La mécanique de ses larmes (Snape x oc)

Chapitre 51

Oh la la la vous n'y croyez plus à la fin de cette histoire hein ? Et bien je n'y crois pas non plus mais je vais au moins essayer haha !

Et du coup les chapitres vont être courts parce que là je veux juste la terminer haha

Je vous fais un petit résumé pour vous rappeler : Albus vient de mourir de la main de Severus et Azaela l'a vu, c'est triste omg la dinguerie (en gros c'est ça).

Bonne lecture !

Chapitre 51

Entre les quatre murs de ses appartements à Poudlard, Azaela croyait devenir folle. L'esprit embrumé et les yeux vides, elle rentrait de l'enterrement de son père. Elle avait revu des visages familiers, d'autres qu'elle n'avait jamais vus, un Harry presque aussi épuisé qu'elle. Son père lui manquait tellement. Elle aurait voulu lui dire tant de choses. Elle avait passé tant de temps à lui en vouloir et à présent elle regrettait d'avoir été si futile et égoïste.

Elle n'avait pas dormi depuis des jours et Severus n'était même plus là pour lui donner des potions de sommeil. Severus. Elle essayait de toutes ses forces de ne plus penser à lui, mais c'était peine perdu. Elle avait beau retourner le problème dans tous les sens, elle ne parvenait pas à comprendre comment il avait pu faire ça. Le tuer devant ses yeux. Lui mentir pendant tellement d'années. Et par dessus tout, elle ne parvenait pas à se pardonner. Comment avait-elle pu se laisser berner si facilement ? 

Azaela venait de s'allonger - comme si elle allait réussir à se reposer - lorsque une lettre passa sous sa porte. Elle soupira et utilisa sa magie pour l'attirer à elle. Elle refoula un hoquet de surprise. Il y avait son nom sur l'enveloppe et elle reconnaîtrait cette écriture entre mille, celle d'Albus. Elle se surprit à espérer l'impossible, elle courut ouvrir la porte mais il n'y avait personne. Elle retourna à l'intérieur, verrouilla la serrure et s'appuya contre le mur. En tremblant légèrement, elle dégrafa l'enveloppe et déplia la lettre.

Ma chère enfant,

Je ne peux qu'espérer que cette lettre te parvienne avant que tu perdes totalement confiance. Il y a nombre d'éléments que je t'ai caché ces derniers mois et tu m'en vois encore une fois désolé, d'autant plus que je m'étais promis de ne plus jamais te mentir. Mais j'ai réfléchi à tous les scénarios possibles et celui-là était le seul susceptible d'aboutir à la fin de Voldemort. Il est nécessaire que je meurs de la main de Severus pour que le Seigneur des Ténèbres lui fasse pleinement confiance et lui partage ses moindres plans. Si tu savais, à quel point il m'a supplié de faire autrement, de pouvoir te prévenir, de ne pas te mentir pendant cette année. Il t'aime. Mais il a dû faire un choix et il ne peut rien me refuser, j'ai tout fait pendant 17 ans pour le garder au creux de ma main et le manipuler selon mes moindres désirs. 

J'ai manipulé tous mes pions, bien soigneusement, jusqu'à cet instant précis. Toi comme les autres et j'en suis navré. Après l'incident lors de ton adolescence, j'ai toujours mis un point d'honneur à t'éloigner du danger, quitte à ce que tu te mettes à me détester ou à m'ignorer pendant plusieurs années. J'ai l'impression parfois que je me suis moi-même laissé manipulé, par ma soif de vengeance, ma quête de pouvoir, mon désir de me prouver à moi-même que je pouvais réparer mes plus graves erreurs.

Je ne te demande rien Aza. Ni de me pardonner, ni d'honorer ma mémoire. Mais n'oublie pas que je suis le seul fautif, Severus n'est coupable que d'avoir aveuglement cru en mon jugement.

Tu as été la lumière de ma vie. Après la perte d'Ariana, je ne pensais plus possible d'aimer à nouveau. Mais je t'ai élevée, chérie et protégée de toutes mes forces et jusqu'à mon dernier souffle. Je suis si fier de tous tes choix et de la personne que tu es. Et, même si tu as dû penser maintes fois le contraire, j'ai toujours privilégié ta sécurité et ton bonheur. Peut-être pas toujours de la meilleure manière, je te l'accorde, mais cela a toujours été mon phare dans la nuit. Ta survie. Coûte que coûte. Et crois le ou non, j'aurai tout détruit sur mon passage pour cela.

J'espère te revoir un jour dans une autre vie,

Albus.

PS : prends soin de Harry, je t'en prie, il en aura besoin

Des larmes s'échappaient de ses yeux sans qu'elle s'en aperçoive. C'était bien son écriture, bien sa manière de s'exprimer. C'était lui. Avant que Severus ne le tue. Elle ne savait plus quoi ou même qui croire. Albus avait-il vraiment demandé à Severus de le tuer ? Si c'était vrai, ça changeait un certain nombre de choses... Mais ça n'enlevait ni les mensonges ni le sortilège lancé. Il avait tué son père. On ne pardonne pas à l'assassin de son père, non ? D'autant plus si il s'agît de l'homme que vous aimez.