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Cécile s'en voulut aussitôt d'avoir été aussi cruelle,mais Patrick ne se formalisa pas,au contraire, il ajouta:
    —Et sa conscience....
    —Il a une conscience ?
    —Vous l'avez devant vous!affirme-t-il.
     –C'est rassurant....Sa fiancée,c'est la superbe créature blonde aux yeux verts?
      — Est-ce que quelqu'un peut l'ignorer ?
     —Non,sans doute !Qu'est ce qu'elle fait dans la vie ?
     —Elle est belle.
     —c'est tout ?insista-t-ellle.
    —C'est quelquefois suffisant...pour certaines personnes, du moins.
   
Ils parlérent encore un bon moment. Patrick salamero voulut savoir ce qu'elle, Cécile, faisait dans la vie :

      – Je suis lectrice dans une maison d'édition...
      —Passionnant! Laquelle?
      — Les Éditions du portail...
      —Excellent maison ! Quand paraît le nouveau roman d'Alain Blanquet?
      —Hum, à la rentrée si tout va bien....
      — J'aime beacet auteur.....
      — Moi aussi.
Ils se découvrirent une foule de goûts communs celui de la nature, du vin de Bourgogne,de la natation et de la bonne cuisine. Patrick salamero avait un physique particulier : un corps gracile d'adolescent dégingandé,un visage émacié et vieilli avant l'âge. Il ne devait pas avoir plus de trente-cinq ans mais il était chauve et des pattes d'oie striaient le contour de ses yeux, des rides cernaient sa bouche ,surtout quand un sourire s'y dessinait, ce qui était fréquent. Tout cela était empreint d'un air de grande douceur. Cécile se laissa amadouer malgré les prévention qu'elle nourrissait contre les gens de télévision. Qu'à il lui tendit la main et demanda :
   — Amis?
Elle donna volontiers la sienne et répondit :
—Amis!
  — combien de temps devez-vous séjourner ici?
— Deux semaines 
—vous n'avez pas l'intention, je suppose, de rester confiné à l'hôtel ?
—Sûrement pas.
—je pourrais peut-être vous faire découvrir quelques merveilles de l'île, j'ai fini par bien la connaître.....
   Cécile hésita :elle aimait la solitude, mais il serait agréable de partager avec quelqu'un les émotions qu'elle ne manquerait pas d'éprouver dans ce paradis terrestre, surtout si ce quelqu'un était un guide. Elle finit qu'elle était sans ambiguïté.
  – Eh bien,ce serait avec plaisir....
  – Donnons-nous rendez-vous demain, si vous voulez et...n'oubliez pas...une petite épilation....
  Elle rit et sortit du salon sans répondre. Mais,quand elle fut e retour dans sa chambre, elle demanda à son majordome, le dévoué Alok,de prendre pour elle un rendez-vous au salon de beauté :
    — Une épilation des demi-jambes ,précise-t-elle.
Alok vint lui annoncer qu'elle avait rendez-vous le lendemain matin.
     – Demain? Est-ce qu'il n'y aurait pas une possibilité ce soir ?
   Ld majordome s'empressa de lui donner satisfaction, et prit rendez-vous pour le soir .
  Elle se remémorait chaque détail de sa conversation avec Patrick salamero. La perspective de pouvoir échanger avec quelqu'un dans ce palace, la gentillesse et la spontanéité avec lesquelles et la spontanéité avec lesquelles cet homme s'était adressé à elle l'avaient touchée. Son séjour prenait un autre tour.
  
Au soir de sa seconde journée sur l'île, la peau de mademoiselle Hunault avait perdu de sa blancheur. Un très léger hâle s'y était déposé, du fait des ultra-violets artificiels et du soleil qui baignait la piscine et la plage. Les jambes étaient lisses et douces, débarrasser de leurs poils disgracieux par les bons soins d'une esthéticienne qui maniait avec une dextérité toute professionnelle la cire dépilatoire :

Bas Les Masques Où les histoires vivent. Découvrez maintenant