Chapitre 7 : Message inattendu

107 9 3
                                    

23h48

PDV : Vanitas

Je marchais dans la rue éclairée par les lampadaires parisiens. Je revenais de chez Dante, sans vraiment avoir réussi à obtenir plus d'informations sur ces fameux charlatans. J'étais toujours aussi épuisé. Mes insomnies ne s'arrêtaient pas, et le travail me prenait la plupart de mon temps.

Mais ce qui m'inquiétait le plus en ce moment, c'était Amélia Rousse. Elle était une de mes patientes depuis longtemps, je la voyais régulièrement, et on se connaissaient bien. Seulement, nous avions rendez-vous la semaine prochaine. Et le fait qu'elle se rende directement chez moi, sans me prévenir avant, prouve qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas...

Et j'avais un mauvais présentiment...

Je montais les marches de l'immeuble pour arriver chez moi, n'ayant qu'une hâte : Retrouver mon lit. Le manque de sommeil accumulé se faisait bien ressentir et mon corps qui criait de dormir.

Néanmoins, mon espoir s'envola au moment où je vis une lettre qui avait été glissé à l'intérieur de mon appart. J'ouvris l'enveloppe et lu le message qui m'était adressé.


« Cher Dr Vanitas,

Nous n'irons pas par quatre chemins. Nous détenons Amélia Rousse. En vous disant la vérité, elle n'est pas dans un très bon état et risque d'y passer. Si vous souhaitez revoir votre patience il va falloir vous rendre à cette adresse

Ne tardez pas cher docteur ou vous risquez de ne plus la revoir. Et bien entendu n'emmener personne avec vous. Mais je sais pertinemment que vous ne le ferez pas. »


Je soupirai, c'était forcément un coup de ces maudits charlatans, ils n'ont rien trouvé de mieux que kidnapper quelqu'un et de me faire du chantage pour me faire venir ! Ils ont dû savoir par je ne sais quel moyen que Amelia avait des liens avec moi et voilà ! Et deuxièmement comment ont-ils trouvé mon adresse ?

De toute façon je n'avais pas le choix, je devais y aller.

Je me précipitai alors sans vraiment faire attention, ce qui provoqua un gros bruit de claquement de porte.

Je sortis en vitesse, appelant un taxi au plus vite pour me rendre à l'endroit indiqué dans la lettre. Cependant, durant le trajet mes pensées dévièrent sur autre chose, ce qui m'énervait encore plus. Ca m'était déjà arrivé plusieurs fois, je me surprenais à penser à mon cher voisin Noé.

Pourquoi ?!

Je ne savais pas, ce qui me mettait vraiment en rogne.

C'est vrai que le moment qu'on avait passé ensemble l'autre soir était sympa et m'avait changé les idées, le café de la galerie Vivienne aussi-

Mais bon sang pourquoi je pense à cette andouille ?! C'est loin d'être le moment, là !

Le taxi s'arrêta me sortant de mes étranges réflexions. Je marchais un peu pour arriver au lieu de rendez-vous. Il se trouvait entre deux ruelles sombres et désertes. L'endroit parfait pour que personne ne puisse nous trouver.

De l'eau gouttait sur le sol, et l'allée n'était que très peu éclairée. Le froid me traversait les os et le vent glacial se glissait sous mon manteau me provocant des frissons sur la peau.

C'est alors que je vis Amélia attachée à une chaise, ses habits tachés de sang, laissant paraître de multiples blessures sur son corps. Elle résistait du mieux qu'elle pouvait mais elle n'allait pas tenir longtemps. Avec elle, se trouvait seulement une autre femme. Celle-ci était debout, ses cheveux blancs courts illuminés par le peu de lumière que permettait la lune.

De L'autre Coté de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant