Rêve bizarre

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PDV Kate

Clang!

Et voilà, encore un coup de ceinture en pleins dans les côtes. J'étais dans l'incapacité de vous dire combien j'en avais reçu, m'étant arrêtée de compter après sept. Mon père adoptif enroulait sa ceinture en cuir autour de ses phalanges, et affichait un air désapprobateur. Tout en souriant méchamment, il me dit :

- Tu n'iras pas voir le psy de ton école, sous prétexte que tu as des problèmes de famille. Car maintenant ta famille, c' est nous, et tu n'as aucun problème, n'est-ce-pas, Katelina ?

- Oui... approuvai-je avec un pointe de douleur dans la voix, sentant encore la ceinture sur moi.

- Je veux te l'entendre dire ! cria-t-il.

- Je n'ai pas de problèmes familiaux. Malgré le fait que je ne connais pas mes parents biologiques, mes parents adoptifs ont pris place dans mon cœur.

Je levais mes yeux vers l'homme de forte carrure, qui était content que je me sois soumise à ses ordres.

"Comme si j'avais le choix !"pensai-je.

J'ai toujours vécu ainsi. Avec une famille qui était aimante au début mais qui s'était détériorée peu à peu. Ma mère était trop faible pour tenir tête à mon père. Et mon frère qui était amoureux de moi, m'en voulait trop de ne pas partager ses sentiments pour m'aider.

Finalement je me retrouvais avec des bleus que je cachais comme je pouvais.

Alors que je remontais dans ma chambre, j'entendis une voix m'appeler. C'était ma mère adoptive, que je nommais Josi.

- Il t'a fait mal ? me chuchota-t-elle.

- Ne t'inquiètes pas je vais bien, dis-je tout bas.

- Pardonne-moi ma chérie ! Mais j'ai peur...

- Écoutes Josi, je sais que tu n'y peux rien. Ça va.

Elle était la seule de cette maison à vraiment se préoccuper de moi. Elle s'occupait de moi indirectement plus que les autres. Elle remplissait plus mon assiette, m'achètait des choses en cachette, m'amenait au cinéma en disant qu'on faisait les courses loin...

Et c'est pour ça que je l'aimais.

- Pourquoi tu ne m'appelle pas maman ? pleura-t-elle.

- Parce que tu n'es pas ma mère, lui dis-je avec un petit sourire pour lui faire comprendre que c'était une phrase à prendre avec calme.

Je montai dans ma chambre et m'y enfermai. J'avais vécu le pire de la soirée, après, ça irait. Je descendrais en bas, m'assirais à table, ne croisant surtout pas le regard de mon "père", et j'irais me coucher.

Il était 21h30 quand je montai, mais je ne dormis pas avant 22h car Franck, mon frère adoptif, vint à cet heure-là.

Toc-toc

- Oui ?

- C'est moi, dit-il

- Entre.

Il poussa la porte et entra doucement. Il se posa face à moi, sur ma chaise de bureau, et resta là pendant trois minutes sans parler.

- Tu t'es encore faite frapper.

- Et toi tu ne me défends toujours pas ! Imbécile !

- Si tu m'aimais, il ne lèverait plus jamais la main sur toi.

- Tu parles ! Tu l'aimes comme si c'était ton vrai père ! Mais regarde la vérité en face Franck ! Il ne nous prend que pour les allocations familiales qu'il gagne !

Il baissa d'abord les yeux, puis me regarda à nouveau. J'avais raison de lui crier dessus.

- Je sais Kate mais tu as quinze ans et moi seize. On ne peut pas partir tant qu'on est pas majeur... Mais tu as raison. Je suis désolé.

- Vraiment ? Tu es désolé ?

- Oui...désolé que tu ne m'aimes pas. Réfléchis encore. Si tu veux moins de coups, il me faut plus de bisous !

- Crétin ! Sors d'ici !

À peine fut-il sorti que j'éclatai en sanglots. C'était malheureusement mon quotidien. Et je n'en pouvais plus...

Très rapidement je sombrai dans le sommeil. Et je rêvai...

J'étais d'abord chez moi, en train d'errer partout. Je me dirigeais vers la sortie en courant. Enfin j'allais sortir d'ici ! Mais qu'en j'ouvris la porte, je ne vis pas le devant de ma maison. Seulement une fille. Elle était belle. Elle était métisse avec des cheveux frisés. Elle avait l'air douce et confuse( comme moi d'ailleurs ). Alors que je m'approchais d'elle, je m'apprêtais à lui demander qui elle était.

- Qui es-t... ?

Dring dring ! Dring dring !

"Merde ! Saleté de réveil ! Je vais te faire bouffer tes aiguilles !"

Aussitôt dit aussitôt fait ! J'attrapai le réveil et le lançai sur l'armoire face à mon lit. Quel rêve... Il parraissait si réel ! Et cette fille. Je n'arrivais pas à me l'enlever de la tête ! Waw!

Je me demandais vraiment qui c'était ? Elle devait bien exister quelque part...

The light of sisters [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant