Pdv : Vanitas
10H07
- Vous êtes le docteur Vanitas ? Je vous en prie. J'ai vraiment besoin de vous...
A peine étais-je arrivé à mon palier, qu'un homme que je ne n'avais jamais vu, accouru vers moi. Il était grand, brun avec des cheveux qui lui couvraient les yeux, et portait un long manteau noir. Les mains agrippées à ses manches, il tremblait comme une feuille, sa respiration était rapide et sa voix saccadée :
Il était complétement paniqué...
Après l'avoir discrètement analysé de haut en bas, j'hochai tout simplement la tête lui disant d'essayer de se calmer. L'incitant à respirer profondément pour qu'il reprenne ses esprits. Je jetai un coup d'œil derrière moi pour voir où était mon fidèle compagnon.
Je fis une grimace en voyant sa satané sœur ultra possessive entre train de lui tenir les épaules, lui proposant un tas d'activité en braillant. C'était incroyable, elle ne pouvait pas le lâcher plus de deux secondes. En plus connaissant Noé, il n'oserait jamais lui refuser une sortie...
Pff, je déteste ce genre de personne qui veulent à tout prix être derrière une autre sans arrêt, voulant contrôler chaque détail de leur vie, influencer tous leurs choix, tout ça pour leurs buts personnels. J'ai vu clair dans son jeu depuis le début, elle essayait de me séparer de Noé.
Mais peu importe...
Comprenant très bien que mon voisin avait un rencard familial, je fis entrer mon invité chez moi décidant de faire comme si leur histoire me passait au-dessus de la tête. Cependant, tout en ouvrant la porte de mon appartement, je croisai le regard de la femme brune et remarquai tout de suite son air satisfait et son sourire en coin à mon égard... Si nous avions été seuls, je me serais fait un plaisir de lui faire ravaler son arrogance.
Il y avait cependant plus urgent que les histoires de sentiments. Je fermai alors la porte derrière moi, disant à l'homme d'aller s'assoir dans le salon. Il avait réussi à se calmer ne serait-ce qu'un peu, mais c'était flagrant qu'il était angoissé et nerveux.
Je pris alors une chaise et m'installai devant lui.
- Essayer de respirer profondément, commencez d'abord par me dire votre nom.
Il fit ce que je lui dis, et pris la parole tout en tortillant ses doigts.
- Je- Je m'appelle Jean-Jaques-, Jean-Jacques Chastel me répondit-il.
- Très bien Jean-Jacques, pourquoi vouliez-vous me voir si rapidement ? Que se passe-t-il ? ajoutai-je d'un ton calme pour qu'il essaye de prendre confiance. Allez-y à votre rythme je vous en prie.
- Monsieur Vanitas, la seule amie qui me reste est retenue prisonnière depuis plus d'une semaine, je crois bien avoir une idée d'où elle est mais impossible de m'en approcher. J'ai besoin de votre aide, je vous en supplie, le temps presse...
- D'accord Jean-Jacques, cependant pourquoi vous tournez vous vers moi ? Comme vous devez le savoir je suis médecin pas policier.
Je le fixai du regard, mais sans aucune agressivité. Je me doutais bien qu'il y avait autre chose derrière cette histoire.
"Eh bien, nous habitons normalement ensemble, mais dans un coin de la campagne, éloignée de Paris. Personne n'y vient, et très peu de gens connaissent cet endroit. C'est une demeure immense et mon amie y vivait seule il y a encore quelques années. Elle est atteinte de dépression, et j'ai juré de la protéger à n'importe quel prix et de rester à ses côtés pour toujours.

VOUS LISEZ
De L'autre Coté de la Lune
FanfictionNoé Archiviste arrive à Paris accompagné de sa soeur Dominique. Il s'apprête à démarrer une nouvelle vie calme et tranquille. Mais ça c'était sans savoir qu'il allait être embarqué dans les histoires de son drôle de voisin aux cheveux noirs et aux y...