"𝐌𝐮𝐭𝐢𝐬𝐦𝐞", prononça doucement la médecin.
Le diagnostic était tombé, Alessia n'était plus capable du moindre mot, et ce, depuis près d'un mois. Ses parents, loin de s'en inquiéter au départ, s'étaient tendus à l'annonce, gagnés par un mélange...
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Petit bonus d'un jour d'avance pour introduire ce nouvel arc !
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Dans les rues de Sevio, un jouet en peluche se creusait un chemin au milieu des passants.
Chaque matin, il se confondait dans les rues pavées, demeurant si minuscule que les enfants ne semblaient même pas le remarquer, alors qu'il évitait adroitement tous les obstacles de chair gênant sa progression.
Parmi les maisons de fortune, l'une se démarquait tout particulièrement du fait de sa grande fenêtre ouverte en permanence. Il la rejoignait chaque matin dès son travail à l'usine terminé.
À l'intérieur, une jeune femme y vivait.
Un coup d'œil à droite, un coup d'œil à gauche et il grimpa par-dessus la jardinière pour atteindre l'issue de la résidence au crépi fissuré.
D'ordinaire, les jouets ne pouvaient pas pénétrer les chaumières, mais ici, il n'y avait pratiquement personne pour l'en dissuader.
Alors qu'il se hissait à la hauteur du verre, les yeux de la propriétaire se fixèrent sur lui, comme si elle l'avait senti arriver depuis une éternité.
- Les portes existent pour une raison, tu sais ? L'informa-t-elle alors.
Le petit ours ne répondit mot tandis qu'il se laissait tomber mollement sur le plancher abîmé.
En fait, il ne parlait pas. Jamais.
Probablement, car sa bouche était cousue en un sourire poli et ses yeux noirs, brodés d'une étincelle blanche inlassablement figée. Ainsi, aucune expression ne trahissait ses traits. Son visage demeurait immuable et seule son apparence s'abimait. Sa teinte était devenue fade et poussiéreuse, le soleil l'avait calciné.
