Dans le brouillard du soir tu te poses des questions
Il fait si froid si noir tu avances à tâtons
T'a-t-on jamais donné la marche à suivre
A toi qui marche dans le seul but de survivre ?
Non tu la connais pas, tu es méconnaissable
En mille éclats de toi, toi qui te croyais incassable
Ton monde s'effrite plus vite qu'un château de sable
Construit trop près de l'eau, emporté par les vagues
Les vautours tout autour t'épient tapis
Dans l'ombre à l'entour ils envient ta vie
Avides de ta douleur, ils attendent ta chute
Avalant les morceaux de ton égo déchu
Chuchoteurs de malheur, charognards sans égards
Leurs murmures t'emmurent, leurs regards t'égarent
Ton trajet tout tracé effacé par le départ
Du Soleil fatigué de briller dans le noir
Alors tu danses
Pour oublier les affreuses offenses
De ce monde déprimant dépourvu d'élégance
Pourvu que le temps cesse, que le vent te caresse dans ce grand silence
Ce soir seulement pour toi, tu tentes le premier pas, pirouettes et entrechats sont dans la confidence
Dans l'obscurité se crée la curiosité
Un regard secret sur toi s'est posé
Les nuages s'écartent et éclatent en mirages
Les étoiles s'emballent au grand bal de ta toile
Tes mille couleurs transcendent ensemble le néant
Et de tes cendres s'envole un brasier ardent
La Lune elle-même descend effleurer ton destin
Une multitude de fleurs poussent sur la tombe de ton chagrin
Et toi tu danses
Pour affronter cette veine violence
Sens le sang dans tes veines comme une renaissance
S'en est fini de toutes tes larmes, reprends enfin les armes et saisis ta chance
Ce soir c'est toi la reine, l'espoir chasse la peine, au milieu de l'arène c'est ta vie qui commence
Oh oui tu danses
Comme si la vie n'avait pas de sens
Que celui qu'on lui donne selon les circonstances
Tu ne l'as pas choisie, pourtant tu la construis par ta seule présence
Ce soir et pour toujours, et sans aucun atour, ton plus puissant discours sera ta révérence
Pour toi tu danses