Chapitre 4

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-Mais t'es folle ? Ou juste idiote ? Ou les deux ? T'aurais pu mourir !! Qu'est-ce qui t'es passé par la tête ? ...

J'écoutais les réprimandes de Spider depuis une bonne dizaine de minutes sous le regard énervé de Rick. Je suis sûre que si celui-ci pouvait parler, il ne ferait que confirmer les dires de Spider.

Plus il parlait, plus je me sentais seule. Comment pourraient ils comprendre ? L'un est là de son plein gré et l'autre est captif depuis à peine quelques jours... En plus de ça, il semblait finalement bien s'entendre avec son paternel et pouvait sortir tous les jours...

Je venais à peine de me réveiller dans ma « chambre » qu'il avait commencé son monologue. Jamais il ne m'avait demandé pourquoi, jamais il n'avait écouté ce que j'avais à dire. Il ne m'avait même pas laisser placer un seul mot ! Je commençais à me dire qu'il n'était pas l'homme parfait.

Homme et parfait... Deux mots qui n'avaient rien à faire à côté. Je n'arrivais pas à comprendre comment j'avais pu imaginer trouver en lui un ami voir plus... Les hommes m'avaient tous déçus. Spider ne faisait pas exception. Le fait qu'il m'enguirlande plutôt qu'il ne me réconforte ou même qu'il essaye de comprendre mon point de vue me décevait énormément.

-... comment t'as pu me faire ça ? J'ai cru qu...

-Sort. Sortez tous les 2. Dis-je soudainement. Vas retourner voir ton papa adoré et puis toi, Rick, retourne dans les rangs et va pourrir des milliers de vies de personnes qui ne t'ont rien demander en les chassant de chez eux sous prétexte que nous on a merdé sur notre propre planète ! Et fermez la porte !

-Cherry...

-Quoi ? Qu'est-ce que tu vas dire ? Que tu ne comprends pas pourquoi je me mets dans cet état-là ? C'est pas comme si t'avais essayé... J'ai pas besoin de toi Spider. J'ai passé 3 putains de mois enfermée dans cette cellule alors je vais encore tenir. Maintenant tu sais où est la sortie.

-Si c'est comme ça que tu le prends ! Je m'inquiétais pour toi moi...

Je ne prit pas la peine de répondre. Je les fixais jusqu'à ce qu'ils sortent puis m'effondrai sur mon lit. Ma vision se troubla quand mes larmes se mirent à couler. J'attrapai l'oreiller et le balançai à l'autre bout de la pièce.

-Vas te faire foutre Spider ! Toi et ton assurance à deux balles ! Je vous hais ! Comme si tu me comprenais !!! T'es rentré à dos de dragon derrière ton connard de père !!!! Tu ne comprends rien !!!!!! T'essaye même pas... Tu penses tout savoir mais t'es qu'un gosse complètement paumé !!

Depuis ce jour, je ne lui ai plus adressé la parole. À chaque fois que je le voyais, je changeais de pièce pour éviter de le croiser. Je me taisais, j'obéissais sans chercher à résister.

Au début, Spider tenta de me parler, il essayait de comprendre ce qu'il avait fait. Le pauvre, jamais il ne comprendrait puisqu'il était persuadé de tout savoir.

Tout les jours, il partait avec l'unité bleu et rentrait heureux de sa journée avec son père. Mais ma plus grande peur était qu'il revienne couvert de sang... Qu'il se mette à exterminer les siens.

Et puis un jour, tout changea.

C'était l'après-midi, l'unité bleu n'était pas partie patrouillée ce jour-là donc ils furent présent au moment où les scientifiques trouvèrent l'endroit où se cachaient Jake Sully et sa famille.

Tout était tranquille, jusqu'à ce qu'un homme hurle qu'il fallait aller chercher le colonel Quaritch. À ce moment précis, l'ambiance, habituellement pesante et ennuyante, s'était faite excitante et impatiente.

Quand le grand schtroumpf était arrivé en bousculant tout le monde, avait débuté un grand débat de plusieurs heures autour d'une stratégie pour attraper le plus grand criminel de la planète. Littéralement. J'essayais tant bien que mal de récupérer des informations mais les personnes présentes, dont sergent-casse-boulons, étaient très méfiantes envers moi surtout que plusieurs fois, j'aperçu des coups d'œil dans ma direction mais n'y fis pas plus attention.

Spider n'était pas présent à ce moment-là mais je brûlais de voir sa réaction quand il apprendrait la nouvelle. Je voulais à tous prix savoir s'il était vraiment passé du côté obscur de la force. Deviendrait-il Dark Vador avec son masque ou bien serait-il Luke ? Quel Skywalker serait-il ?

Le lendemain, les hommes m'embarquèrent sur un bateau accompagnée de l'unité bleu et de Spider qui ne vivait finalement pas si mal le fait que bientôt, son ancienne famille serait réduite en poussière... Après tout, il en avait trouvé une nouvelle...

Pendant le voyage pour aller dans les îles, je ne cessais de me questionner.

Serait-ce bientôt ma fin ? Est-ce qu'enfin, allait s'accomplir la raison pour laquelle j'avais vécu toutes ces épreuves ? Est-ce que je vivrais toujours après cette tâche accomplie ? Est-ce qu'on me renverrait sur Terre ? Est-ce que j'étais l' « Alice au pays des Merveilles » de Pandora ? Pourquoi est-ce que j'espérais encore me réveiller après tout ce temps ? L'expression dit que : L'espoir fait vivre. Mais je vous assure que l'espoir vous tue à petit feu jusqu'à ce que vous soyez complètement brisé et que vous ayez perdu tout esprit combatif, détermination et honneur. C'était mon cas. La question qui revenait souvent était la suivante : Est-ce que j'allais me laisser faire ?

C'est vrai, à quoi bon résister ? Au mieux, je mourrais la tête haute mais comme le soldat inconnu: seul, ou au pire, je continuerais cette vie sans but et sans dignité. Je continuerais à me laisser marcher sur les pieds et à courber l'échine.

Au fil de mes réflexions, une issue me parvint. Le problème était l'avenir, la suite, mais s'il n'y en avait pas, si ma vie s'achevait prématurément, alors je n'aurais plus à accomplir une tâche contre mon gré ou à me laisser faire. Donc plus d'avenir signifiait plus de problème, n'est-ce pas?

Et achever ma vie serait enfin une de mes décisions qui aboutirait au résultat voulu non ? Pour une fois, j'aurai choisi mon destin... Et j'aurais choisi la liberté...

Ce n'est qu'à la fin du voyage, lorsque nous atteignîmes les premières îles, que je remarquais que Rick semblait se soucier de moi, ou de mon état mental.

Il me collait plus que nécessaire et gardait toujours un œil sur moi, comme s'il avait peur que je ne fasse une bêtise...

Spider, lui ne tentait plus rien, il me fixait de loin et ne me lâchait plus du regard jusqu'à ce qu'un de nous deux ne change de pièce. Je ne savais pas à quoi il jouait mais je n'y faisais pas attention. Je n'allais pas m'abaisser à son niveau non plus...

Spider -AVATAR 2-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant