Chapitre 17

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Bon ben pour la princesse debrouillarde solitaire eyt badass, on repassera.

Bon même si j'avoue que me faire sauver par des mecs canons, ce n'était pas de refus, j'avais quand même eu une période de ma vie où je ne cessais de me répéter « Girl Power ! Vive l'indépendance féminine ! À bas le patriarcat ! ».

Si l'adolescente que j'étais me voyait maintenant, elle se tirerait une balle dans la tête pour éviter de devenir ce que j'étais aujourd'hui. C'est à dire une jeune femme non indépendante à qui on mettait un savon à cause de son imprudence. C'était un retour à l'adolescence plutôt violent. Mon égo en prenait un sacré coup.

Bon après, si l'adolescente que j'étais voyait que c'étaient des aliens qui me passaient un savon, je suis à peu près certaine qu'elle aurait plutôt fait un test d'alcoolémie et serait allée consultée un psy.

Car oui, ma « famille adoptive » me passait un savon pour mon imprudence . Même Tuk y allait de son petit commentaire :

-Même moi, je sais qu'il faut pas trop s'éloigner ! Encore moins la nuit ! Je l'ai appris dès que j'ai sus marché !

Je préférais m'abstenir de tous commentaires de peur de voir s'allonger le sermon même si ma conscience hurlait :

- Mais c'est carrément pas ma faute si je suis appétissante ! Et que j'ai un sens de l'orientation de merdeuh ! Et c'est encore moins ma faute si je me suis faite kidnappée et emmenée sur une autre planèteuh ! Ça on sait carrément à qui la faute !

Après avoir fuguer, j'étais devenue une pro du raccourcissement de sermons.

Dès que j'avais franchie le pas de la maison accompagnée de deux policiers, après l'avoir quittée 3 mois plus tôt, mes parents s'étaient jetés sur moi et j'avais reçu le plus long sermon de ma vie. Et ensuite, à chaque fois que je sortais plus longtemps que prévu, j'étais bombardée de questions, de hurlements et de cris. Ils étaient devenus sur-paranos. Alors j'avais appris à me faire discrète lorsqu'ils commençaient leurs discours. Comme ça, ils avaient l'impression que je regrettais et ils raccourcissaient leurs discours.

Alors je fis exactement pareille. Mais ça ne marcha pas exactement comme prévu :

-Mais regarde nous quand on te parle ! Et réponds nous quand on te pose une question !

Une question ? Quelle question ?

Evidemment que j'avais écouté...

-Vous pouvez répéter la question ? demandais je en relevant la tête doucement.

Même mes plus beaux yeux de biches n'adoucirent pas les éclairs qui sortaient des yeux d'oncle Jake.

Il soupira et reposa la question :

-Comment t'es tu retrouvée là-bas ?

-Et bieeen... C'est une longue histoire.

-Et on a tout notre temps.

J'avais pas vraiment envie d'avouer que je m'étais perdue et ENDORMIE dans un milieu hostile... Surtout que toute la famille était là et qu'ils étaient tous des grands guerriers (tuk ne compte pas)... J'allais passer pour quoi après ?

-Il était une fois...

-Tu te fous de nous ?

Mme Sully, alias Neytiri, grogna et les garçons autour de moi soupirèrent. Kiri semblait être de mon côté... Entre filles, on se serre les coudes !

-Euh... non.

C'et bon, je passais pour l'idiote de service.

Devant leurs regards insistants, je fus obligée de tout dévoiler :

Spider -AVATAR 2-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant