Chapitre 30

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Hello !

Un chapitre plein de drama et de conversations touchantes je trouve

Vraiment Aspen vous énerve peut-être mais moi je trouve que c'est un perso intéressant avec une évolution et ça c'est chouette

Bonne lecture !

Chapitre 30


Les premiers mois de l'année scolaire passèrent rapidement, rythmés par les nuits avec Severus, les opérations séduction d'Aspen et les matchs des Holyhead. C'était peut-être la saison la plus difficile depuis un long moment. Les équipes s'étaient visiblement passées le mot pour progresser toutes en même temps. Azaela n'avait toujours pas parlé avec son père. Deux parties d'elle-même s'affrontaient constamment. Soit, il avait réellement dû faire face à la malédiction du poste et n'avait embauché Aspen que par obligation. Soit, il manigançait une sorte de plan pour la séparer de Severus et dans ce cas, c'était vraiment tordu. Elle osait encore espérer qu'il n'était pas tombé si bas. Mais, pour l'instant, à part quelques tensions à cause de son ancien copain, ils ne se prenaient pas trop la tête et ne se disputaient pas pour cette raison. Elle se demandait combien de temps ce dangereux équilibre tiendrait.


***


Ses mouvements sont entravés. Elle est attachée par des liens magiques. Elle essaie de se débattre. Elle le regarde marcher tout autour de son corps. Il parle mais elle n'entend pas. Ses oreilles bourdonnent à cause de la douleur et de la peur aussi sans doute. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Qu'est-ce que Voldemort lui veut ? Un sort la frappe lui arrachant un hurlement sinistre. Ca n'a rien à voir avec le doloris, cette fois, elle peut voir des plaies s'ouvrir sur l'entièreté de son corps, le sang dégouliner. Au fond, elle sait qu'elle ne va pas mourir dans cette pièce. Il veut juste qu'elle souffre. Et elle souffre. La douleur ronge son corps et son esprit et elle ne peut bientôt plus réfléchir sainement. Elle ne fait que voir Voldemort ricaner, le rouge gagner les sillons du carrelage sombres, ses larmes dévaler ses joues, son visage et, sans qu'elle ne puisse expliquer pourquoi, refermer les blessures qu'elles rencontrent sur leur chemin.

Elle se réveilla dans un sursaut, le front dégoulinant de sueur, le souffle court. Elle ferma les yeux, se forçant à calmer le rythme de son cœur. 

Tu n'es pas là-bas. Tu es dans une chambre. Tu n'es pas là-bas. Tu es en sécurité. 

Elle s'efforça de murmurer le plus bas possible pour ne pas réveiller Severus qui dormait de l'autre côté du lit. Elle n'avait pas fait de cauchemar aussi détaillé depuis longtemps. C'était ça que Voldemort avait vu cette nuit-là. Ses larmes qui l'avaient guérie. Elle avait oublié. Elle avait oublié des pièces entières de cette nuit. Les médecins parlaient de traumatismes. Comme quoi, moldus ou sorciers, ils avaient les mêmes syndromes auxquels faire face. Elle devrait envoyer une lettre à Albus pour lui expliquer, ça l'aiderait sans doute dans sa quête. L'idée de Voldemort se mettant à sa recherche pour ses larmes la fit frissonner. 

Elle décida d'aller marcher un peu pour empêcher son esprit d'exploser. Le plus silencieusement possible, elle s'extirpa du lit, enfila une robe et une cape et quitta l'appartement de Severus. Elle se demanda si le bruit de la lourde porte allait le réveiller mais bien vite des questions l'envahirent, empêchant toute considération pour lui d'aboutir. Azaela laissa ses pieds la balader dans les couloirs du château. Est-ce que Voldemort voulait à nouveau ses larmes ? Albus semblait penser une telle chose possible depuis au moins l'année dernière, raison pour laquelle il avait commencé ses recherches. Voldemort cherchait donc réellement à revenir ? Par quels moyens ? Il n'existait pourtant plus, Harry Potter l'avait anéanti. Elle soupira alors qu'elle se rendait compte où ses pieds l'avaient menée. Les cuisines de Poudlard. Les traditions ne mourraient jamais vraiment. Elle ne saurait même pas dire combien de temps elle avait passé avec ses amis entre ces quatre murs. Avec Aspen aussi... Elle poussa la porte et s'assit sur un rebord. Le contact de son dos contre le mur froid lui fit du bien, il lui rappelait qu'elle était bien ici, dans cet univers, dans cette temporalité, et non là-bas

La mécanique de ses larmes (Snape x oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant