Natasha Romanoff [P.1]

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Actuellement, je suis dans un bistrot avec mon copain. Du moins, ce qui est censé être mon copain.

Entre les coups, la violence, les cris.. J'ai l'impression d'être de nouveau à la chambre rouge. Est-ce que Dreykov avait prévu cette situation ?

C'est ce que je me demande tous les jours, après chaque coup, chaque blessure et injure mentale ou physique que je subis quotidiennement.

- Allez, on y va. On rentre. - entendis-je.

- D'accord...

- Tu ne peux pas paraître plus souriante et joyeuse ? On dirait une mort vivante. - me dit-il à bas voix, tout en prenant mon bras fortement.

- Désolée... - repris-je d'un sourire qui se perdit vite.

- Tu conduis !

Il me donna les clés d'un coup fort sur le ventre. Presque à quelques secondes de vomir et de tomber.

Nous montons dans la voiture et démarre cette dernière vers l'appartement. Comme d'habitude, il ce prit une bière et allât s'enfoncer dans le canapé.

Chaque jour, je peine à me poser la question. Pourquoi et comment il a décidé du jour au lendemain d'avoir cette emprise sur moi ?

De passer du garçon adorable que j'ai rencontré chez une fleuriste à l'homme au poing de sang.

Je décide de commencer à préparer le repas, sinon il va me crier que j'aurai dû le faire. Tenter de faire ce qu'il peut aimer, car oui, il a tendance à dire qu'il n'aime rien. Et, ça créer un conflit.

Si je ne réponds pas, il va me dire que je suis trop faible. Et si j'ai peine à répondre, que je suis trop arrogante.

Je pourrais me défendre comme Dreykov m'a obligatoirement enseigné, mais j'ai renié cette partie de ma vie. Je n'ai jamais choisi à être une tueuse à gage, une chasseuse, une espionne.

Et pourtant, actuellement, cela pourrait bien me servir. Et je sens que d'ici à quelques jours, ma colère et mon envie d'en finir va prendre goûts.. Cela à trop durée.

La soirée ce stop enfin. Mon corps allongé par la douleur est figée au sol. L'ancien amour dans son lit et les larmes qui tombent de colère et de dégoût de sois se sent.

Aucun voisin à l'horizon, mais c'est normal. Je ne crie pas, Dreykov nous avaient appris à faire vœux de silence sur la douleur. Les seules choses qu'ils pouvaient entendre étaient la lourdeur de mon corps joncher le sol ou.. les casses des verres.

Rien de trop gros alarmant, comme la peur de s'interposer dans de la violence conjugale.

Je finis par me relever et d'aller dormir sur le canapé car oui, j'ai déshérité du lit moelleux. Un seul drap polaire et un petit coussin sur un canapé.

Le lendemain, je me lève tôt. Ma douche s'impose, le maquillage, le ménage silencieux et un déjeuner préparé pour un homme qui n'en a rien à faire de ma santé

- Bonjour mon coeur. - entendis-je d'une voix cassée.

Un baiser s'offre sur mon front et il part s'installer. J'arbore un faux sourire et lui propose son café.

- Ça te dit d'aller au marché ce matin ? - demande-t-il

- Si tu veux oui.. Il faut un nouveau vase dans tous les cas.

- Ok. Je me prépare alors.

Il finit son déjeuner que je nettoie par la suite et partons d'un faux visage heureux parmi tous ces gens. J'achète un nouveau vase, sous le regard et l'accord de mon copain quand alors, sur une partie du chemin, je commence à me sentir observée.

Je regarde discrètement aux alentours, évitant d'alarmer l'homme à mes côtés et perçoit une personne sur un toit, l'air d'avoir des jumelles.

Je rebute mon regard devant moi, pensive.

Qui pourrait bien être cette personne ? Un agent d'hydra malgré que les chambres soient effondrés ? Des veuves ? Antonia qui débarque ? Ça peine à rendre nerveux.

- Morgan ? Morgan ? - entendis-je.

- Oui ? Désolée, j'étais dans mes pensées.

- Mh.. Qu'en penses-tu ? Tu crois que tee-shirt m'irait ?

- Fais voir.

Je prends le T-shirt et le place droitement contre lui. Ça m'a l'air mal taillé.

- Je pense qu'une taille au-dessus irait mieux. Ça m'a l'air fausse taille.

- Dis que j'ai pris du poids oui. - fit-il sèchement. - Je peux avoir une taille au-dessus ?

Je pris le deuxième et replace contre lui.

- Ça prend mieux tes épaules maintenant. - concluais-je d'un visage naturel.

- Bien. Je prends celui-la.

Nous nous éloignons un peu plus loin sur la place tandis qu'il commence à m'agacer.

- La prochaine fois, évite de dire qu'il me faut une taille au-dessus. À croire que j'ai pris du ventre !

- Jake.. c'étaient des mauvaises tailles, tu ne vas pas me crier dessus pour ça.

- Je crie pour ce que je veux ! - exclame-t-il en me prenant fortement le biceps. - La prochaine fois, prends directement le tee-shirt.

Il me regarde d'une colère dans les yeux et reprend son pas tandis que je reste fixe. Le regard perdu.. J'ai littéralement envie de laisser la douleur me succomber.

- TU VIENS ?! c'est toi qui conduis je te rappelle Morgan !

- Oui.. oui..

Après être rentrée de nouveau. J'installe le nouveau vase qui va sûrement se faire casser dans deux jours.

Je prépare le repas avec un peu de musique, pas trop forte pour éviter de me faire gueuler dessus, tandis que j'entends crier dans la chambre.

Je n'y prête pas attention, voulant m'éviter le pire alors que les pas se rapprochent ici.

- MORGAN ! QUI EST MARVIN MORNSTIR ? - me pousse-t-il contre le mur.

- C'est mon docteur, pourquoi ? - répliquais-je, le cœur serré.

- Pourquoi il te demande un rendez-vous ?!! - exclame-t-il sa main serrée à ma gorge.

- Parce que..j'ai annulé celui de demain.. Il me demande quand je veux le reprogrammer

- Pourquoi tu l'as annulée ?! - desserre-t-il

- Parce que j'ai un énorme coquart et un énorme bleu que tu m'as foutu. À part si tu veux avoir les flics dans le dos, j'ai préféré annuler.

- Tu aurais pu y aller et mettre ton maquillage.

Il jette un œil sur mon visage, d'une main un peu forte et se décale, me laissant seule. À m'asseoir au sol de quelques larmes

- J'en peux plus... - soufflais-je à bas voix.

- T'en peux plus de quoi hein ?!! - pouvais-je écouter.

Il revient debout, face à moi de son regard, jugeant mes larmes.

Morgan In The Marvel Universe T.1 [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant