Comment leurs dire ?

Partie 5

Peter défendait son quartier en pilote automatique, sa tête ne réfléchissait plus alors il ne faisait que suivre son instinct, qui lui heureusement, n'avait pas décidé de faire grève. Il se sentait bizarre, comme s'il se battait dans ses rêves, dans un brouillard opaque où rien n'avait de sens. S'il avait été un minimum raisonnable, il aurait dû rentrer chez lui car même s'il n'arrivait pas à réfléchir convenablement, il savait pertinemment qu'il n'était absolument pas en état de veiller sur le Queens. Ses gestes et ses réflexes se faisaient de plus en plus lents, et une étrange fatigue lui tombait dessus, engourdissant ses membres et obscurcissant sa vision. Il ne fut donc pas surpris lorsque l'inévitable se produisit. Il était en plein combat contre cinq voleurs d'une banque, trois étaient déjà empêtrés dans ses toiles, il n'en restait plus que deux. Il réussit à coller l'avant dernier au plafond, quand le seul homme encore debout enfonça profondément un poignard dans son abdomen, avant de le retirer aussi sec. Ce coup-ci Peter ne l'avait pas vu venir, apparemment ses spider sens avaient, eux aussi, décidés de prendre congé. Le dernier homme fut vite entoilé, avant même que la douleur suffocante ne se réveille. Quand celle-ci se fit ressentir, embrasant son abdomen, Peter eut alors l'impression de renouer avec la réalité. Réalisant qu'il existait vraiment. Haletant, et en tenant une main sur sa plaie, il sortit de la banque. Il fallait qu'il retourne à la Tour pour se faire soigner. Sur le chemin, il se rendit compte que tout son corps était transits de froid, tremblant de toute part. Ses pas étaient de plus en plus compliqués, perdant toujours du sang. Sa plaie ne cicatrisait pas, sûrement à cause d'une hypothermie. Ok. Il fallait vraiment qu'il rentre à la Tour. La neige s'intensifiait, Peter avait du mal à voir devant lui. Ses jambes ne le portaient presque plus. Il fallait qu'il se dépêche. La fatigue, causé par le froid et la perte de sang, l'alourdissait, l'attirant à terre, rendant ses paupières lourdes. Non seulement la neige recouvrait le paysage tout autour de lui mais il avait, aussi, l'impression d'avoir des flocons dans la tête. Il cligna des yeux, essayant de reconnaître où il était. Autour de lui, s'élevait vers le ciel, d'immenses arbres. Des arbres ? Une forêt dans New York ? Peter se demandait s'il ne devenait pas fou. Mais la réponse lui apparut : Central Park. Comment était il arriver ici ? Aucune idée. Il n'avait pas la force de réfléchir, tout ce qu'il voulait c'était dormir. Il trébucha sur rien, sentant son corps percuter le sol recouvert de neige. Il ne réussit pas à se relever et ses yeux se fermèrent, plongeant dans les limbes de l'inconscience. La dernière chose qu'il vit fut le parc, recouvert de blanc. Il aimait bien Central Park.

Un petit garçon aux bouclettes brunes était à quatre pattes par terre, scrutant l'herbe verte, étudiant chaque brindille d'herbe et se salissant les mains de terre. Son père était derrière, une casquette enfonçait sur sa tête et des lunettes de soleil cachant ses yeux brillant d'amour pour le petit être en face de lui.

-Peter ? Qu'est ce que tu fais ? Tu fixes le sol depuis une heure, rigola-t-il observant le garçon

-Je cherche un trèfle à quatre feuilles, répondit le garçon sans lâcher le sol des yeux, Oncle Rhodey m'a dit que si on en a un, on a de la chance

-Et tu as besoin de chance ?

-C'est pas pour moi, c'est pour toi !

-Pour moi ?

-Oui, j'ai entendu Tonton Happy dire à Bruce qu'il te faudrait beaucoup de chance pour que Pepper ne sois pas trop cruelle avec toi demain quand elle sera là, une histoire de réunion et de papier que t'as pas fait. Pas tout compris. 

A ces mots Tony explosa de rire, qu'est ce qu'il aimait son fils. Il continua d'observer tendrement son fils trifouiller la terre durant de longues minutes, ne pouvant s'empêcher de rire devant quelques une de ses mimiques.