C'était le jour de mon anniversaire. Ce magnifique 03 octobre que je t'ai vu pour la première fois.
C'était le destin ; une force inconnue voulait que je te voie, toi, Ray Field, simple membre de ma classe ainsi que de ma spécialité arts.
Ce beau jour d'octobre, comme si c'était une évidence, mon regard s'est posé sur toi, tu était seul en arts.
Et je t'ai vu, avec ta mèche qui cachait ton visage, doublé de ce masque imposé pour des mesures sanitaires, on ne voyait quasiment pas ton visage.
Ce jour là fut le seul où j'ai été obligé de changer de place exceptionnellement dans le 3/4 des matières, et par un miracle, à ces nouvelles places tu étais sans cesse dans mon champ de vision, comme un hasard calculé.
J'ai commencé à regarder ton comportement dans nos différentes matières, et j'ai remarqué que tu n'avais pas de vrais amis, des gens sur qui compter et qui te donnent le sourire que tu mérites.
Ce jour-là, j'ai vu à travers ton masque, je t'ai vu vulnérable, seul.
Et pourtant, malgré que tu étais entouré, je n'ai vu que toi, comme si tu étais seul au monde à ces instants précis où mon regard se posait sur toi, comme si, tu étais isolé.
J'ai vu à ce moment, que tu n'avais aucun ami. Que ces gens autour de toi ne te voyaient que comme une décoration, un vulgaire ornement. Au premier regard, j'ai senti ça.
Je me suis vu en toi, j'ai vu la période que j'ai été dans le passé ; quelqu'un de seul, utilisé comme bouche trou, comme un ami qui est là mais dont la disparition n'attristerai personne.
Cette personne isolée qui continue désperement de s'attacher comme une huitre a son rocher à ceux qu'elle considère comme ses amis.
Et, sans comprendre pourquoi, un désir pur et sincère de ma part est né ; je voulais devenir ton ami. Je voulais être la personne qui serait là pour toi, et que quand les gens te regardent, ils ne te voient pas seul comme moi je t'ai vu.
J'ai eu le désir irrépressible d'être la personne qui pourrait t'apporter ça, celle qui te donnerai le sourire qu'on ne voyait pas sur ton visage vide, toi qui restait toujours dans l'ombre de tes soi-disant amis.
J'ai commencé à t'observer dans l'objectif de savoir si tu aimais être seul ou non.
J'ai essayé de te montrer mon existence en t'aidant et en te donnant le confort nécessaire que je pouvais t'apporter de loin, comme ce fameux jour où je t'ai vu être seul sur ta table de 8 personnes debout ; tu n'avais pas de tabouret et tu n'en trouvais pas, alors ne t'ai donné le mien.
Puis j'ai fini une approche peu glorieuse le jour de la photo de classe, en vain. Ce jour-là j'ai voulu complimenter ta nouvelle coupe de cheveux, mais j'étais si peu sûr de moi que j'ai tellement paniqué que j'ai finalement dit quelque chose de ridicule. Ce qui a mérité à mon compliment sur ta mèche devenue courte un long soupir de ta part.
Mais je n'ai pas abandonné, ce désir grandissait dans ma poitrine et tu étais devenu ma seule source de préoccupation, je voulais devenir proche de toi.
Alors, la veille des vacances de la toussaint j'ai décidé de prendre les choses en main et je t'ai abordé sur un compte anonyme, je voulais devenir celui qui pourrai te faire sourire, je voulais être un véritable ami pour toi.
Mais, tu étais trop renfermé sur toi-même et tu n'as pas accepté mon aide, pensant que je te prenais en pitié. Tu m'as démasqué et tu m'as bloqué ensuite.
J'ai regretté de m'y être si mal pris avec toi, mais je n'ai néanmoins pas abandonné. J'ai continué à te regarder mais je n'avais plus de raison de le faire vu tu avais déjà répondu à ma question ; tu n'aimais pas être seul.
Mais, aussi curieux que ça puisse paraître, tu n'a pas réussi à me lâcher non plus, après tout, tu m'a longuement bloqué puis débloqué, me laissant penser que finalement, mes interventions avaient portés ses fruits ; tu n'arrivais pas malgré toi à rester ferme sur la décision de me bloquer.
Cela me remplissait de joie.
J'ai commencé, en vue de mes réactions vis-à-vis toi, à douter que mon attirance ne soit qu'un simple désir d'amitié.
J'ai commencé à espérer te croiser, avoir envie d'aller en cours pour te voir, et à te regarder avec tendresse et passion malgré que notre situation était toujours bloqué au point mort ; tu me méprisais.
J'ai fini par accepter cette inclination que j'avais pour toi, j'en ai pris conscience quand le destin m'a séparé de toi un temps, qui me parut une éternité alors qu'il n'a en réalité duré que deux jours.
J'étais heureux de pouvoir te parler même si c'était que par le fil d'une conversation Instagram, car tu refusais tout contact avec moi au lycée.
J'ai mis longtemps à comprendre que j'essayais trop rapidement de me rapprocher de toi et que cela te réfrênait.
Un lien nous unissait, au point que même si nous n'étions pas proche, je te comprenais. Je savais quoi faire face a toi ; rien.
Tu refusais désperement d'approcher le gars bizarre qui voulait être ton ami.
À force de te regarder et de t'admirer, j'avais compris tes mimiques, tes tics et ta manière de voir le monde, de me voir.
Au fur à mesure du temps j'ai commencé à comprendre la limite et à moins forcer, ça a été très dur de ne pas te spammer de messages auxquels tu ne répondais de toute façon que par ennui, mais grâce à ça tu as commencé à moins me mépriser et à comprendre que tu pouvais réellement avoir confiance en moi.
Je t'aime. J'aime tout de toi, j'aime toutes les facettes que je connais pour l'instant de toi et je sais que j'aimerais également toutes celles que je ne connais pas encore.
Tes yeux noirs dans lesquels je pourrais me perdre, tes cheveux si beau, sombres et qui ont l'air si doux, ton visage parfait, ta peau de porcelaine, ta manière de faire l'imbécile, ton côté sérieux, ton humour, tes moments où tu es dans ta bulle, ton honnêteté, ta sympathie, ta manière de parler, de penser, tes goûts, tes réactions, ton adorable sourire....
La liste est sans fin. Je veux te voir heureux, je veux que tu aimes ta vie, peu importe la contrepartie je m'en fiche, je pourrai donner ma vie pour toi. Et je le dis avec toute l'honnêteté du monde. La priorité est de savoir ton bonheur, tu ne m'aime pas, je ne cherche pas à l'amour réciproque mais mes lèvres te crient je t'aime.
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12 lettres d'amour
FanfictionNorman était un adolescent plutôt réservé et timide, jusqu'à ce qu'il rencontre norman, un être froid, distant, dont par un regard, Norman a su briser sa carapace, et voir au travers de ce visage de marbre. Un désir d'amitié poignante qui s'est très...