Epilogue

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- 1er janvier 2023, 09h30. Résidence l'Écrin de Badet, La Mongie -

Un courant d'air passant sur mon épaule me fit ouvrir les yeux. Baissant les yeux, je constatais que le plaid qui se trouvait sur moi auparavant avait glissé de quelques centimètres, découvrant mon bras, raison pour laquelle j'avais soudainement froid. D'un léger mouvement d'épaule, je le remontais jusque dans mon cou avant de laisser mon regard se diriger vers la cuisine.

Je me rappelais m'être endormie sur le canapé du salon et levais rapidement les yeux vers Emmanuel, endormi à côté de moi. Mon ami semblait profondément assoupi et je détaillais en souriant chaque particularité de son visage paisible, les boucles brunes retombant sur son front, ses longs cils, son nez aquilin, ces lèvres ourlées qu'il me tardait de pouvoir embrasser de nouveau. Pendant que nous dormions, il avait crocheté ses mains au niveau de ma chute de reins, ce qui me laissait peu de possibilité de mouvements, serrée tout contre son torse, mais, profitant de la chaleur de ses bras, je m'en fichais éperdument.

Posant ma tête sur son épaule, je tentais vainement de me rendormir pendant plusieurs minutes avant de rouvrir les yeux pour continuer à l'observer lorsque je compris que je n'y parviendrais pas. Emmanuel s'éveilla une vingtaine de minutes plus tard, ouvrant un œil puis l'autre avant de remonter son bras autour de mes épaules. Émergeant du sommeil, il esquissa un sourire paresseux en me voyant avant de déposer un baiser sur mon nez, ce qui me fit sourire.

- « Bonjour. », souffla-t-il d'une voix encore endormie en tendant la main pour caresser ma joue.

- « Bonjour. », soufflai-je à mon tour, captivée par le bleu de ses yeux.

- « Donc tu es encore là à mon réveil. », constata-t-il en esquissant un léger sourire, sa main écartant tendrement quelques mèches de cheveux de mon visage.

Je me contentais d'acquiescer tandis que sa main descendait sur mon visage, se posant sur ma mâchoire avant qu'il ne m'embrasse avec fermeté, me faisant soupirer. Emmanuel frotta son nez contre le mien en souriant, déposant un baiser au sommet de ma tête avant de se lever, se découvrant du plaid avant de me tendre sa main en souriant. Mon regard passant sur son corps seulement vêtu d'un boxer gris, je retins un soupir face à cette vision matinale, prenant sa main pour sortir des couvertures à mon tour, lui faisant face en posant timidement mes mains sur son torse et mes pieds sur le tapis du salon.

Seulement vêtue d'une culotte en dentelle, le froid matinal me fit frissonner mais j'oubliais bien vite cette sensation lorsqu'il m'attira contre lui d'un geste rapide, m'embrassant avec passion en laissant sa main parcourir mon dos, la deuxième maintenant ma nuque. Je lui rendis ses baisers avec la même urgence jusqu'à ce qu'il ne se défasse de moi avec un petit sourire, me quittant pour attraper sa chemise qui était restée au sol. Couvrant mes épaules du tissu, il me fit y passer les bras et je m'emmitouflais dans le vêtement trop grand pour moi, en resserrant les pans autour de ma taille en souriant. Emmanuel sourit lui aussi, se penchant pour attraper le plaid sur le canapé qu'il fit également passer autour de mes épaules, m'entourant plusieurs fois dans celui-ci avant de déposer un baiser sur ma joue qui fit rosir mes joues de bonheur. Attrapant sa main, je le suivis jusque dans la cuisine, ne rechignant pas lorsqu'il me fit asseoir sur un des mange-debout, déposant un baiser de plumes sur mes lèvres.

- « Je reviens, ne bouge pas. », me dit-il en souriant, laissant un dernier baiser sur mes lèvres avant de s'éloigner en direction des chambres.

Rêveuse, je me tournais vers la table du petit-déjeuner, caressant distraitement le revêtement en granit, le regard dans le vague. Emmanuel revint dans la pièce cinq minutes plus tard, vêtu d'un jean et d'un pull noir ouvert sur un tee-shirt blanc. Se glissant derrière moi en posant sa main dans le bas de mon dos, il déposa un baiser sur ma tempe qui me fit sourire. Le voyant se diriger vers la machine à café, je m'apprêtais à me lever pour l'aider à préparer le reste du petit-déjeuner mais il me fit me rasseoir à ma place, m'embrassant tendrement en prenant ses mains dans les miennes.

baby it's cold outside | Emmanuel Macron (christmas story)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant