Gagne Ou Crève || Hermione & fem!OC

XXVII. La Seconde Mission

Diane empoigna avec fermeté le poignet d'Hermione et la tira dans une remise à balais non-loin sans vergogne, la faisant grogner de douleur. Hermione ne se débattit pas. Elle était encore sous le choc. Elle ne comprenait pas ce qu'elle venait de lui annoncer. Diane referma le placard sur elles et alluma sa baguette pour donner une source de luminosité. La lumière bleutée éclaira son visage blême et ses cheveux encore dégoulinants. Elle avait l'air presque malade.

— Je dois tuer Dumbledore, ou alors ils me tueront, répéta-t-elle d'une voix éteinte.

— C'est impossible, Diane, personne ne peut faire ça, commença Hermione, horrifiée en comprenant que c'était loin d'être une plaisanterie.

— Bien sûr que c'est impossible, répondit la blonde d'un air sombre. Le Seigneur des Ténèbres m'a condamnée à la tâche la plus difficile qu'il soit pour une raison précise. Je l'ai déçu en ne réussissant pas à faire mes preuves. Alors il souhaite que je les fasse en assassinant le sorcier le plus puissant d'Angleterre.

— Mais tu ne peux pas mourir maintenant...

Diane perdit son sang froid.

— Qu'est-ce que tu crois que j'essaie de faire avec les crochets de Basilic?! Je veux sauver ma peau et la tienne!

— Ne me demande pas d'être complice, je t'en supplie, fais-moi oublier d'avoir su ça!

— Tu as voulu savoir...

— Savoir ça sans rien faire fait de moi un complice, Diane! s'écria Hermione. Je ne pensais pas que c'était lui que tu voulais tuer! Je pensais que c'était toujours moi ta cible! Nom de nom, maintenant je suis coincée moi aussi!

— Tu pensais que les crochets, c'était pour toi?! répéta Diane, incrédule. Tu n'as donc toujours pas compris?!

— Je...

— JE FAIS TOUT ÇA POUR TOI! JE LE TUERAI POUR TE SAUVER!

Hermione se tut, pétrifiée. Diane était terrifiante. Une lueur meurtrière éclairait ses yeux bleus. Hermione recula un peu. De quoi était-elle capable? Où se trouvaient ses limites? La voyant apeurée, Diane se calma un peu et se prit la tête dans les mains, poussant un long soupir.

— On est coincées, Hermione.

— Fais-moi oublier, je t'en supplie...

— Hermione...

Elle avait l'air désespérée. Hermione l'embrassa à nouveau, savourant le goût de ses lèvres.

— Si je t'efface partiellement la mémoire, je peux te dire que j'ai envie de furieusement te faire l'amour alors?

Hermione rit d'un air excédé. Elle était impossible.

— Si tu m'effaces partiellement la mémoire, je peux te répondre que moi aussi, mais que je ne suis pas prête.

— Je t'aime, Granger.

Diane sourit, amusée. Elle finit par lever sa baguette, et murmura :

— Oubliettes.

Une lumière argentée sortit du bout de sa baguette. Le filament s'enroula autour d'Hermione, avant de se brancher comme un embout dans une prise électrique derrière son crâne. Immédiatement, sa tête se mit à tourner. Ses paupières s'alourdirent. Elle se força à garder les yeux ouverts, regardant Diane difficilement. Elle saisit son bras, et s'y agrippa. Elle avait l'impression d'être malade. Tout autour d'elle lui semblait complètement difforme. Elle avait l'impression de flotter hors de son corps. Un peu effrayée, elle essaya de se calmer, et finit par fermer les yeux pour se détendre.