Chapitre 13

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     « Je suis morte ?! Ma vie aurait été très courte, je n'aurais même pas eu le temps de trouver mes parents biologiques, de dire que je l'aime à... »

Je ne pus finir ma pensée, mes yeux venaient de s'ouvrir sur...l'infirmerie (pour ne pas changer). Il y avait deux autres élèves eux aussi allongés sur des lits. Les grandes fenêtres étaient recouvertes de grands rideaux bleus, il faisait sombre. 

     À mes côtés, je remarquai Amélia assise sur une chaise. Elle avait de grosses cernes sous ses yeux. Quand elle remarqua que je m'étais réveillée, elle cria plusieurs fois mon prénom dans la grande pièce. Une porte s'ouvrît en trombe et une infirmière arriva suivi de Madame Trovasky, sa grande robe violette voletant derrière elle. La directrice demanda poliment à Amélia de retourner dans sa chambre. Elle s'avançât puis s'assit en claquant des doigts, de grands rideaux se fermèrent autour de mon lit et d'elle.

— Flavia, comment vas-tu ? Me demanda Mme Trovasky en rapprochant sa chaise en bois. Ne t'inquiète pas, ce qui s'est passé ce matin a été réglé.

— J'ai très mal... à la jambe dis-je avec une voix rauque. Mais ce n'est pas grave, pouvez vous m'expliquer ce qui s'est passé ?

— Quand tu t'es évanouie, ton amie Lucile a réussi à te porter jusqu'à l'ascenseur. Un certain Antoine était en bas, à eux deux, ils t'ont traînés jusqu'à l'infirmerie. À ce moment-là, nous avons réussi à faire reculer nos ennemis à l'extérieur de l'école. Me répondit-elle calment.

— Il y en avait aussi à l'intérieur, on les a combattus !

— Je sais. Ils étaient au total environ trente elfes. Nous avons fait le tour de l'école pour vérifier qu'il n'y en avait plus aucun et nous sommes tombés sur les trois que vous avez combattus. Ils ont fui lâchement en nous voyant.

— Ils me cherchaient. Amélia et moi, ils nous voulaient !

— Je sais.

— Vous ne savez rien ! Vous ne comprenez rien du tout ! Criai-je.

— Flavia, calme toi. J'avais ordonné à tous les élèves de rester dans leurs cachettes, vous ne l'avez pas fait. Cela vous faudra une punition en plus. En y repensant, je ne t'ai toujours pas donné la première. 

— Vous auriez voulu que je laisse mon amie mourir ! 

— Charlotte ! Cria-t-elle d'une voix autoritaire. Amènes les sédatifs !

L'infirmière qui était restée de l'autre côté des rideaux, les poussa pour rentrer. Elle se rapprocha de moi avec une aiguille menaçante. J'essayais de me débattre mais fus trop fatiguée pour résister longtemps.

     Seulement mercredi, l'infirmière m'autorisa à retourner en cours. Elle avait essayé de soigner ma jambe. Heureusement pour moi, la dague n'avait pas touché de nerfs ou d'os. Je devais juste garder une attelle pendant une semaine et prendre des médicaments par-ci par-là. J'avais été guérie par la magie des elfes ! Oui des elfes ! Cela m'avait bien guérie mais la douleur était encore présente dans ma tête, les opérations avaient été horribles.

     Il était environ midi quand je fis mon premier pas en dehors de l'infirmerie. Les couloirs étaient vides, il n'y avait aucun élève et les dégâts avaient été réparés (sûrement par magie). Les vitres cassées étaient comme neuves et le carrelage luisant comme les étoiles. 

     À cause de ma blessure, je ne pouvais marcher aussi vite qu'à mon habitude. L'infirmière m'avait conseillé de me rendre directement dans le self pour prendre mon déjeuner. Devant les doubles portes, il y avait Grec et quelques élèves qui parlaient, je m'approchai d'eux en boitillant.

Les Élines Tome 1 - Le monde cachéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant