Morgan In The Marvel Universe T.1 [PAUSE]

Yelena Belova [P.3]

Ma vue commence à changer de rayon, me retrouvant dans une pièce en gardant le visage de ce dernier devant moi.

- Morgan ? - entendis-je un peu. - Vous pouvez aller récupérer une petite bouteille d'eau ou un verre d'eau ?

- Oui, bien sûr.

- Morgan. Je sais que l'on ne se connaît pas mais il va falloir essayer de régulariser votre respiration. Il va falloir que vous ayez confiance en moi. Je peux vous protéger.

Je ferme les yeux, maintenant le dessous de ma poitrine, ressentant mon coeur se serrer comme avant. Cette impression que mon coeur va se déchirer, va s'éteindre une nouvelle fois.

Ma peur est trop importante. Je grimace un peu, essayant de bien respirer sur la lourdeur de mes poumons, accompagnant mon coeur.

Je ressens une fraîcheur se déposer sur ma main, et une petite pression entre mes deux seins.

- Prends des inspirations profondes. On dirait que ton coeur est bord de l'explosion.

- Voici une petite bouteille. - entendis-je.

- Vous avez des glaçons aussi ? Le froid ralentit le système nerveux.

- Il doit sûrement en avoir. Je vais aller regarder.

- Merci. Knkn. Vient là Fanny. Morgan, vient allonger au sol.

- D'a. d'a. D'accord.

Je me décale sous le regard de Yelena. Allongeant mon corps sur le sol, et mon buste sur les cuisses de la blonde, permettant à la chienne de se reposer sur mon ventre.

- Je crois que Fanny a déjà eu affaire à quelqu'un d'angoissé. - exprime la voix rauque de Yelena.

- Dé. Désolée.

- Ce n'est rien. Ça met arrivé il y a quelques années de faire une crise d'angoisse. Peut-être pas aussi forte que la tienne mais. Je connais.

Un silence reposant s'effectue. Ma respiration reste forte mais mon coeur commence à se détendre de nouveau, du moins, après que Yelena est déposée ses mains sur mes épaules.

- Kana, m'a dit que ce gars à créer ce traumatisme que tu as. Tu m'autoriserais à l'entendre ?

- Il va falloir vu que, que, qu'on partage Fanny.

- Tu n'es pas obligée pour cette raison.

- Un peu.

- Ok.

- Je peux, me, me redresser un peu ?

- Tu te sens un peu mieux ?

- Oui. Reste juste.. Contre moi si tu peux.

Je perçois des bras venir autour de moi. Un corps se collait contre mon dos et, sa tête passe sur mon épaule. Je souris intérieurement, ne m'attendant pas à ce qu'elle face comme ça.

- Quoi ? - interroge-t-elle.

- Rien, je. Je m'attendais à ce que, tu passes juste ton bras sur mon épaule, et que, tu t'assoies à mes côtés. - rougissais-je.

- Oh, oh. Tu, désolée.

- Non, non. - l'arrêtais-je, tournant mon bras dans son dos - C'est bien comme ça. Je me sens en sécurité. C'est apaisant. Mais si c'est trop, gênant pour toi. Vu qu'on est des inconnus de base.

- Ne t'en fais pas. J'aime les contacts physiques, je suis un peu une enfant. - dit-elle d'un ton amusé.

Nous effectuons de nouveau un silence, laissant mon esprit créer la phrase qui expliquera la situation.

- Il y a deux ans, avec mon amie Michaela, on était allé à une épicerie. Récupérer de quoi grignoter. Et, ce gars-là. Que tu as dû voir, est apparu armée, pour dévaliser le caissier. Un flic est apparu pour l'arrêter mais, le temps qu'il sorte son arme, il avait pris mon amie en otage. Et, pour s'enfuir, il m'a tiré dessus, près du coeur et à jeter mon amie sur l'agent de police, puis plus rien.

- C'est pour ça que ton coeur s'emballe fort pendant ta crise ?

- Oui.. Les médecins ont dû retirer un bout et essayer de refermer. Ça n'a pas été facile, j'ai fait au moins trois arrêts cardiaques. Ils l'ont pas mal bidouillé.

- Je vois. Donc, on peut dire que tu as un coeur fragile. La chienne te servirait plus pour t'aider comparé à moi. Je comprends mieux.

Je sens l'emprise de Yelena se détacher, comme ci. Une révélation était venue. J'attrape ses bras pour les resserrer, aimant son contact contre moi.

- Ne dis pas de bêtise. La perte de quelqu'un est important, encore plus le soir quand ton esprit se libère. Tu prendras comme convenu Fanny pour que tu puisses pleurer dans ses bras et moi la journée, pour qu'elle puisse me déstresser. Un point c'est tout. Et j'ai faim, allons manger nos macaronis.

- Tu aimes les macaronis ?

- Je préfère les coquillettes avec une cuillère mais ça reste des pâtes. J'aime les pâtes et j'ai besoin de féculent après cette crise. Tu peux regarder si la police la prit ?

- Oui, bien sûr. Relevons-nous d'abord.

Je me relève en première, usant des bras et aide à mon tour la blonde qui sourit face à moi. Je sèche les petites larmes qui s'étaient discrètement entreposées au coin de mes yeux.

- Quoi ? - demandais-je.

- Heu, rien. Rien

- Ok...

Je signe de la tête tandis qu'elle s'écarte vers la porte. Je souris en me cachant, jusqu'à m'en mordre la lèvre inférieure, et parvient à faire quelques respirations par ce sentiment.

- Comment tu te sens ? - entendis-je.

- Mieux, parfait.. Merci. Beaucoup d'inconnu n'aurait pas fait ça... alors merci.

- On n'est plus vraiment des inconnus.

- C'est vrai. Il est partie ?

- Oui, c'est bon. Ton amie parle avec un agent et la voiture est partie. Je suppose qu'il voudra te poser des questions avant de partir.

- Oui, je pense aussi.. Donne-moi ton numéro par ailleurs. - demandais-je.

- Oui, bien sûr.

Je lui passe mon téléphone et cette dernière tapote ce qui me permettra de me contacter.

- Tu m'enverras aussi l'adresse de ce fast food de pâte pour qu'on s'y rejoigne. - repris-je.

- D'accord, faisons ça.

Nous finissons par sortir, rejoignant Kana et l'inspecteur, expliquant la situation puis partons à ce fameux repas avec la nourriture de Fanny.

Le restaurant autorise que nous alimentons la chienne pendant que nous recevons nos pâtes.

Je perçois en même temps Yelena vider toute la sauce pimentée dans son plat.

- J'espère que tu vas m'en laisser de la sauce... - coupais-je dans son élan.

- Pourquoi tu en prends ? - dit-elle perplexe.

- Bah ouais. J'adore le piment.

- Beh, tiens, ça m'étonne. D'habitude, je suis la seule qui mets du piment.

- Plus maintenant. Je peux ?

- Oui, oui. - sourit-elle en me fixant.

- Mange tes pâtes que de me fixer, c'est perturbant. - répliquais-je en sauçant.

Pendant le repas, nous parlons de nos habitats, le lieu du rendez-vous et la manière dont on pourra se voir. Et j'avoue, ce ne sera pas que des petits bonjours et au-revoir.