baby it's cold outside | Emmanuel Macron (christmas story)

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- « Eva ! », s'exclama Emmanuel qui avait l'air tout aussi surpris que moi. « Mais qu'est-ce que tu fais là ? », me demanda-t-il en rigolant alors que je le regardais, incrédule.

Nous nous tournâmes tous les deux vers nos amis, leur lançant le même regard interrogateur. Emmanuel semblait bien plus amusé que moi. Pour ma part, je ne savais pas vraiment comment réagir. Au bout de quelques secondes, Amélie nous regarda avec des yeux ronds avant de se tourner vers Jérôme.

- « Attends... on a oublié de leur dire ? », demanda-t-elle à son mari, choquée.

Jérôme lui répondit par un hochement de tête et je ne pus cette fois-ci pas m'empêcher d'esquisser un sourire amusé. Nos amis avaient l'air sincèrement désolés et la situation était finalement trop originale pour ne pas en rire. Emmanuel contourna le canapé pour nous rejoindre, se postant à côté de moi en croisant les bras sur sa poitrine.

- « C'est quand même incroyable. », rit-il avant de m'adresser un regard complice.

- « On est vraiment désolés ! On pensait vous l'avoir dit. », renchérit notre amie en une moue d'excuse. « Ça vous dérange ? », nous demanda-t-elle.

- « Non, pas du tout. », répondit immédiatement Emmanuel avant de m'interroger du regard.

- « Non. », répondis-je après un court silence. « Je suis juste surprise ! », ajoutai-je dans un petit rire gêné, ce qui fit rire les autres.

- « On vous a invités individuellement lors de la soirée d'anniversaire de Manu. », dit Jérôme qui nous avait rejoint après avoir déposé quelques affaires dans l'entrée. « Emmanuel connaît bien la région et toi, tu avais l'air d'avoir vraiment envie de venir, Eva. On a juste oublié de vous dire que vous étiez tous les deux invités, finalement. », expliqua-t-il en grimaçant.

- « Ça va que ce soit vous deux : vous vous êtes toujours bien entendu, ça aurait pu être pire ! », dit Amélie en se dirigeant vers la cuisine.

Jérôme la suivit, me laissant seule avec Emmanuel qui me couvait du regard, ce même sourire amusé sur les lèvres. Contrairement à moi, il n'avait pas vraiment l'air perturbé par ma présence. Je repensais à la dernière phrase d'Amélie. « Vous vous êtes toujours bien entendu », elle ignorait que ça n'avait pas toujours été le cas. Quant à « faire pire », je n'étais pas certaine que l'on puisse faire pire que de se retrouver à passer la plus grande partie de ses vacances de Noël avec son amour de jeunesse, perdu de vue il y a vingt ans. La vie semblait avoir décidé de me faire une blague pour Noël...

Emmanuel sur mes talons, je rejoignis finalement mes amis dans la cuisine où Jérôme s'était assis sur un des mange-debout entourant un grand îlot en pin tandis qu'Amélie faisait le tour du propriétaire.

- « À quelle heure tu es arrivé, alors ? », questionna Amélie en se tournant vers Emmanuel.

- « Ça fait un peu plus de deux heures. Je suis parti tôt ce matin. », répondit-il alors que nous nous installions à table. « C'est une bonne chose pour vous que je sois arrivé plus tôt : j'ai pu chauffer les pièces, comme ça. Il faisait vraiment froid quand je suis arrivé ! », commenta Emmanuel dans un sourire.

Il était vrai qu'une douce chaleur régnait maintenant dans l'appartement, ce qui était très agréable après avoir bravé le froid quelques minutes avant. Le grand espace ouvert reliant le salon à la cuisine permettait d'observer d'ici le feu qui était en train de crépiter dans la cheminée. Débouchant une bouteille de vin blanc, Jérôme nous servit un verre avant de trinquer à l'amitié.