Chapitre 11 : Invisible disparition

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J'ai toujours pensé que ce monde n'était pas fait pour moi. Ou, du moins, que je n'y avais pas ma place. Ma manière de penser a toujours été différente des gens ordinaires, ce qui m'empêchait d'exposer mes idées et m'obligeais à me renfermer sur moi-même. Je pensais réellement être quelqu'un de trop, dont personne ne voulait ; quelqu'un en plus ; quelqu'un qui n'a jamais été utile pour quoique ce soit ou pour qui que ce soit...

Alors je ne disais rien.

Je restais seule.

Je ne voulais pas être une gêne pour les gens qui m'entouraient.

Il y a quelques années j'ai appris que je souffrais de dépression. J'ai donc dû me reculer dans un coin de campagne isolée, pour voir si cela changerait ne serait-ce qu'une petite chose de cette vie sans intérêt.

Cependant, il n'y eu pas grand résultat.

Ma vie restait identique, mélancolique, sans couleur, sans bonheur, sans utilité, sans personne...

Et c'est un jour que je l'ai rencontré.

Je n'avais jamais reçu de gentillesse, d'amitié ou même d'amour des quelques personnes que j'avais connues.

Lui, avait été si gentil et attentionné envers moi. Il me souriait, m'écoutait, m'aidait, je ne pouvais pas rêver mieux.

Il était seul aussi, alors au bout d'un certain temps on a pris la décision de vivre ensemble. Au fil des jours et du temps passé à ses côtés, je comprenais enfin ce que signifiait être aimée.

Ma vie avait changé.

Il l'avait changée.

J'avais enfin un ami, une personne chère à mon coeur, sur qui je pouvais compter, à qui je pouvais apporter de l'aide, et qui m'acceptait pour ce que j'étais...

Vivre à ses côtés fut la meilleure chose qui puisse m'arriver.

Mais je ne souhaitais aucunement que cette relation aille seulement dans un sens, je voulais lui être utile aussi. A partir de ce jour je me suis lancée dans les recherches et les avancées scientifiques de l'époque. Je me disais que grâce à ça je pouvais sauver des vies, ou du, moins tout faire pour essayer de trouver des solutions à ces problème qui n'en n'ont pas. J'avais repris goût à vivre. Il m'avait encouragée, soutenue, félicitée. Il était heureux pour moi et j'étais heureuse de vivre avec lui.

J'ai souvent pleuré dans ses bras tellement je lui étais reconnaissante de m'avoir sauvée après toutes ces années abominables emplies de solitude et de cauchemars.

Le domaine dans lequel je m'étais le plus spécialisée était celui de la transformation des cellules pour parvenir d'une espèce à une autre. C'est quelque chose qu'on ne savait pas encore pas faire, mais cela m'intriguait énormément. Ca m'a pris un temps monstrueux mais n'a jamais été très concluant. Seulement quelques résultats mais sans rien de plus...



Il n'y pas si longtemps, mon ami m'avait annoncé précipitamment qu'il devait sortir suite à un appel d'urgence.

C'était étrange mais peut-importe, il devait avoir oublié ses affaires quelques part. Je me suis donc replongée dans mes recherches sans y prêter grande attention. C'est alors que j'entendis un gros bruit me sortant de mes reflexions, provenant de la porte d'entrée.


On venait de la défoncer...


J'eu seulement le temps de percevoir plusieurs voix totalement inconnues, que je me suis précipitée sous mon lit essayant de me cacher le plus possible.

De L'autre Coté de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant