OS DE SF - L'univers des Markalan et autres histoires- BL

OS4-Les explorateurs-3

Tw : sexe

Marcus Dallambert 

Je me réveille dans notre lit, mes deux mecs dorment enlacés, les cheveux noirs de Jason mélangés aux boucles blondes de Luca. Bras et jambes emmêlés.

Luca dort profondément, alors que Jason ouvre les yeux en même temps que moi. Je vois bien que quelque chose l'ennui, il ne nous en a pas encore parlé. Il effleure ma bouche d'un baiser léger de bonjour et nous nous levons tous les deux en faisant des contorsions, pour ne pas réveiller le bel endormi.

Ils m'ont tapé dans l'œil très vite aux sélections, Jason, en leader naturel impressionnait déjà les responsables chargés de nous évaluer, et Luca, c'était Luca, la star sexy du groupe. Je suis un vrai amoureux des hommes, dans le sens humanité, et je suis un gourmand qui baise tout ce qui bouge.

J'ai besoin de décompresser de mon travail et j'aime le sexe.

Jason dit que je cache mon jeu et Luca m'en réclame toujours plus.

J'enfile un caleçon de coton blanc, Jason fait de même.

Notre vie militaire, permet d'avoir des corps sculptés. Nous admirons comme deux prédateurs, Luca, qui dort nu étendu, nous dévoilant son fessier apetissant. Il a un corps solide et pourtant fin et tentant. Ce mec est une bombe.

Nous le pilonnons parfois à deux, quand nous sommes excités et Luca adore.

La cuisine souterraine est fraiche. Les murs sont peints de la couleur des océans qui n'existe plus. L'eau évaporée a laissé la place à des marécages de soufre. La pièce est coupée par un bar et un serveur de fruits descend à hauteur du bar. Tout un mur est végétal, tandis que les meubles électroniques nous indiquent des dates de péremption des produits. L'air extérieur indique déjà 48 degrés. Jason prépare le café pendant que je m'occupe des toasts.

Nous buvons adossé au bar, appuyé l'un contre l'autre, quand un claquement violent nous alerte.

─ Cela vient du dôme de protection, marmonne Jason.

C'est un orage électrique pile au-dessus de notre quartier. Pas étonnant avec cette chaleur.

Nous montons avec nos tasses sur la terrasse. Au-dessus de nos têtes, à environ cinquante mètres d'altitude, l'écran transparent qui nous protège des pires dangers venant du ciel est mis à mal par un violent orage. Des grêlons mortels font la taille d'une brique.

─ Ça va réveiller Luca, je marmonne.

En dernier recours, nous pourrons nous réfugier dans les souterrains de la maison.

─ Bon sang, mais où se trouve notre planète de secours ? Il faut qu'on se grouille de la trouver, râle Jason.

L'information est encore confidentielle, mais notre planète a dévié de son axe, nous condamnant irrémédiablement. Les suicides sont encouragés, pour cela on fournit une dose mortelle pour tous les candidats volontaires. Ils vont devenir obligatoire pour les malades, les chômeurs et les indigents. Les personnes âgées, les criminels sont déjà euthanasiés depuis longtemps, désormais ce sera la même chose pour toute personne condamnée à une journée de prison et toute personne en infraction de citoyenneté.

Jason se décide enfin à m'avouer ce qui le travaille depuis quelques jours :

─ Nous sommes trop couteux en analyse, l'était major va nous imposer un navigateur. Si nous refusons ou si le gars décède, l'équipe numéro 1 sera dissoute.

─ Putain ce n'est pas de notre faute !

─ Je sais bien ! Peut-être que nous trouverons la perle rare ?