Chapitre 6

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La nature.

Aucun être vivant à part moi.

Une grande montagne se dressait devant moi. Je plantai mes bâtons de marche dans la terre puis avançai avec le sourire aux lèvres. Arrivée devant un grand arbre, je me retournai vers une personne au visage flou.

Un petit bruit m'attira, au pied de l'arbre, il y avait un animal dont je ne connaissais pas le nom , il ressemblait à une sorte d'écureuil. À coté de lui, cachés par les broussailles se trouvaient, des signes gravés sur la pierre. C'était une sorte de quadrillage d'environ seize cases chacune ayant un dessin très étrange – des cercles, des triangles...

J'appuyai sur quatre de ces cases puis une voix m'emplit soudain l'esprit :

Flavia ! Réveil toi !

Tout devint flou. Les collines et la grande montagne disparurent pour laisser place à une lumière aveuglante.

Quand mes yeux se furent habitués au lever du soleil par ma fenêtre ouverte, je pus distinguer la silhouette de Cerise au bord de mon lit.

— Flavia, Nous n'attendons plus que toi pour aller déjeuner ! Dépêche toi sinon nous n'aurons plus de places !

— Allez-y sans moi, je m'habille et je vous rejoins.

Je me levai de mon lit, enfilai mon uniforme vite fait. J'allais partir quand je me rappelai que la directrice avait dit de nouer sa tenue avec la petite cordelette. Celle-ci était bleu foncée avec un mot couleur or en italique écrit dessus : « Fière d'être Lopturus ! ». Sur le côté, il y avait une petite étoile dont je ne savais pas à quoi elle servait.

Enfin prête, je me rendis au self, ou je fut assaillie par les pensées de mes camarades : « C'est délicieux », « Hâte d'aller en cours d'histoire elfique. »

J'utilisai ma technique pour les bloquer avant de rejoindre mes amies qui avaient déjà commencé leur petit-déjeuner. Quand je fut assise, Cerise me tendit une assiette de pancakes et une tasse de chocolat chaud.

— Merci beaucoup

— La prochaine fois, taches de te réveiller en même temps que nous. Si tu ne te réveilles pas, je serais obligée de te verser un seau d'eau sur la tête me répondit-elle en rigolant.

     Je m'apprêtais à leur raconter l'étrange rêve que j'avais fait cette nuit mais je me rappelai que je venais juste de rencontrer mes colocataires et que je ne savais rien d'elles.

Je n'avais pas encore acquis leur confiance.

     À neuf heures pile, je me rendis à mon premier cours de la journée avec ma professeure principale : Madame Banssin. La salle de classe dans laquelle je me trouvais à présent était située dans le bâtiment B au 1ère étage. Il y avait plusieurs bureaux en face d'un grand tableau blanc, sur les murs bleus clair, on pouvait remarquer des affiches montrant des villes au fil des années. Cette endroit devait être une salle d'histoire.

Les élèves étaient restés debouts au fond de la salle en attendant leur professeur qui n'était toujours pas arrivée. 

Dix minutes plus tard, une jeune femme aux cheveux blonds attachés en chignon arriva.

— Désolée de mon retard, asseyez-vous là où vous le souhaitez !

Elle posa un gros sac sur son bureau avant de venir devant le tableau.  

— Bonjour à tous, je suis Mme Banssin, professeur de danse moderne et si je ne me trompe pas je suis aussi votre professeur principale pour cette année. Pour commencer je vais vous distribuer vos emplois du temps, vos cahiers et vos livres.

Elle claqua des doigts, un tiroir s'ouvrit puis un tas de petits cahiers bleus foncés se mirent à flotter dans l'air. Un par un, les cahiers se posèrent sur les bureaux des élèves. Pendant ce temps là, notre professeur nous expliqua sa fonctionnalité.

— Ceci est un Strahier, Dedans vous pourrez y trouver votre emploie du temps, les annonces importantes, vos notes ainsi que pleins d'autres choses.

J'ouvris le mien et découvris une sorte de tablette – petit écran – qui affichait mon emploi du temps. Ma première pensée en le découvrant fut : qu'est-ce qu'il est remplit ! On a presque pas d'heures de trous ! 

Certaines matières me semblèrent étranges : « cours d'ancien élingue », « cours de transformation » ou bien encore « cours de magie ».

— Rangez vos Strahiers. Vous êtes sûrement pas au courant mais vous n'avez pas cours aujourd'hui. Je vais vous distribuer des papiers jusqu'au repas et cet après-midi, vous pourrez aller vous inscrire aux activités extra-scolaires dans l'amphithéâtre Claudia et Alimus Jonardy. Pour le trouver vous pouvez regarder dans votre Strahier où se trouvent les plans de Fordlert ou bien demander à un pion.

     Pendant les trois heures qui suivirent, Mme Banssin nous donna des livres et des feuilles à remplir. Elle nous fit passer au tableau chacun notre tour pour nous présenter, je mémorisai quelques noms de mes camarades que j'oublierais sûrement d'ici une heure.

     L'après-midi, je couvris mes cahiers ainsi que mes livres puis envoyai un message à me parents afin de les rassurer. Après, j'allais ainsi que mes colocataires aux inscriptions de cours « extra scolaire » dans l'amphithéâtre (qui est juste magnifique).

     Quand j'eus finis de faire le tour, je décidai de choisir : des cours de dessin avec Lucile afin de m'améliorer dans cette catégorie ; de piano car quand j'étais encore une « humaine », j'en prenais ; de cuisine magique car mes colocataires voulaient absolument que je m'inscrive avec elle ; et de danse avec Caroline et Cerise. Dans cette catégorie, ils nous proposèrent toutes types de danses : classique, moderne, africaine, indienne... je choisis de la danse moderne pour commencer. Vu mon niveau, c'était mieux pour moi. 

En tout cas je ne risquais pas de m'ennuyer avec toutes ses activités...

Le journal de Flavia, le mardi 3 septembre à 21h09

Ça y est, aujourd'hui, j'ai eu ma première journée de cour à la prestigieuse école de Fordlert. Après le cour d'anglais et celui de maths, Il y avait celui que j'attendais le plus : le cour d'histoire des elfes. Mon professeur M. Hazara est très aimable et on voit bien qu'il aime son métier. Il nous a expliqué d'où venait le nom de l'école :

« Ford » vient du mot : « fort » car avant de devenir une école, le château était un fort qui a survécu à la 1er guerre mondiale dont les elfes n'avait pas pris part. Ils avaient subit l'attaque des humains.

Et « lert » vient de l'ancien langage elfe qui signifie « air ». Parce que l'école est tellement haute que l'on a l'impression qu'elle flotte dans l'espace.

    Cette après-midi, en cours d'apprentissage des remèdes magique, nous avons appris à confectionner un remède contre le froid (à quoi ça va nous servir ?!).

    Après, pendant le cours d'apprentissage et d'entraînement à « la transformation », nous avons appris ce qu'était une « transformation » :

Quand un elfe débloque ses capacités (souvent vers quinze ou seize ans), il peut se transformer afin de voler dans le ciel. Pour se transformer il faut que nous répétons en boucle cette phrase dans notre tête jusqu'à ce que nos ailes apparaissent : « je veux me transformer pour pouvoir fendre les cieux à toute vitesse. » On peut aussi voler sans ailes mais le professeur n'a pas abordé ce sujet.

Il nous a expliquer plein de petites techniques afin que dans quelques semaines nous essayons. À la fin de l'heure il a demandé qui savait déjà se transformer, personne n'a levé la main. Je n'ai pas haussé lui dire qu'une fois je m'étais transformée sans avoir besoin de répéter cette phrase et qu'en plus je n'avais pas eu d'ailes dans le dos.

Qui sait, il m'aurait peut-être exclue de Fordlert ?

Les Élines Tome 1 - Le monde cachéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant