La mécanique de ses larmes (Snape x oc)

Chapitre 43

Hello !

Comme d'hab je suis une catastrophe en rythme de post ! Sorry !

On attaque donc la 5e année ! J'espère que ça vous plaira et bonne lecture !

Chapitre 43

Un jeune garçon de quinze ans était appuyé contre un mur, en pyjama, essoufflé et semblant sur le point de s'évanouir. Autour de lui, des adultes essayaient tant bien que mal de le faire parler. Albus Dumbledore, dont le visage était de plus en plus envahi par les rides, ne parvenait pas à garder son calme. Il faisait les cents pas, son regard alternant entre les tableaux de son bureau, Minerva McGonagall et Harry Potter.

一 Tu es certain de ne rien oublier de ton rêve, Harry ?

Ce-dernier hocha la tête. Il était à bout de force, transpirant, les yeux à demi-clos. Minerva l'observait, particulièrement inquiète.

一 Albus, peut-être...

Il ne l'écouta pas et s'adressa à Phineas Nigellus Black, l'envoyant prévenir l'Ordre du Phénix de la présence d'Arthur Weasley en danger dans le département des mystères. Il s'apprêtait à présent à prévenir un autre portrait, mais Harry Potter éleva la voix.

一 Regardez-moi ! hurla le garçon

Le directeur fit volte-face, les yeux écarquillés par cette soudaine transformation. Harry ne pourrait même pas dire comment ces deux mots s'étaient échappés de sa bouche. Albus mit quelques secondes à reprendre ses esprits. C'était pire que ce qu'il avait imaginé. Il ne pensait pas que la connexion avec Voldemort se développerait aussi vite et qu'ils seraient tous en danger dès le début de l'année. Ses mauvais calculs l'obligeait à revoir sa réponse. Il ne pouvait plus confier Harry à Severus. Il lui restait donc une seule carte à jouer et il aurait préféré s'épargner cette tactique.

Deux coups retentirent et Albus invita ce qu'il devina comme étant le maître des potions à entrer. Il avait son éternel regard noir et visage fermé. Il jeta un coup d'oeil à Harry et s'agaça de devoir ne serait-ce que le considérer. Si le directeur l'avait fait venir, cela signifiait qu'il allait devoir lui donner des cours de legilimancie. Cependant, il remarqua qu'Albus semblait plus préoccupé qu'ordinaire. Il savait normalement que ce moment allait arriver tôt ou tard.

一 Merci Harry pour m'avoir confié ton rêve. Minerva va t'emmener à l'infirmerie, je pense qu'une nuit sans rêve te fera le plus grand bien. Severus et moi devons réfléchir à la meilleure marche à prendre pour que ta connexion avec Voldemort ne devienne pas un plus grand danger pour toi.

Minerva passa une main sur l'épaule de l'élève et ils quittèrent le bureau. Severus observa le directeur s'attabler à son bureau et noircir un morceau de parchemin en silence.

一 Quand dois-je commencer les cours, Albus ?

ll ne répondit pas immédiatement. Il reposa sa plume, prit le morceau de parchemin et le laissa s'envoler par la fenêtre.

一 Severus, asseyez-vous. J'ai à vous parler.

Le maître des potions s'exécuta. Albus semblait vraiment embêté par la situation.

一 La connexion entre Harry et Voldemort est bien plus avancé que nous l'avions imaginé. Il a réussi pendant un quart de seconde à prendre possession de lui, dans mon bureau à l'instant.

一 Il faut donc commencer les cours immédiatement, dès ce soir serait le mieux. Pourquoi l'avez-vous renvoyé ?

一 Au vu de la situation critique dans laquelle nous sommes tous, j'espérai que vous comprendriez que... vous lui fassiez cours est hors de question.

Severus pouffa.

一 Hors de question ? Je vous demande pardon mais avez-vous perdu l'esprit Albus ?

一 Vous savez aussi bien que moi que vos relations sont tellement catastrophiques qu'il pourrait refuser de pratiquer la legilimancie juste parce que vous l'enseignez, et vous pourriez vous-même refuser de l'enseigner correctement.

Severus leva les yeux au ciel, un sourire sûr de lui sur les lèvres.

一 Très bien, j'espère donc que vous avez un plan B. Je serai curieux de savoir quel meilleur legilimens vous allez désigner.

Il remarqua alors le regard gêné et désolé du directeur. Il n'y avait qu'une seule raison pour laquelle il affichait un tel sentiment.

一 Non...

Albus s'apprêta à répondre mais deux coups à la porte l'interrompit. Le vieil homme n'eut même pas le temps de répondre, que la porte s'ouvrit pour laisser entrevoir une jeune femme. Elle avait les cheveux blonds, plus longs qu'il y avait quelques années, un visage préoccupé. Severus sentit son coeur s'arrêter une seconde alors que leur regard se croisait. Azaela. Il se leva, une sensation incompréhensible pénétrant tout son corps. Il ne pensait pas se retrouver un jour dans la même pièce qu'elle, plus jamais. Elle se perdit elle-même quelques instants dans son regard. Elle ne l'avait pas vu depuis bientôt deux ans. C'était elle qui s'était éloigné pour des raisons qui lui semblaient bien puériles à présent. Elle se mordit la lèvre pour reprendre ses esprits et détourna les yeux pour rencontrer Albus. Lui, elle n'était pas prêt de lui pardonner, mais le mot reçu parlait d'un danger guettant Harry.

一 Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

Elle pouvait voir que Severus était déçu qu'elle ne lui accorde qu'un regard. Elle aurait voulu le serrer dans ses bras, le supplier de lui pardonner, mais c'était sans doute trop tard.

一 Bonjour, Aza. Une connexion inquiétante s'est développée entre voldemort et Harry, j'aimerai que tu lui enseignes la legilimencie pour qu'il puisse se défendre.

Elle hocha la tête.

一 Il faudrait commencer par un cours tous les soirs dès demain et nous ralentirons peut-être un peu quand il sera capable de fermer son esprit.

一 Je peux récupérer mes anciens appartements.

Albus acquiesça.

一 Très bien.

Elle s'apprêtait à quitter la pièce, voulant quitter cette ambiance pesante le plus vite possible, mais le directeur demanda une seconde requête.

一 J'aimerai m'entretenir avec toi plus longuement demain, si tu es d'accord.

Elle hésita mais se rappela qu'elle ne l'avait pas vu depuis longtemps. Le temps l'avait amenée à comprendre les raisons qui avaient guidé ses actions. Elle accepta et sortit dans un bruissement de cape.

Severus n'avait toujours pas bougé.

一 Je suis navré Severus. J'aurai voulu vous en parler avant mais je ne l'ai décidé qu'il y a quelques minutes. Et vous savez au fond de vous que c'est la meilleure décision possible.

Le directeur s'attendait à un homme en colère mais il était seulement abasourdi.

一 Non, Albus. Je comprends. Vous avez pris la bonne décision en effet.

Il s'apprêtait également à quitter le bureau.

一 Je voulais vous dire autre chose. J'ai beau avoir des rapports compliqués avec Azaela, je peux encore dire quand elle est heureuse de revoir quelqu'un.

Severus l'observa, attendant la fin de la phrase.

一 Je pense donc pouvoir dire que vous lui manquez tous les jours depuis qu'elle est partie.

Il sourit tristement. Il n'aurait pas pensé que le directeur glisse un mot encourageant concernant la vie sentimentale de sa fille. Son absence lui avait donné du temps pour réfléchir... Et lui donc.

Merci pour la lecture !

Bonne soirée !!