Spider -AVATAR 2-

Prologue

Je me réveillais doucement, mais un mystérieux mal de crâne m'empêcha d'ouvrir les yeux. J'avais l'impression que quelqu'un s'était incrusté dans ma tête et s'amusait à frapper mon cerveau. Et avec un supplément mal de cœur nous avions un joli cocktail de lendemain de soirée. Sauf qu'hier, je ne me souvenais pas d'être allée en soirée. Avais-je bu au point d'oublier ma journée précédente ? Pourquoi mes amis m'avaient laissés me soûler à ce point là ? Mais... qui étaient mes amis ? Qui étais je ? Je ne me souvenais plus de rien !

Un léger bourdonnement résonna à mes oreilles et s'amplifia de plus en plus jusqu'à s'arrêter juste à côté de mes oreilles. Soudain, quelqu'un ouvrit mes yeux de force et y pointa douloureusement le rayon d'une lampe de poche.

Je tentais de forcer la fermeture de mes yeux sans y parvenir. Je me débattis mais j'étais attachée au lit par des sangles.

La panique m'envahit alors que mon cerveau essaya de faire un récapitulatif des évènements : j'avais perdu la mémoire et je me retrouvais attachée à un lit, à la mercie d'hommes inconnus en blouse blanches.

L'homme se mit à parler mais mon esprit était encore trop embrumé pour comprendre quoi que ce soit.

Un autre homme apparut dans mon champs de vision :

-... a dit... doit... faire ?

-Oui, on doit... dans une... dès qu'elle... réveillée.

-Alors attend encore un peu. La miss sort d'une congélation d'une centaine d'année... Elle ne doit pas se sentir très bien...

Une centaine d'années ? À cette pensée, les larmes me montèrent aux yeux.

-C'est une prisonnière, on s'en fiche de comment elle se sent.

Un prisonnière ? J'étais de plus en plus perdue et je me sentais vraiment seule.

-La pauvre n'a rien demander de tous ça, encore moins de faire partie de sa famille. Même pas sûr qu'elle sache qu'elle est l'arrière petite nièce de Jack.

J'avais donc une famille ?

-... suis-je ? demandais je faiblement sans qu'aucuns sons ne sorte de ma bouche à cause de ma gorge complètement sèche.

-Pardon ? me demanda le premier homme.

-Eau... murmurais je en poussant sur ma voix pour me faire entendre.

-Oh oui, tout de suite, me dit le second et le plus gentils des deux.

Il m'apporta un gobelet remplie du liquide vitale que je désirais. Il m'aida à boire, sans me détacher de mes liens, et après m'être rassasiée, je demandais avec une voix plus forte :

-Qui suis-je ?

-Oh, oui pardon, s'excusa le même homme, il prit une tablette et continua : nous avions oublié qu'après ce long voyage, il y aurait une possibilité de perte de mémoire, mais ne t'inquiète pas, c'est juste temporaire. Donc pour récapituler tu t'appelles Cherry, tu as 17 ans. Tu es née dans la ville de Washington, aux Etats-Unis, le 24 Juin 2099. Ta mère s'appelait Lucy Sully et ton père, Jason Carter. Tu étais fille unique et tu n'avais pas de cousins tes parents étant chacun enfants uniques.

Au fur et à mesure qu'il parlait, des larmes perlèrent à mes yeux.

-Tu as grandis bien entourée. Tu avais beaucoup d'amis mais tu étais surtout proche de ta grand-mère maternelle, Katy Sully. Celle-ci avait deux frères, Tom et Ja...

-C'est bon, l'interrompis le premier homme, ça ce n'est pas important !

L'autre se renfrogna mais continua :

-Bref, ta grand-mère est morte à tes treize ans. Cet évènement t'a beaucoup ébranlé au point de fuguer pendant un mois entier.

La mémoire commençais à me revenir... Mamie Katy... Elle me parlait souvent de ses frères... Elle disait que c'étaient des aventuriers de l'espace, même si un n'avait pas eu le temps de s'envoler avant que la mort ne le saisisse.

Je n'écoutais plus le gentils homme. Je connaissais l'histoire maintenant. Je me souvenais de tout sauf de comment je m'étais retrouvée ici.

-Où suis-je ? le coupais je.

-Ah, voilà la partie la plus croustillante, s'exclama le méchant homme. Tu te trouves dans un des vaisseaux spatiaux qui est à destination de Pandora.

-Quoi ? m'exclamais je.

-Oui, et tu es là depuis maintenant une petite centaine d'années, me dit-il avec un sourire cruel.

-Une centaine d'années ?!?! hurlais je.

Je me mit à crier comme une folle et à me débattre. Des larmes coulèrent sur mes joues. Des larmes de haine et de tristesse. On m'avait arraché à ma vie pour m'emmener dans un de leurs vaisseaux contre mon gré et pour une raison inconnue en plus !!

Des hommes armés entrèrent dans la pièce. Ils tenaient une seringue qu'ils tentèrent de m'injecter sans y parvenir. Je gigotais tellement que je parvins à me glisser en dehors des sangles. Je me mit debout et me jetais sur un des hommes. Je hurlais toujours. Je pleurais toujours. J'avais envie de tout casser. De leurs détruire leurs vies à eux aussi. Les larmes m'aveuglaient, je ne voyais pas ce que je faisais. J'étais guidée par mes sensations et mon instinct.

J'attrapais un pistolet. Il me rappela mon père. Il m'avait appris le maniement des armes pour  "me défendre des vilains garçons" m'avait-il dit. Il était sûrement mort maintenant mais aujourd'hui, ces enseignements trouvaient tous leurs sens.

Je tirais un peu partout, à l'aveuglette. J'entendis un cris qui m'emplit de satisfaction malsaine.

A ce moment-là, un géant bleu entra dans la pièce. La surprise me stoppa d'un coup. Les hommes s'empressèrent de m'enlever le pistolet des mains et de m'injecter leur produit dans le sang.

Je fixais l'alien avec des yeux ronds et se fut la dernière vision que j'eus avant que le produit ne fasse effet et m'endorme.