lui aurai montré les bonnes manières. Surtout que je suis sure qu'elle est trop bonne. Rien que d'y penser ma queue tente de se faire la malle, regarde. Mais à défaut de pouvoir me la faire, c'est toi qui vas prendre.

Il tira sèchement sur la couverture et l'envoya valdinguer de l'autre côté de la pièce. Mon corps était maintenant découvert et son regard pervers se posa sur ma poitrine nue. Je n'avais pas la force de me cacher alors je le laissais, malgré moi, apprécier la vue. Il s'approcha doucement de moi sans me quitter des yeux alors que je commençais à trembler de tout mon corps.

— N'aies pas peur ma jolie, je ne vais pas te faire de mal tu sais. Tout du moins pas plus que je ne t'ai déjà fait.

Il était à présent à quelques centimètres de moi. Il sortit de sa poche plusieurs rubans et je ne comprenais pas ce qu'il voulait en faire.

— Tu es assez docile mais depuis ton arrivée, j'ai envie de te baiser pendant que tu es attachée aux montants du lit. Alors donne moi tes mains ma jolie.

J'avais envie de vomir à chaque fois qu'il employait cette dénomination. Ces mots n'avaient rien d'affectueux et me renvoyait constamment à une notion d'objet. Cependant, j'obéis à son ordre. Je n'avais pas d'autres possibilités de toute manière. Une fois mes mains attachées à l'armature du lit, il fit de même avec mes chevilles après avoir pris soin de bien écarter mes jambes. J'avais déjà l'impression de n'être plus qu'un pantin mais dans cette position c'était encore pire.

— Il ne manque plus qu'une chose pour terminer ce chef-d'œuvre. Mais je te préviens, si je t'entends faire le moindre bruit, je vais être très en colère. Et je te promets que tu ne souhaites pas me voir dans cet état.