Une collaboration inattendue

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A/N : Ce chapitre peut sembler un peu précipité mais je ne savais pas comment l'écrire autrement et il était nécessaire pour continuer l'histoire. Ce chapitre fait suite au chapitre 9, L'accord.

Gray POV

"Où suis-je ?" Je murmure en regardant autour de moi, mais je ne voyais rien. C'était comme si j'étais dans le noir. Me levant doucement, je cherche l'interrupteur et finis par le trouver dans un mur au fond. Une lumière verte m'éblouis et une fois que mes yeux se sont habitués, je vois un manteau rouge à mes pieds, couvert de sang. Le manteau de Carmen... Je crie de panique.

"Non ! Non, non, non, non." Je récupère le tissu et du sang se dépose sur mes mains. Non, ce n'est pas possible, elle ne peut pas être morte, je dois la trouver. Je sors via une porte et cours en serrant le manteau contre moi comme un enfant s'accrochant à une peluche inestimable. Tout les couloirs se ressemble, j'ai l'impression de tourner en rond mais au bout d'un moment j'entend un cri de douleur au loin. La voix stridente est plein de désespoir et appelle à l'aide. Je la reconnais immédiatement comme celle de Carmen. Je cours dans cette direction et arrive dans la salle de la Faculté. Les professeurs forment un demi-cercle avec Carmen recroquevillée en boule au centre, couverte de sang avec des plaies ouvertes. Elle les supplient pour que ça s'arrête, qu'elle a appris sa leçon. Alors que je m'apprêtais à courir vers elle, Brunt me remarque et m'avertit.

"Restez où vous êtes Crackle, ou votre précieuse Carmen en paiera le prix." Elle lui donne un coup de pied dans l'abdomen alors que j'acquiesce. Les Nettoyeurs arrivent derrière moi et me tiennent chacun un bras. La Faculté reporte son attention sur Carmen et la frappe de nouveau chacun leur tour.

"Arrêtez ! Prenez moi à sa place mais laissez la. Elle a eu son compte. Vous êtes en train de la tuer !" Ils me regardent et stoppent.

"Pourquoi ne pas lui demander son avis ?" Ricane Maelstrom en essuyant le sang de ses mains.

Brunt attrape son cou et la remet debout avant de murmurer une chose à l'oreille de Carmen. Elle s'approche de moi comme si aucune de ces blessures n'existaient puis... rigole. Un rire froid et cruel qui ne sonne pas juste venant d'elle.

"A quoi pensais tu en venant ici ? Tu pensais venir me sauver des méchants comme un chevalier serviable ?" Elle ricane d'un rire qui se rapprocherait plus de Cleo que du sien. "Depuis quand t'inquiètes tu pour moi. Après tout, ces blessures sont de ta faute. Tu m'as abandonné, tu m'as volontairement condamné à ce destin. Je te hais Gray."

Je suis paralysé devant son comportement. Ces paroles me font mal comme si des poignards me transperçaient de partout. Ses yeux sont remplis de haine et de mépris, sa voix est glacial, inhumaine. Les professeurs derrière portent tous des sourires narquois et fiers alors qu'elle revient vers eux sans jamais quitter mon regard.

"Carmen s'il te plaît. Ils t'ont manipulés, tu n'as pas l'esprit clair. Je ne voulais pas te faire du mal et je m'en veux. Je suis désolé pour Casa Blanca, pour Poitier, pour l'Himalaya. Désolé pour tous ce que tu as dû subir à cause de moi. Désolé d'avoir choisi VILE plutôt que toi. Désolé d'avoir été un abruti, un jerk envers toi alors que tu essayais uniquement de me sauver. Désolé d'avoir compliqué ta vie. Tu me hais peut-être, mais moi je t'aime." Je dis d'une voix forte, puis baisse la tête ne supportant pas de voir son mépris dans ses beaux yeux gris. Je murmure d'un ton désespéré. "Je t'aime..."

"Au contraire, je n'ai jamais eu l'esprit aussi 'clair' comme tu dis, et je sais que l'amour n'est qu'une faiblesse. Tu as été ma faiblesse pendant trop longtemps. La Faculté m'a permis de passer outre celle-ci afin de devenir une meilleure version de moi-même. Il n'y a que le pouvoir et ceux qui sont trop faible pour le rechercher." (A/N: petite réf cadeau. Qui l'as trouvée ?)

Pourquoi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant