Les premiers pas.

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Je suis arrivé en France un matin d'octobre après ma deuxième tentative. J'ai pas obtenu le visa à mon premier coup d'essai. J'avais pris tout mon temps puisque ma rentrée était prévue dans deux semaines. Mon avion a atterri à Roissy. Et je retrouvais un ami à paris. Il me fit visiter toute la ville où presque pendant cette journée. Un très bon ami. Il m'avait même payé le prix du train qui devait m'amener à Toulouse le lendemain. Je débarquais dans la ville rose au lendemain de mon arrivée. 5 heures en train de beaux paysages verdoyants, des champs et une arrivée à la gare matabiau. Je fus accueilli par un oncle éloigné, un homme humble, bon et surtout ponctuel. Il était là avant que je ne sorte du train et embarqua mes bagages dans sa voiture. Nous nous dirigions alors vers Montaudran dans le sud de Toulouse. Avec mon oncle Pape on se connaissait déjà, puisqu'on s'était déjà vu au Sénégal pendant ses vacances. Je savais qu'il avait deux enfants et qu'un autre étudiant était également présent à la maison. J'appréhendais sur ce que j'allais trouver sur place. Et tout se passa bien. Je trouvais des gars sympa qui m'embarquèrent 1h après mon arrivée pour une partie de football dans un stade avoisinant. Tout se passa super bien je m'inscris à mon université sans grande difficulté. J'ai eu l'aide de Jupiter qui était sur place depuis déjà un mois.
Alors ce que je vais éclater dès à présent c'est un cliché. Celui qui stipule que les études à l'étranger c'est hyper facile, en tout cas plus abordables que les nôtres. C'est faux il faut même en faire beaucoup plus afin de valider son année. J'étais venu avec ce cliché là en tête. Mais je fus vite rattrapé par la patrouille. Lol. Je me rappelle dès mes premiers partiels, un cauchemar. J'étais venu pour faire de la géographie. J'étais en seconde année, et il y'avait une matière qui s'appelait la climatologie. Dieu que je détestais cette matière. Et c'est avec elle que j'ai eu ma première note. En effet on avait fait un partiel juste avant les vacances. Je me rappelle c'était pendant la période Covid et impossible de faire des cours sur place. Encore une fois je me disais que ça serait trop simple de se faire une note acceptable au moins même en climatologie. Vous vous aurez dit aussi la même chose j'en suis sûr. Un examen sur temps limité certes mais avec 10000 pages Google ouvertes, le cours à disposition...
Et pourtant ma note en climatologie allait bousculer le cours de mes vacances et remettre en question mes certitudes . C'était une journée normale, je regardais une série et mon petit neveu jouait à la play. D'un coup je décidais de jeter un coup d'œil à mon espace numérique de travail et je vis un message d'un Feed-back(un retour par rapport à mon devoir) je l'ouvris le cœur battant et ma surprise fut bien à la hauteur de la note. Je vis un petit 06/20. Je pense que je serait tombé si j'étais pas assis, une grosse douche froide. Ma première déception. Je n'en dormis pas cette nuit là, je me retournais dans mon lit et me retournais avec des «putain 6, 6». Le pire quand on vit une situation qui nous ronge c'est qu'il soit pratiquement impossible de la partager avec quelqu'un. C'était un peu le cas mais je connut un pote avec qui on était dans la même classe(un sénégalais) et on finit par se partager nos déception(ouais il n'y échappait pas aussi). J'étais qu'au début de mes peines côté note.
J'avais une autre matière qui s'appelait «Géographie de la France », carrément. Imaginez rek un p'tit gars du Sénégal qui a même du mal avec la carte de l'Afrique, j'ai eu un devoir ou je devais localiser les fleuve, les villes, les régions et départements français. Un devoir horrible puisque c'était sur un logiciel où t'avais 5 secondes à chaque fois pour répondre et du coup impossible de lorgner quelque part. J'avais pourtant passé les jours précédents à essayer de m'approprier la carte de la France mais ça le fit pas, mais alors pas du tout. Y'avait 5 questions et chacune était notée sur 4 points.
Pourtant sur le coup je pensais en avoir choppé au moins 3 bonnes réponses. Mais là encore rien. J'en ai chopé une, ben, une seule bonne réponse. J'eus 04/20. La décadence était totale. Ce jour là j'étais au bord des larmes 😭. Je me disais que mon semestre était fichu. Et vous savez c'est quoi le plus drôle (ou pas) moi je pense jamais au rattrapage. Dans ma tête c'est tu dois pas du tout en arriver là. En soi cela permet de se donner encore plus. J'étais sur un fil durant ce semestre. Et ce jusqu'au bout. Y avait les examens finaux et j'avais encore une chance. Le truc positif c'est que t'avais moyen de combler les trous sur certaines matières avec d'autres. Je trouvais ainsi mon salut. Car je ne sais par miracle, j'avais réussi mes partiels finaux et avec le système de la compensation, je me retrouvais avec la moyenne. Et j'en revenais pas. Je m'en suis sorti avec une moyenne de...roulement de tambour.........10,04. Mais c'était comme un 18 tant j'avais galéré. Et pour info j'ai frôlé la mention bien au second semestre, à croire que j'ai eu une meilleure étoile d'un coup.
Je commence le récit de mes aventures avec ma première année d'étude, bien sûr que je raconte pas tout, juste le plus important. Je voulais juste déconstruire le cliché du «diang boobou dafa yomb », c'est pas du tout le cas. C'est tout aussi difficile. Concernant ma scolarité, juste vous dire que j'ai terminé la licence de géographie malgré le fait que j'aimais plus mais alors du tout la géo. J'avais dans la tête l'idée d'arrêter dès la licence 2. Mais c'était déjà ma troisième année en géo. J'avais repris la L2 une fois à Toulouse. Et je me suis fixé un objectif, terminer au moins la licence comme ça au moins j'aurais un p'tit diplôme. Et oui je suis licencié en géo. Mais l'année suivante je me suis lancé dans d'autres études beaucoup plus passionnantes à mon goût...
Alors je vous embarque dans mon univers, notre univers, celui des étudiants à l'extérieur. Y a beaucoup de parts de vérité dans les histoires que je raconte. Une part de fiction également, des histoires qui sont miennes et d'autres non.
Attachez vos ceintures et on y va.

Commentez, aimez et je balance d'autres chapitres.
Il en faut de la motivation pour écrire.

Aventure 4.0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant