XXXVIII. Retour À La Réalité

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La rentrée à Poudlard avait été morose. Les cours avaient repris trop vite au goût d'Hermione. L'ambiance s'était encore assombrie. Sans même en avoir conscience, la plupart des élèves étaient sous pression. Les disparitions de familles Moldues s'étaient multipliées. Hermione commençait à vivre dans la peur perpétuelle que quelque chose arrive à ses parents. Diane lui avait assuré que c'était impossible, mais Hermione savait que ses parents n'étaient pas complètement en sécurité à Hampstead. Harry, Ron, Ginny et Diane faisaient tout leur possible pour que le moral d'Hermione ne baisse pas, et jamais la Gryffondor n'avait été aussi reconnaissante envers ses proches. Elle servait aussi de confidente à Harry et Ginny, qui peinaient à s'avouer mutuellement leur amour. Sa relation avec Ron s'était améliorée à nouveau. Il avait fini par accepter petit à petit qu'elle aimait Diane, et qu'il devrait faire avec pour le reste de l'année scolaire tout au moins.

Le couple d'Hermione et Diane était ainsi au beau fixe depuis plusieurs semaines. Elles se voyaient presque tous les soirs, que ce soit pour s'entraîner à l'Occlumancie, domaine qu'Hermione commençait à maîtriser un peu mieux, ou simplement pour passer du temps ensemble. Harry avait même fini par leur conseiller d'utiliser la Salle-Sur-Demande ou de sortir du château le plus possible lorsqu'il observait la Carte des Maraudeurs le soir, fatigué de voir leurs noms quasiment fusionnés dans des salles de classe vide le soir. Cependant, Diane était étrangement réfractaire à l'utilisation de la Salle-Sur-Demande, et excepté les cours qu'elles avaient en commun, Hermione ne la croisait quasiment plus dans le château. Refusant catégoriquement d'effleurer l'idée que la raison de ses absences répétées était sa mission donnée par Lord Voldemort, Hermione avait décidé de ne pas y réfléchir du tout. Chose qui n'était pas aisée avec Harry, dont l'obsession pour Malefoy grandissait de jour en jour, au fur et à mesure qu'il remarquait les absences du blond aussi. Hermione avait donc choisi de quitter la conversation dès qu'il se mettait à parler de Drago. Cependant, le sujet fut très vite abordé de manière inévitable, lorsqu'un soir, Ginny entra en furie dans le dortoir des filles de sixième année, la respiration sifflante, les yeux exorbités et les cheveux en bataille. Hermione, connaissant l'ampleur de l'attaque qu'il y avait eu chez les Weasley pendant les vacances de Noël, se mordit immédiatement les doigts, craignant que quelque chose ne soit arrivé à Arthur ou Molly. Cette attaque avait par ailleurs aggravé son inquiétude pour ses propres parents. Le monde devenait de plus en plus sombre, et Hermione vivait dans un effroi qui allait en progressant.

— Hermione!... C'est Ron!... attaqué!...

Hermione se leva de son lit, son cœur tombant bien bas dans sa poitrine.

— Quoi? Ron?

— Il s'est fait empoisonner! Harry a réussi à le sauver juste à temps! Mais il est inconscient, il est à l'infirmerie! Viens vite! haleta Ginny.

Elle lui agrippa la main et elles se mirent à courir, une fois sorties de la salle commune de Gryffondor.

— Et Lavande? haleta Hermione en courant.

— On s'en contrefiche de cette pouffe! Papa et maman arrivent dans quinze minutes, dépêche-toi!

Hermione redoubla d'effort, pétrifiée à l'idée que quelqu'un ait pu s'en prendre à Ron, son meilleur ami, son frère. Et l'horrible pensée que Drago ou Diane aient quelque chose à voir avec cela commençait à s'insinuer dans son esprit contre sa volonté. Si Ron avait ingéré le même poison que Montgomery, Hermione ne trouverait pas la force de pardonner une seconde fois à Diane. L'idée que sa petite-amie ait peut-être provoqué la mort de son meilleur ami l'horrifia. Ginny s'arrêta brusquement, la faisant se cogner contre elle. Dans l'infirmerie, Harry, le professeur Slughorn, le professeur McGonagall, Hagrid, les jumeaux Weasley et le professeur Dumbledore se trouvaient autour d'un lit. Ginny se rua sur le lit d'infirmerie. Hermione avança à son tour, rejoignant Harry, mortifiée. Ron était endormi sur le lit, le visage très pâle et transpirant. Ses lèvres étaient bleuies. Si Hermione n'avait pas vu sa poitrine se soulever, elle aurait pensé qu'il était mort.

Gagne Ou Crève || Hermione & fem!OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant