Numéro Seize

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Je suis rentrée chez moi. Et Noah je ne sais pas où. Sûrement "chez lui", avec ses "amis". Il avait un air déçu quand je lui ai demandé si je pouvais rencontrer ses "colocataires" (ça fait beaucoup de guillemets). Quelques fois, je me dis que j'ai rêvé, que Noah est bien mort, que j'ai tout inventé dans ma tête, parce qu'il me manquait trop. Mais est-ce que c'est possible d'inventer tout ça à soi-même ? Je ne sais pas.
Un bruit de clés se fit entendre depuis la porte d'entrée. Je me levais, et je vis ma mère, avec quelques sacs, Zara, Doc'Martens, Wasted...
- Maman ? Qu'est-ce que tu fais là ? lançai-je.
- Salut Cameron. Ça va ?
- Ouais ouais.
"Comme si elle voulait savoir si j'allais bien" pensais-je.
- Pourquoi t'es là ? lui demandai-je soudain.
- Pour passer un peu de temps avec toi, ma puce.
- Arrête de m'appeler "ma puce", fais-je en l'imitant. J'ai plus trois ans.
- Je t'ai ramené quelques habits, dit-elle en ignorant ma remarque et posant ses sacs dans l'entrée.
Je prenais les sacs, et montait dans mon chambre sans un regard pour ma mère. Peut être que j'exagère, mais elle se pointe d'un coup en m'appelant ma puce et elle essaie d'être sympa. Mais elle est juste ingrate.
Je déballe les sacs. Dans le sac Zara il y a un jean noir troué et un pull gris simple. Dans le sac Doc' Martens, deux paires de nouveaux lacets blancs et jaunes fluo. Et dans le Wasted, un débardeur "Chill" + un bonnet.
Je vais quand même devoir la remercier. Juste ça. C'est quand même la moindre des choses.
- Merci maman, criai-je en descendant l'escalier.
Mais aucune réponse ne se fit entendre.
- Maman ?
Elle était dans le salon, sur le fauteuil du salon, les yeux fermés. Je m'approchai d'elle et tâtait son pouls.
Elle respirait, faiblement, et ne m'entendait pas quand je lui parlais. Je restais livide, devant elle.

Stay with meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant