Le jardin enchanté

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Il était une fois un jardinier qui avait pour but de réunir un panel varié de fleurs dans son jardin afin de devenir le jardinier le plus riche d'espèces différentes.

Pour arriver à ses fins il avait entrepris des explorations à travers des mondes prisés par des charmantes fleurs pourvus d'émotions et de conscience. Son jardin était un des plus grand de l'univers ! Une demi-sphère en verre le surplombé ce qui faisait office de serre protectrice des intempéries. Sa transparence permettait au Soleil d'arroser de lumière ses protégées.

Le monde que le jardinier avait choisi de visiter aujourd'hui abhorrait des paysages montagneux et vertigineux. C'est donc après avoir arpenté les sillons de la plus grande montagne et atteint son sommet glacé qu'il aperçut une Edelweiss. Des harpies féroces s'interposèrent entre elle et le jardinier.

- Si vous voulez la dérober de nos terres il vous faudra l'apprivoiser par des mots éloquents.

- Edelweiss

J'implore votre lumière

De me guider comme les étoiles

Dans cette aventure où mes prières

Sont tournées vers votre grâce qui voile

Par sa noblesse votre caractère

Que j'aimerai découvrir

Car je ne m'arrêterai pas à vos manières

Qui vous donnent un air glacial, pire

Je vous offrirai la chance de vous dévoiler

Tandis que votre beauté illuminera le jardin

Celle logée en vous se révèlera soudain

Alors je vous admirerai et réaliserai tous vos souhaits.

La plante flattée s'inclina en direction de l'homme comme si elle voulait le rejoindre.

Celui-ci tendit la main délicatement pour la saisir du bout des doigts. Ils rentrèrent ensemble dans le nouvel habitat de la fleur où elle rencontra d'autres dames avec qui partager ses états-d 'âmes.

Il était temps de parcourir un autre monde pour parfaire sa collection. C'est dans un terrain peuplait d'immenses arbres dansant dans des brumes glacées qu'il se rendit. Il en aperçu des grimpantes à un chêne. Elles semblaient tant incrustées à cet arbre qu'on aurait dit des parasites. Il cueilli deux passiflores entremêlées. A cet acte un serpent gigantesque surgit des racines, un Nidhögg. Il s'enroula autour du jardinier, ce qui l'étouffa et le fit lâcher ses précieuses fleurs.

- N'as-tu pas honte d'arracher ces dames de leur lieu de vie ? Elles ne t'appartiennent pas, interpella le serpent.

- Je leur apporte tout mon amour, plaida l'homme.

- Ce ne sont pas de vulgaires objets que tu peux amasser avec impunité, lança l'animal.

- Je les considère comme des individus propres et je respecte leur intégrité. Mon rôle me tient très à cœur et il consiste en partie à aider les fleurs à s'épanouir, ajouta-t-il.

- Mon rôle à moi est de dévorer les menteurs de ton genre alors si tes propos se révèlent infondés je te promets que je ferai de ton corps un festin, conclut le monstre.

Le Nidhögg relâcha l'homme. Le jardinier rentra accompagné du serpent dans l'euphorie d'avoir obtenu une nouvelle variété florale. Ce jardin qui abhorrait mille couleurs fascina la bête habituellement impassible. Il parait que les cœurs meurtris se revêtissent d'un semblant de joie lorsqu'ils viennent se reposer au sein de la serre. C'est dans le nouvel objectif de réparer, ou du moins d'apaiser les âmes souffrantes que le propriétaire du jardin le rendit publique. Ainsi c'est d'images chaleureuses où les marmots gambadent, où les rires rayonnent, où toute personne se sent à sa place, que le jardin se remplit. C'est pour tout cela qu'il fut enchanté.

Relations ComplexesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant