Gagne Ou Crève || Hermione & fem!OC

LV. Unitum Animarum

TRIGGER WARNING : sexe légèrement explicite

Hermione savait qu'elle avait été dure avec Diane. Ses paroles avaient été extrêmement blessantes envers elle, mais elles étaient véridiques. Hermione avait lâché tout ce qu'elle avait sur le cœur. Et maintenant, elle attendait que le temps passe, oscillant entre des discussions avec Gripsec pour préparer le cambriolage de la chambre de Bellatrix, la préparation du Polynectar avec les ingrédients trouvés dans la réserve de Bill, les conversations avec Luna, Dean, Harry et Ron, et ses petites séances d'espionnage de Diane. Cette dernière passait énormément de temps à se créer une prothèse, mais n'était jamais satisfaite du résultat. Elle avait presque réussi plus d'une fois, mais son bras était soit trop court, soit trop long, soit sa main gauche ne possédait pas assez de doigts. La prothèse qu'elle faisait apparaître sur son bras était la même que celle que Voldemort avait créée pour Queudver selon Harry. Lorsqu'il avait dit cela, Hermione avait senti sa vision de la magie noire se fracturer encore plus.

Cela faisait déjà presque trois jours qu'ils étaient à la chaumière, à peaufiner leurs plans, et Hermione n'avait pas parlé à Diane depuis plus de 24 heures. Diane n'avait pas initié de contact non plus, se contentant de lui jeter parfois quelques coups d'œil teintés de peine. Hermione savait néanmoins qu'elle devrait lui parler, à un moment ou un autre. Mais elle s'était sentie tellement étouffée dans leur relation après avoir vu ce qu'était devenue Diane, qu'elle n'avait voulu qu'une chose : s'éloigner d'elle alors qu'elle aurait dû souhaiter se ruer dans ses bras. Elle était tiraillée entre ces deux options, et savait bien que la première n'était absolument pas saine. Diane méritait mieux que ça. Hermione aussi l'avait fait beaucoup souffrir. Énormément, même. En avoir conscience était insupportable. Et puis, la révélation de Diane l'avait perturbée. Elle ne s'attendait vraiment pas à ce que cette dernière soit Saturne, qu'elle ait été une espionne pendant plus d'un an. Jamais une telle chose ne lui avait effleuré l'esprit. Bien sûr, elle avait espéré, elle avait prié pour que ce soit le cas, sans vraiment y croire. Sa raison l'emportait toujours, et elle s'était dit qu'elle se ferait du mal à continuer d'imaginer que Diane pouvait être de son côté. Mais désormais, un océan de possibilités s'ouvrait. Diane avait grillé sa couverture, et les Mangemorts savaient à présent qu'elle n'avait jamais été des leurs. L'Ordre du Phénix connaissait l'identité de Saturne depuis la veille, et cette révélation avait fait bavarder plus d'un.

Et puis, au bout du quatrième après-midi passé à la chaumière, alors que les préparatifs se terminaient et que Diane ne lui avait toujours pas adressé la parole, quelque chose changea. Hermione était assise sur le canapé, à mesurer une dernière fois avec Fleur la température du Polynectar. Diane essayait pour la énième fois de se constituer une prothèse, mais ne réussissait pas vraiment, du moins, le résultat ne lui convenait pas. Dean était avachi en face d'elle. Il sirotait un thé glacé et regardait Harry, Ron et Bill parler dehors sur le sable. Dean tentait d'entamer la conversation avec Diane, mais c'était compliqué pour lui. Concentrée sur sa tâche, elle ne lui répondait que par des monosyllabes.

— Je n'ai jamais lu un seul livre de magie qui parlait de la création d'une prothèse à Poudlard, dit-il.

Diane leva un peu la tête, lâchant sa baguette, agacée.

— Pas étonnant. On ne trouve pas de livre parlant de ce genre de magie à Poudlard.

— Même dans la Réserve?

— J'en sais rien, répliqua-t-elle. Ce n'est pas de la magie conventionnelle.

— Qu'entends-tu par là? demanda-t-il, curieux.

Elle se pinça les arrêtes du nez.

— C'est de la magie qui demande beaucoup d'expérience, de connaissances, et qui est beaucoup trop connotée péjorativement pour que tu continues de me regarder normalement après, grogna-t-elle, espérant qu'il se taise une bonne fois pour toutes.