Nalah.

Nous nous retrouvons tous les trois debout au beau milieu du couloir à nous regarder. Alec arbore un sourire radieux alors que je suis devenue pâle comme fantôme. Et Jordy au milieu de tout ça, ne sait sûrement pas où se mettre.

Jordy: c'est une blague là...

Alec: ça vous dérange ou quoi? *croise ses bras puis arque un sourcil*

Alec... son tempérament provocateur est toujours là, il n'a pas changé.

Jordy: ouais et beaucoup même *se rapproche de lui*

Alec rigole ,il pointe alors son index vers Jordy avant de me regarder.

Alec: c'est ton mec?

Jordy: en quoi ça te regarde?

Alec: pourquoi tu réponds à sa place, elle a une bouche à ce que je sache.

Les deux s'affrontent du regard. Mais dans quoi je me suis retrouvée?
C'est tellement improbable cette situation, j'ai littéralement l'impression d'être en transe et que ce que je vois maintenant, n'est pas réel.

Pendant que ces deux là son dans leur combat de coq, je recule d'un pas vers l'intérieur de mon appartement. Une fois à l'intérieur, je referme violemment la porte, les laissant seuls. Je mets le verrou mais reste plantée devant la porte en attendant qu'ils s'en aillent tous.

C'est au bout de deux longues minutes qu'ils sont enfin partis.

À ce moment là, je venais de réaliser ce qui se passait actuellement dans ma vie. J'étais face à une situation que ne pensais pas vivre.
Pour moi, le fait que Alec ait perdu la mémoire était comme si il était en quelque sorte mort ce jour-là. J'avais réussi à faire mon deuil et à me dire que je ne le reverrai pas.

Et d'un coup il revient comme ça, sans prévenir puis devient mon voisin? C'est trop improbable...

Le plus douloureux dans tout ça, c'est que je doute qu'il se souvienne de nous en tant que couple. Au vu de son attitude, je ne pense pas qu'il se souvienne...

Je n'ose pas imaginer ce qui se passera si je le côtoie. Peut-être que je devrais me comporter avec lui comme une inconnue. Je suis totalement perdue.

Je me mets à pleurer, les montagnes russes émotionnelles ont fait leur effet.

Moi: putain... je ne pourrai pas supporter tout ça...





[...]

Je me réveille le moral à zéro, rien de nouveau. Après avoir pleurer durant des heures, j'ai fini par m'endormir. Mais ce matin, je me réveille avec la douleur de mes règles. Celle-ci est devenue plus dur à supporter depuis mon accouchement, j'ai des crampes qui n'en finissent pas.

Je sors du lit avant d'aller chercher mes antidouleurs dans la salle de bain. Malheureusement pour moi, la boîte est vide.

Moi: pourquoi j'ai toujours la poisse comme ça ?

D'ici là , je vais prendre une douche bien chaude puis sortir acheter des médicaments. J'ai de la chance, le début de ma période tombe un week-end donc pas d'école pour moi.

J'enfile un ensemble de jogging beige ,je mets mes baskets puis quitte l'appartement.

Je marche jusqu'au premier supermarché dans les environs. Je traîne dans les rayons, j'en profite pour faire quelques courses, pour l'instant je supporte la douleur.

...: mademoiselle DeVito !

Je me retourne et tombe sur le petit Ayden. Je m'accroupie avec difficulté pour le saluer.

In my memoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant