07. Running out through the storms and night.

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To all of people who old wounds never truly heal and bleed again at the slightest word.

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Mariquita.

Washington – Kalorama : Chez Alessio.
3:50

Je me suis réveillée en sursaut, j'avais fait un cauchemar comme d'habitude, j'en ai marre.

Je me redresse lentement, essuyant les larmes qui avaient coulé sur mes joues pendant mon sommeil. La pièce est plongée dans une pénombre paisible, seule la lumière de la lune filtrant à travers les rideaux. Le silence est presque oppressant, mais je sais que je ne pourrai pas me rendormir tout de suite.

Je quitte le lit, mes pieds touchant le sol froid, et me dirige vers la porte. Je sais que marcher un peu m'aidera à calmer mon esprit. En sortant dans le couloir, j'entends un léger bruit venant de la cuisine. Mon cœur se serre brièvement, mais je me force à respirer profondément et à avancer.

Lorsque j'entre dans la cuisine, je vois Alessio en train de préparer à manger, une lumière douce éclairant son visage. Il se concentre sur ses gestes, râpant de l'igname pourpre avec précision, ses mouvements fluides et assurés. L'arôme sucrée de quelque chose de délicieux emplit l'air, me rappelant un plat de ma mère.

Il lève les yeux en entendant mes pas et lève un sourcil :

Je ne t'ai pas réveillée, j'espère ? Demande-t-il froidement comme s'il savait pourquoi j'étais réveille.

Je secoue la tête, m'approchant du comptoir pour m'asseoir sur un tabouret.

Non, j'étais déjà réveillée, réponds-je. Tu es debout, toi aussi.

Il hoche la tête, ses yeux ne quittant pas l'igname pourpre qu'il finit de râper.

Tiens mange, tu n'as rien manger de toute la journée. Dit-il en se tournant vers le réfrigérateur pour y prendre quelque chose.

Je regarde ses gestes attentifs et précis, avant qu'il me tend avec une cuillère un dessert, du Halayang Ube, un dessert philippin, ma mère avait l'habitude de m'en faire. Je regarde le dessert avant de décliner en secouant ma tête.

Il me regarde de haut en bas puis rétorque :

Ai-je demandé ton avis ?

Non, mais je te le donne quand même, et j'en veux pas.

Il pose l'assiette et la cuillère sur la table à côté de moi.

Mange. Dit-il calmement.

Tu ne peux pas me forcer, et puis je n'ai pas faim.

Arrête, tu n'as toucher à rien depuis ce matin, à part dormir.

J'étais juste épuisée après tous ce qui s'est passé.

Oui, " épuisée " ou tu étais juste en train d'essayer de ne pas manger ?

Tu m'as donné une sucette donc c'e-

Non, ne me balance pas ce stupide discours.

Je me tais et il avance d'un pas avant de répliquer :

Tu vas manger, fin de la discussion.

None of it was real it was all an illusionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant