Interlude : dîner à haut risque

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A/N : Hello les gars ! Vous vous souvenez de moi ? Celle qui a écrit les deux autres interludes. J'espère que celui-ci vous plaira et je vous préviens tout de suite. Sur certaines choses il peut être borderline, mais souvenez vous, la Faculté n'est pas vraiment gentille. Ils prennent plaisir à rabaisser et blesser Carmen. Shepherd est le nom de code du garde attribué à Carmen dans le chapitre précédent. J'espère que l'interlude vous plaira, en attendant je vous dis bonne lecture et à bientôt !

Carmen POV

Mes genoux me faisaient mal de rester dans cette position aussi longtemps. Cela faisait je ne sais combien de temps que j'étais agenouillée entre les sièges de la Comtesse Cleo et du Professeur Maelstrom. Cookie Booker était assise en face de nous. Chacun d'eux avait un verre de vin dans la main, ils parlaient d'opéras et de bien d'autres sujets. J'avais depuis longtemps arrêté d'écouter leurs conversations sachant pertinemment qu'ils n'allaient pas me parler. Lorsque les professeurs m'avaient fait monter dans leur jet privé et fait agenouillé, j'avais reçu la stricte interdiction d'émettre le moindre bruit. Ils avaient pris place dans les sièges de chaque côté et quelques instants plus tard la comptable de VILE était arrivée à son tour. Lorsqu'elle m'a vu, elle s'était figée et j'aurais pu jurer avoir entendu le Professeur Maelstrom ricaner devant sa stupeur. Il avait pris alors la parole et énervé Cookie Booker encore plus.

"Prenez place Mme Booker. La fille ne vous attaquera pas...Du moins pas tant qu'on ne lui en donne pas l'ordre." Elle lui avais lancé un regard noir et avait pris place tout en voulant commencer une conversation avec la Comtesse qui était sur son téléphone.

Pour revenir sur le moment présent, je voyais de temps en temps les professeurs me jeter un coup d'œil pour s'assurer que je continuais à me comporter lorsque je vois du coin de l'œil la Comtesse baisser son verre de vin vide vers moi. Comprenant, je prend la bouteille et lui reremplis de moitié puis le Professeur Maelstrom baisse à son tour le sien. Une fois fait, je repose la bouteille sur la table basse devant eux. En la reposant, je lève les yeux et vois Cookie Booker me regarder étrangement.

"Comment avez-vous fait pour elle ? Je n'ai eu vent que de rumeurs..." Cookie Booker demande tout en faisant un petit geste vers moi. Le Professeur Maelstrom, étant à ma droite, tend son bras gauche par-dessus l'accoudoir pour atteindre mes cheveux. Il y passe sa main et me les caresse. Je me tends, n'aimant pas ce geste et le trouvant particulièrement déshumanisant. Et il le sait ! Il prétend que c'est un geste gentil et que cela signifie que je ne les ai pas énervés. C'est comme s'il me réduisait à rien de plus qu'un animal. La première fois qu'il l'avait fait, je m'étais involontairement retiré de sa prise, comme un réflexe. Dire qu'il n'était pas content serait un euphémisme... Il m'avait fait fouettée jusqu'à la limite de l'inconscience, au point où je l'ai suppliée de mettre fin à ma souffrance et de me tuer. Il m'avait demandé si je préférais cette douleur à son geste 'rassurant'. Ce jour-là, j'ai pleinement compris que tous les quatre me possédait pleinement et que je n'aurais plus jamais mon mot à dire sur ma vie, y compris sur ce que j'aime ou non. Je me reconcentre juste à temps pour écouter la réponse du Professeur.

"Il a suffit de quelques leçons pour lui réapprendre sa place et la rendre docile. N'est-ce pas ma chérie ?" Il sert une poignée de mes cheveux en avertissement et j'hoche rapidement la tête avant qu'il ne desserre finalement sa prise et ne retire sa main.

"Après, lui assurer une punition quotidienne et ne lui donner de la nourriture qu'en récompense l'ont affaiblie, en plus de la forcer à obéir et à mendier pour notre gentillesse." Alors que la Comtesse finit sa phrase, Cookie regarde mes nombreuses cicatrices et me lance un regard hautain, apparemment satisfaite de comment ils me traitent. Elle doit voir cela comme une vengeance pour toutes les blagues aux ballons d'eau. Je me recroqueville sur moi-même lorsqu'un choc électrique parcourt mon corps. Je retiens in extremis un cri de douleur.

Pourquoi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant