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Nalah.

Je dis au revoir à mes élèves, c'est enfin le début des vacances de Noël. Mes petits élèves vont me manquer. J'enfile ma veste puis attrape mon sac, je quitte la salle de classe mais soudainement quelqu'un me retient par le bras. Je me retourne précipitamment pour tomber sur Jordy.

Jordy: on peut parler?

Moi: non, ta copine doit sûrement t'attendre.

Jordy: on n'est plus ensemble.

Moi: tient donc , ça a duré le temps d'une musique votre relation, je m'attendais à mieux.

Jordy: tu dis ça alors que tu n'es plus avec ton mec *rire nerveux *

Moi: qu'est-ce qui te fait croire ça ? *arque un sourcil *

Jordy : tu n'as plus l'air aussi joyeuse qu'avant, il ne vient plus te chercher à la sortie ni te déposer. Tu ne parles plus de lui avec les filles.

Moi: tu me surveilles ou quoi? *fronce les sourcils *

Jordy : si faire attention à toi c'est te surveiller alors oui je te surveille.

Moi: *souffle d'agacement * tu veux bien lâcher mon bras et m'épargner tes discours à l'eau de rose?

Il me lâche en esquissant un sourire un coin qui a le don de me mettre en rogne.

Moi: écoutes moi bien Jordy, ne me surveilles pas, ne me suis pas, ne me parles pas, en gros, oublies mon existence.

Jordy: *rire nerveux * tu obéis aux ordres de ton mec comme un petit chien,  tu fais pitié.

Sans attendre ,je lui assène une bonne gifle qui va bien lui remettre les idées en place.

Moi: le seul qui se comporte comme un chien et qui fait pitié ici c'est toi. Tu rampes à mes pieds et me fait des crises de jalousie sans fondement. Je vais te demander très gentiment de rester à ta place c'est à dire dans une niche. Bonne continuation et bonnes vacances Jordy.

Il me regarde sous le choc tandis que je me retourne pour m'en aller. Je ne peux m'empêcher de sourire comme une idiote, ça faisait longtemps que je n'avais pas déblatéré autant. C'est sorti tout seul, j'espère au moins que ça l'éloignera de moi.

Quelques minutes de marche et j'arrive dans mon immeuble ,je prends l'ascenseur et cette horrible musique de film d'horreur joue dans l'habitacle. Quand les portes s'ouvrent à mon étages, mon regard s'arrête tout de suite sur Alec qui est assis à même le sol, les mains plaquées contre le visage. Je m'approche de lui.

Moi: Alec? Qu'est-ce que tu fais assis par terre?

Il lève sa tête, je remarque alors ses yeux rouges, sa barbe de trois jours... Qu'est-ce qu'il lui arrive ?

Alec: je ne sais pas où j'ai mis mes clés.

Moi: tu es saoul?

Alec: un peu... * petit sourire*

Je souffle désespérément, il se lève finalement en fouillant ses poches maladroitement.

Alec: oh elles sont là !*rire*

Il tente d'enfoncer la clé dans la serrure mais il n'y parvient pas. Je lui prend ses clés pour ouvrir la porte.

Alec: merci.

Nous nous observons pendant quelques secondes mais son regard change instantanément, il se voile de larmes.

Moi: qu'est-ce que tu as?

In my memoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant