Épilogue

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La sonnerie de la porte d'entrée retentit, je me précipitai dans les escaliers pour aller ouvrir. J'étais de retour chez moi, dans le monde des humains. Le retour en train s'était bien passé, presque tous les membres des Élines étaient réunis dans le même wagon. Sauf Amélia qui prenait un autre train, et Cerise qui avait été envoyée dans un hôpital spécialisé. J'ai bien peur qu'elle ne pourra plus jamais voler. 

     Je me rappelle encore le moment où Sara s'était jetée sur moi à la sortie du train. Les yeux remplis de larmes luisantes au coucher de soleil. Après, je me suis jetée dans les bras de mes parents. Notre étreinte a été longue et pleine de larmes. Qu'est ce qu'ils m'avaient manqué ! Quant à Célia, elle s'est contentée d'un « Salut tu m'as beaucoup manquée » avant de me faire un léger bisou sur la joue.

     Nous sommes arrivés à la maison vers vingt-deux heures, rien n'avait changé. Ma chambre était propre avec un tas de linge sur mon bureau. Avant d'aller me coucher, j'ai raconté mon séjour à Sara en omettant plusieurs détails. Pour elle, j'avais passé deux mois dans un établissement magique, beau et très sécurisée. Pour mes parents je n'avais rien oublié, j'ai raconté tout ce qui s'était passé.  

— Oh Flavia ! Nous sommes tellement contents de savoir que tes parents biologiques sont encore en vie s'était exclamé mon père adoptif.

— Ne vous emballez pas ! J'ai dit qu'ils étaient peut-être encore en vie. Ce n'est pas sûr !

     La première semaine des vacances, j'ai profité de ma famille. Mais je sais, que bientôt, Amélia viendra me chercher pour partir dans les montagnes de Carex. Mais bon, il faut vivre le moment présent et non dans le futur.

La porte s'ouvrît pour afficher Lucien :

— Salut Flavia, j'espère que tu vas bien. Dis donc, c'est dur de rentrer chez toi !

La dernière fois que j'avais vu mon voisin, c'était dans le train pendant que l'on jouait aux cartes. Nous nous étions bien amusés malgré la situation.

— Oui, Izaline a insisté pour installer des gardes invisibles dans la ville. Elle craint une attaque contre moi ou Amélia. Mais pour l'instant, il n'y en a pas eu.

— Ah au fait, vous partez quand à la recherche de vos parents ?

— Deux jours avant le retour à Fordlert. Izaline est en train de préparer les derniers détails. Cette fois, j'ai préféré la mettre au courant de notre projet. Il y aura juste...Amélia et moi.

— Je ne peux pas venir ? Demanda-t-il étonné.

— Non, désolée, je n'ai pas envie de vous impliquer dans cette histoire.

— Ce n'est pas un peu risqué, de n'être que deux ?

— Non, nous n'allons pas rester longtemps. Juste le temps de pirater le système informatique de leur planque. Au début, on voulait aller chercher nos parents directement mais ce serait trop dur, on ne sait rien de ce qui se trouve là-bas.

— Flavia, j'aurais bien voulu vous aider...

— Oui je veux bien que tu m'apprennes comment pirater leur système. Comme ça, nous pourrions avoir les plans de leur site et peut être même les caméras !

— Ok...dit-il en rentrant.

J'espérais juste que notre plan fonctionnera...

     Samedi matin, je rejoignis Amélia à Fordianias grâce au train avec ma valise déjà prête pour la rentrée. Après, nous prîmes un spatial-arta pour nous amener le plus proche possible du lieu. 

     Arrivée là-bas, j'eus l'impression d'être dans un cirque, partout autour de moi on voyait des montagnes à perte de vue. Que du vert, aucun bâtiment. Les montagnes de Carex se trouvaient à presque une heures de transport de Fordianias.

— Amélia ! Nous n'aurons jamais trouvé l'entrée de leur planque avant la nuit !

— Si je suis sûre que nous allons y arriver. Mary, notre grand-mère que tu n'as toujours pas rencontrée, nous a fait un repas. Mais ne t'inquiètes pas, tu la verras quand tu viendras dormir à la maison ce soir ! Elle est très gentille. Je lui ai parlé du journal de Daphné, qui est donc sa fille et...

— On commence par quelle montagne ? La coupais-je

— La grosse du fond, et tâches de faire moins de bruit si tu ne veux pas que l'on se fasse repérer.

— C'est toi qui me dit ça, alors que tu ne fais que parler ! Répliquai-je.

— Mais j'ai le droit de te parler, ça fait deux semaines que je ne t'ai pas vue !

— On aura tout le temps de se parler ce soir.

Nous avançâmes donc vers la grosse montagne du fond qui me disait quelque chose. Je l'avais déjà vue quelque part. 

     Nous plantâmes nos bâtons de marche dans la terre fraîche puis marchâmes pendant au moins deux longues heures sans parler.

— On fait une pause ! M'exclamais-je, essoufflée.

— Si tu veux. Mais on n'a même pas gravi la moitié de la montagne !

— On aurait dû y aller en volant ! Dis-je en m'asseyant sur un rocher.

— En volant ! Tu es folle, on risquerait de se faire repérer. Et puis, le sport ça ne fait pas de mal.

Un petit bruit m'attira, je me levai et me rendis au pied d'un arbre. Il y avait un petit animal dont je ne connaissais pas le nom. Une sorte d'écureuil vert comme les fougères. Amélia me suivi tout en continuant son monologue sur le sport – qu'est ce qu'elle était bavarde aujourd'hui ! À coté de l'animal, caché par les broussailles se trouvait, des signes gravés sur la pierre. C'était une sorte de quadrillage d'environ seize cases chacune ayant des dessins très étranges. Je reconnus tout de suite les signes sur lesquels il fallait appuyer, c'était les mêmes que dans le rêve que j'avais fait ma première journée à Fordlert. Voilà pourquoi cette montagne me disait quelque chose ! 

Était-ce une vision ? 

Quand j'appuyai sur la pierre froide, rien ne se passa. Je faillis faire demi-tour quand soudain le sol se déroba sous mes pieds. 

Nous tombâmes dans le néant.

FIN du tome 1

Les Élines Tome 1 - Le monde cachéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant