Chapitre 3 : Explications

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21h17

PDV Vanitas

Que venait-il de se passer à l'instant exactement ? Pourquoi ce gars que j'ai croisé une fois dans ma vie et à qui j'ai adressé deux mots s'est interposé ?! En quoi cette histoire le concernait ?

Il aurait voulu me protéger ?!

Pourquoi faire ?!

Ce type n'était vraiment qu'un idiot.

L'agresseur s'était bien évidement enfuit en courant dans le rue sombre sans demander son reste. Il avait sûrement abusé de l'alcool car en temps normal il n'aurait jamais dit ça devant tout le monde. C'était son boss qui allait être content. Mais ce que je n'arrivais pas à comprendre c'était comment il avait su que je serai dans ce bar là ce soir ? Je changeais souvent et n'allais quasiment jamais dans les mêmes...

En attendant c'était moi qui me retrouvais dans une situation assez compliquée à gérer...

Tous les visages qui avaient assisté à la scène étaient figés sur place le regard terrifié... Le brouhaha incessant d'il y a quelques minutes s'était transformé en plein de murmures et de cris d'horreur. Les lampes multicolors scintillaient donnant une atmosphère encore plus étrange à la situation.

Il était près de la porte, son corps habillé d'un manteau blanc taché par l'alcool qui s'était renversé. Allongé par terre, évanoui. Ses cheveux blancs maculés par le sang qui avait coulé le long de sa tête. Juste avant qu'il ne tombe dans les pommes, il m'avait regardé de ses yeux violet clair sans doute pour voir si je n'avais rien.

Quelle andouille celui-là...

La jeune femme qui se trouvait avec lui, était pliée en deux à genoux. Elle criait désespérément son nom.

Il fallait à tout prix que je calme la situation sinon ça allait vraiment compliquer mes affaires.

Après tout c'était mon « métier ».

-Noé ! Noé ! Tu m'entends ?! Il faut qu'il voie un médecin tout de suite ! Et il faut appeler la police aussi... hurlait-elle en pleurant

Je me suis donc rapproché d'elle en me mettant à sa hauteur.

-Ecoutez mademoiselle, je vais m'en occuper. Je suis médecin et votre ami a sans doute une commotion lui dis-je le plus gentiment possible.

Il ne fallait à tout prix qu'elle me fasse confiance, sans appeler qui que ce soit. Déjà que j'étais dans une situation délicate, si la police arrivait, ça serait la fin de tout ce que j'ai construit. En plus ce n'était pas comme s'il allait mourir ; il avait reçu un gros coup à la tête certes, mais bon j'ai déjà dû traiter pire...

- Et la police ne pourra rien faire, repris-je. Des types comme ça il y en a partout et quand ils s'enfuient il est impossible de les retrouver.

-Et comment je peux vous faire confiance après la scène à laquelle je viens d'assister ? Excusez-moi mais de ce que j'ai vu vous êtes impliqué dans une histoire avec ce type, appeler la police nous aidera tous les deux.

Elle avait repris une voix et un air sérieux mais toujours quelques larmes se trouvaient au coin de ses yeux.

Cette situation commençait vraiment à m'énerver. Si la police était mêlée à cette histoire, ça serait pareil que d'aller directement voir mes ennemis et qu'ils fassent ce qu'ils veulent de moi. Autrement dit, ils pourraient m'abattre sans hésiter.

De plus, maintenant j'ai la certitude qu'ils connaissent mon identité. Il fallait vraiment que cette fille me fasse confiance.

-Je sais, je sais. Mais sachez que votre ami n'est autre que mon voisin. Nous nous sommes déjà parlés.

De L'autre Coté de la LuneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant